Depuis son arrivée à la tête de l’État québécois, Jean Charest nous a amplement habitués aux nominations partisanes, aux conflits d’intérêts et aux graissages de pattes des amis du régime. L’Office québécois de la langue française (OQLF) n’y a pas échappé. Cet organisme est aussi dans le collimateur des libéraux depuis des années, leurs alliés se retrouvant sur son conseil d'administration, et on sait très bien pourquoi.
Ces dernières années, les libéraux à Charest se sont assuré de placer leur monde au sein de l’OQLF afin que cet organisme ne lutte pas plus qu’il ne le faut pour la survie du français. Tous en conviendront : y nommer des gens plus près des abolitionnistes de la loi 101 que du Parti Québécois est encore plus pernicieux que farfelu. Qui peut sérieusement dire que ce fut une bonne chose que de remettre les rênes du pouvoir à cet organisme à la très libérale France Boucher, fille d’Andrée Boucher. Qui peut croire que cet organisme, c’est un endroit où il était logique de retrouver Peter E. Trent, un ancien du groupe extrémiste et francophobe qu’était Alliance Québec. Pourtant, Charest les y a placés au cours des dernières années (leurs mandats sont maintenant heureusement terminés).
Cette semaine, on apprenait que Jean Charest avait nommé le commerçant de la rue Saint-Laurent, Gordon Bernstein, sur le conseil d’administration de l’OQLF. Encore un ancien de McGill pour présider aux destinées du français au Québec !
Mais ce qui est plus particulièrement dérangeant dans le cas de M. Bernstein, c’est la façon avec laquelle il gère l’opposition, celle qui s’organise contre lui. L’automne dernier, les médias ont rapporté que les débats étaient très houleux à l’Hôtel de Ville de Montréal. La chicane concernait la nouvelle politique de stationnement dans l’un des arrondissements.
Le parti Projet Montréal s’est alors plaint de la campagne de peur que menait Gordon Bernstein qui agissait à titre de président de la Société de développement commercial de la très anglicisante rue Saint-Laurent. « J'ai vu M. Bernstein bousculer une femme et dans ces moments-là, je réagis. Si par mes paroles j'ai blessé quelqu'un, je le regrette. M. Bernstein devrait lui aussi s'excuser auprès de Mme Vallée pour ses agissements », a alors déclaré Luc Ferrandez, maire de l’arrondissement Mont-Royal.
Reste à espérer que Gordon Bernstein, lui qui est perçu comme le prochain maire de Montréal par le site ParkAvenugazette.com, site du malade qui promettait de pendre Pauline Marois pour crime contre l’humanité à cause de son attachement à la loi 101, fera preuve du même « enthousiasme » pour la défense de la langue française…
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