Éric Lapointe évacué des radios

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Délire collectif : quel rapport entre sa musique et sa vie privée ?


Au tour d’Éric Lapointe d’aller réchauffer le banc des punitions. Les radios ont arrêté de jouer ses chansons depuis qu’on a appris qu’il avait été arrêté pour voies de fait contre une femme.  


Le changement est radical. Avant qu’un article du Journal, paru vendredi dernier, révèle l’arrestation du rockeur de 50 ans, ses nombreux succès jouaient de une à quatre fois par jour au 96,9 CKOI.  


La veille où l’affaire a éclaté, le 24 octobre, la station montréalaise avait servi Belle folie en matinée, puis Loadé comme un gun et Motel 117 en soirée, nous indique la liste des chansons jouées en ondes, trouvée sur ckoi.com. Au cours des jours précédents, les auditeurs avaient pu entendre Deux fois la même histoire, Les boys, N’importe quoi, 1500 miles, On commence à s’quitter, Bobépine et Terre promise. Or depuis six jours, c’est silence radio.  


On observe le même phénomène à Rythme FM, une autre station de Cogeco­­­ Média.  


Jointe au téléphone, la directrice des communications de Cogeco Média, Christine Dicaire, confirme le retrait temporaire des ondes des chansons d’Éric Lapointe.   


« C’est le même principe qu’on applique chaque fois. On prend un pas de recul pour évaluer la situation et suivre le fil des événements et, après, on passe à l’action. »  


Réactions  


« La radio étant un médium de proximité, on écoute nos auditeurs, poursuit Mme Dicaire. Ils ont beaucoup réagi par messages textes et par l’entremise des réseaux sociaux. »  


Du côté de Rouge et Énergie, « on suit la situation de près », nous répond Mélanie Sylvestre, chef des communications et des relations publiques de Bell Média, qui détient ces deux antennes.   


Le clan d’Éric Lapointe n’a pas souhaité commenter la décision des radiodiffuseurs, nous a informé son attachée de presse, Élisabeth Roy, de Roy & Turner Communications.  


Du côté du réseau de musique en continu Stingray, son directeur des contenus, Patrick Binette, soutient n’avoir donné aucune directive officielle aux programmateurs, d’autant plus qu’Éric Lapointe a plaidé non coupable lundi matin d’avoir frappé une femme le 30 septembre dernier, lors d’une fête d’anniversaire.  


Les vidéos aussi  


Ses vidéoclips ont toutefois été temporairement retirés des différentes chaînes et plateformes de Stingray. « Les vidéoclips, c’est toujours la première chose qui écope, déclare Patrick Binette. Parce que l’image peut créer un certain malaise. »  


Éric Lapointe n’est pas le seul artiste populaire à avoir été relégué au purgatoire radio cette année. Michael Jackson (allégations de pédophilie) et Patrick Bruel (allégations d’agressions sexuelles) y ont également goûté.




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