Plus les informations circulent sur le forage dans l’île d’Anticosti, plus le scepticisme est de mise sur l’utilité du projet.
Le Devoir révélait lundi que Québec a autorisé le prélèvement de plus de 30 millions de litres d’eau dans les rivières de l’île — l’équivalent de 1000 camions-citernes — pour procéder aux trois premiers forages avec fracturation.
L’eau propre sera puisée dans des rivières à saumons déjà fragiles. Les eaux usées, qui seront traitées par on ne sait quel procédé scientifique, seront rejetées dans l’écosystème du golfe Saint-Laurent.
Greenpeace s’inquiète à juste titre de ce pompage dans des rivières à faible débit, qui met à risque une espèce de saumon en voie de disparition. La seule bonne nouvelle ? Les quantités d’eau sont négligeables dans leur ensemble.
La mauvaise ? Si jamais Québec donne le feu vert à l’exploitation commerciale, l’île pourrait accueillir jusqu’à 4200 puits pendant une cinquantaine d’années. Les activités de fracturation nécessiteraient alors 45 milliards de litres d’eau. Imaginez 15 millions de camions-citernes. Le tout, pour extraire principalement du gaz de schiste, une ressource dévaluée sur les marchés internationaux.
En dehors de Pétrolia et de ses partenaires, le projet n’inspire personne. Ni les environnementalistes, ni le maire d’Anticosti, John Pineault, ni la MRC de la Minganie, ni les Innus.
Le premier ministre Philippe Couillard doit également se pincer le nez. Dépeint comme « un vrai héros dans les solutions à la crise du climat » par l’ancien vice-président américain Al Gore, lors de la Conférence de Paris, M. Couillard n’a jamais caché son aversion pour les forages à Anticosti. Le gouvernement Couillard s’est pourtant résigné à les autoriser.
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ANTICOSTI
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