ÉROSION DU SYSTÈME SCOLAIRE - Québec doit amender la Charte de la langue française

2005

mardi 25 janvier 2005
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Le pourcentage de Québécois et Québécoises qui reçoivent leur enseignement en français au Québec diminue année après année. De 1993-1994 à 2003-2004, l'effectif francophone est passé de 90,1 % à 88,6 % de l'effectif total, tandis que l'effectif anglophone augmentait de 9,7 % à 11,2 %.
En 2003-2004, 976 633 élèves fréquentaient le système francophone, soit une baisse de 51 378 élèves (5 %) par rapport à 1993-1994. Le système anglophone accueillait en 2003-2004 122 888 élèves, soit 12 275 élèves de plus (11,1 %) qu'en 1993-1994. Cette érosion du système scolaire de langue française en faveur des écoles de langue anglaise est possible grâce à la complicité du gouvernement du Québec qui l'autorise et l'encourage.
Une partie de cette augmentation s'explique par le fait que le nombre d'élèves fréquentant des écoles anglaises privées et non subventionnées qui se permettent de fonctionner sans détenir de certificat d'admissibilité à l'enseignement en anglais n'a cessé d'augmenter. De 1993-1994 à 2003-2004, ce nombre a presque doublé, passant de 1330 à 2570 élèves. En 1993-1994, ces élèves, qui normalement auraient dû fréquenter l'école française, représentaient 56 % de l'effectif des écoles privées anglaises non subventionnées. Dix ans plus tard, ils représentaient 68,4 % de l'effectif de ces écoles. Ces 2570 élèves équivalent à 21 % de l'augmentation de l'effectif scolaire total du secteur anglais de 1993-1994 à 2003-2004.
Le gouvernement du Québec doit amender la Charte de la langue française pour contraindre à fréquenter l'école francophone tous les enfants non admissibles à recevoir l'enseignement en anglais, peu importe que l'école qu'ils souhaitent fréquenter soit publique ou privée, subventionnée ou non.
Les Vision Schools, comme on les appelle, existent avant tout pour permettre à certaines personnes d'échapper aux objectifs de la Charte de la langue française en matière d'intégration scolaire. Le fait que ce genre d'écoles anglaises non subventionnées recrutent de plus en plus de francophones et se multiplient au Québec, deux Vision Schools prévoient en effet ouvrir leurs portes dans l'Outaouais en 2005, commande une action gouvernementale rapide. Du français au Québec, il en faut plus, pas moins !
Jean-Paul Perreault, Président Impératif français


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