Le déferlement des dénonciations pour inconduites ou agressions sexuelles envers des personnalités publiques, notamment dans le monde artistique et culturel, ne cessent de s’accroître de jour en jour, si bien que nous assistons à un phénomène comparé par la ministre de la Condition féminine Hélène David à un « ouragan social ».
Dans la foulée de l’affaire Weinstein, des hommes et des femmes osent aujourd’hui franchir les barricades pour se libérer du joug de la peur, un joug dévastateur qui les maintenait sous l’emprise d’un prédateur dont l’aura avait envahi les coulisses du pouvoir.
Toutefois, dans toute cette saga entourant les inconduites et agressions sexuelles qui sont affichées à la une des médias, un phénomène sournois risque de nous éloigner des souffrances de la victime pour nous laisser emporter par une propension des prédateurs à se substituer à la victime, à savoir la victimisation de l’agresseur.
Ainsi, à titre d’argument de défense avons-nous pu lire sur les déclarations des agresseurs des remarques telles « je m’excuse, je ne savais pas que mes gestes ou mes paroles allaient causer un tel dommage… ». Et c’est ainsi que la déresponsabilisation de l’agresseur atténue l’impact de ses gestes ou paroles qui risquent d’être banalisées avec le temps… En conséquence, je m’insurge contre la victimisation et plaide haut et fort pour les véritables victimes!
Henri Marineau
Québec
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