Honte au régime Trudeau

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Une culture folklorisée : avec l'immigration massive, c'est ce qui guette le Québec


Le 8 mai dernier, le régime de Justin Trudeau annonçait que l’ambassade canadienne à La Havane mettait fin à ses services d’immigration et de citoyenneté, qu’il s’agisse de la délivrance de permis de travail et d’études, d’autorisation de visite pour raison familiale ou de demande d’immigration et de résidence permanente.  


En janvier dernier, après avoir imité les États-Unis en réduisant de moitié ses effectifs dans son ambassade à la suite de soi-disant attaques aux ultrasons dont aurait été victime son personnel, voilà que ce gouvernement invertébré emboîte de nouveau le pas derrière son maître étasunien.  


Ce sont des centaines de demandes qui sont ainsi suspendues, des centaines d’espoirs soit de se trouver un nouveau travail, soit de parfaire leurs études, soit de revoir des êtres chers qui sont ainsi anéantis. De nombreux projets d’échanges culturels et scientifiques sont également menacés. 


Les intéressés devront se rendre dans un pays tiers, soit le Mexique, pour entreprendre leurs démarches, déjà fort compliquées, soit les poursuive dans l’état où elles se trouvaient au moment de l’annonce de cette mesure cruelle et injustifiée. Aucune donnée biométrique (empreintes digitales et photo) ne pourra être effectuée à l’ambassade de La Havane. On peut facilement imaginer ce que cela représente en dépenses financières, en déplacements divers (car il faut obtenir un visa pour aller au Mexique), en tracasseries de toutes sortes. Sans même la certitude que la demande sera acceptée. Je sais de quoi je parle car la demande de mon ex-belle-mère a été rejetée à trois reprises par les autorités canadiennes, sans aucune justification plausible, avant d’être acceptée à la quatrième tentative. Avec l’adoption de ces nouvelles mesures, on peut craindre que la situation empirera. Qui en souffrira ? Les ressortissants cubains qui désirent visiter leurs familles. Car le Canada est le pire pays en matière d’immigration, contrairement aux pays européens, plus ouverts et plus faciles d’accès. Et je ne parle pas ici d’immigration illégale. 


Vous vous souvenez ? Lorsque que Justin Trudeau avait été élu, mettant fin à plusieurs années d’un régime conservateur, il avait annoncé en grandes pompes que le Canada allait inaugurer une nouvelle ère sur la scène internationale. « Here we come ! » avait-il lancé, laissant entendre que les choses allaient changer, que l’alignement sur les politiques étasuniennes était maintenant chose du passé. 


Mais Trudeau s’est avéré rapidement un piètre politicien. Aucune envergure de chef d’État, aucune classe, aucune colonne vertébrale. Il souffle le chaud et le froid et excelle dans les déguisements, surtout celui du tapis sur lequel les maîtres de l’empire aiment bien s’essuyer les pieds. 


Le parti de Justin Trudeau risque fort de perdre le pouvoir cet automne lors du prochain rendez-vous électoral et je m’en réjouis. Le parti qui va le remplacer ne représente guère mieux et je ne m’en réjouis pas. Mais il semble que le Bloc québécois représentera davantage les Québécois au sein du futur parlement. Pour défendre nos intérêts et promouvoir l’indépendance. Si tel est cas, je lui demande de s’engager à lutter pour que le Canada adopte une politique de non-alignement en matière de relations internationales et mette fin à sa politique actuelle concernant le traitement des demandes de visas à son ambassade de La Havane. Car parmi ces nouveaux Québécois qui vont voter, il y a de nombreux cubains. Ce serait une belle façon de les inviter à joindre notre combat et de leur démontrer nos valeurs de solidarité. Un geste qui assurerait l’indépendance du Canada vis à vis son voisin étasunien. Le Parti conservateur en sera-t-il capable ? Le Bloc québécois en sera-t-il capable ?