Comme à l’instar de Robert Bourassa qui s’était effondré lors des négociations sur l’accord de Charlottetown entre les provinces et le gouvernement fédéral en 1992, François Legault, dans ses négociations avec les fédéralistes, est passé du compromis à la compromission. Les Québécois ont jugé sévèrement cet accord de Charlottetown en le rejetant par 57 à 43 %. Ils jugeront aussi sévèrement l’attitude de François Legault qui s’est écrasé devant Sirois et cie.
Comme l’indique le politologue Christian Dufour qui a participé aux discussions, l’abandon de la question nationale par François Legault dans le manifeste de la Coalition pour l’avenir du Québec, sonnait le glas de son engagement dans cette coalition qui en avait que le nom. Devant le peu d’empressement des fédéralistes à se joindre à son mouvement. François Legault aurait dû mettre un terme à ses démarches comme l’avait fait Joseph Facal. Il est clair maintenant que ce mouvement se veut une tentative d’affaiblir d’abord le Parti Québécois. Pourquoi François Legault est-il tombé dans un tel piège ?
Je comprends maintenant le retard pris par François Legault dans la mise en marche de son opération. La crédibilité déjà douteuse d’un Sirois, dont le parcours économique nous laisse très songeur, plombait cette supposée union des forces fédéralistes et des autonomistes. Voilà à peu près la seule recrue qu’il a pu soutirer du camp fédéraliste. Et même là, François Legault s’écrase. Il s’effondre pour un plat de lentilles. Il oublie l’intérêt du Québec et se place, lui-même, dans le cadre constitutionnel inégal qui affaiblit tant le Québec. Il ne réclame aucun autre pouvoir et croit qu’il pourra renforcer la langue française dans la grande région de Montréal. C’est assez pathétique
Il avait le choix de tout arrêter, de leur dire : non, merci. Il choisit plutôt d’aller de l’avant, en sachant que l’apparition d’un autre parti va diviser encore plus le vote francophone. Paul Desmarais et James Charest doivent bien rire de tant de naïveté ou de cynisme.
Voltaire disait; « Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m’en charge ! » Il avait bien raison.
François Legault: du compromis à la compromission.
Legault s'effondre comme Robert Bourassa s'est écrasé en 1992 à Charlottetown.
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1 commentaire
Gilles Bousquet Répondre
23 février 2011M. Archambault, maintenant qu'il nous est confirmé que M. Legault n'est plus souverainiste, ce qui le place dans les rangs des fédéralistes et que son co-président du CAQ, M. Sirois est un full-fédéraliste avec une très grande majorité de membres fédéralistes, les souverainistes qui vont choisir de voter pour un parti formé par ce regroupement là, sont des souverainistes mous ou des fédéralistes qui s'ignorent, à moins qu'ils soient aveugles et/ou inconscients.
Normalement ce CAQ devrait diviser les votes des fédéralistes, pas des souverainistes...me semble.