Coalition avenir Québec

Frilosité de Fitzgibbon envers les médias

Au sujet des devoirs à la maison

Tribune libre

C’est Jean Charest qui disait: «Un politicien qui se plaint des journalistes, c’est comme un poisson qui se plaint de l’eau». Eh bien, le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, aurait nettement avantage à s’en inspirer car M. Fitzgibbon et les médias ne font manifestement pas bon ménage.

Devant la Chambre de commerce et d’industrie de Québec, il a renchéri: «Les gens qui veulent inventer des histoires devraient écrire des romans. Les militants devraient publier des essais et les jeunes rigoureux, curieux et impartiaux, qui veulent couvrir l’actualité politique, je vous encourage à devenir journaliste», les reportages sur le manque de transparence dans le projet d’usine de la firme suédoise Northvolt l’ayant exacerbé.

Le genre de déclarations qui ne font rien pour atténuer l’image d’arrogance de son gouvernement. De toute évidence, M. Fitzgibbon éprouve beaucoup de difficultés à quitter le monde des affaires pour franchir le pas vers la scène politique. Ridiculiser de cette façon les médias démontre à quel point le ministre fait fi de la démocratie dans laquelle, de toute évidence, le ministre se sent continuellement pris au piège.

De surcroît, il contrevient sans coup férir à la directive de son premier ministre lancée en début d’année eu égard aux «distractions» à la suite des tergiversations publiques de son gouvernement ayant trait au troisième lien dans la Capitale-Nationale.

Au sujet des devoirs à la maison

Dans la foulée du gouvernement polonais qui a éliminé les devoirs à la maison, le débat est lancé au Québec: devrait-on suivre la décision de la Pologne? Parmi les partisans de l’abolition des devoirs, certains spécialistes arguent que les devoirs surchargent inutilement les élèves qui ont reçu un bagage de connaissances suffisantes au cours de leur journée régulière de cours, et qu’ils devraient s’adonner à d’autres activités, telles jouer avec leurs parents. Or, sans surprise, la réalité est toute autre, les jeunes se plongent dans leur tablette et leur téléphone cellulaire.

Dans cette perspective, je suis d’avis que les devoirs ont encore leur place dans le curriculum des élèves, moyennant deux conditions. Primo, les parents doivent s’asseoir avec leur enfant et passer en revue leurs devoirs. Secundo, les enseignants sont tenus de corriger ces devoirs quitte à les classer en évaluation formative, à défaut de quoi les élèves passeront outre à la réalisation de leurs devoirs.

Afin d’obtenir des résultats bénéfiques de cette démarche, les parents devraient être avisés dès le début de l’année scolaire lors de leurs rencontres avec les enseignants de leur enfant, et les enseignants devraient établir une alternance limitant le nombre de devoirs par soir.


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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