Monsieur Couture,
Dans votre papier du 25 mai 2011, dans les pages du quotidien, Le Soleil, intitulé, « Cachez ces redevances minières » (1), que retire le Québec sur l'exploitation des mines au Québec, versus ce que d'autres États bénéficient, avec des politiques vigoureuses, tel que l'Australie, vous ajoutez qu'Hydro-Québec aurait consenti à un rabais de plusieurs millions par année pour la fourniture de 147 MW à ArcelorMittal.
A quel prix le kWh Hydro-Québec va-t-elle alimenter ArcelorMittal ? Le % de rabais ou d'escompte dont vous parlez, s'établit-il en fonction du coût des kWh qui sortiront des turbines de la rivière Romaine, ou de la moyenne du coût de revient d'un kWh produit par l'ensemble des centrales d'Hydro-Québec, y compris la production achetée du privé ?
Les Québécois constatent de plus en plus que l'État et les sociétés publiques sont au service du secteur privé, toutes tendances confondues, que ce soit le génie - construction, ou les multinationales étrangères, et ce, au nom du développement économique, dans un cadre où les ressources prennent de la valeur partout, sauf au Québec. Dans d'autres pays, tel que la Norvège, l'État se conserve une part majoritaire de ses ressources et les partenaires sont nombreux à vouloir s'associer aux Norvégiens, pourquoi ne les imitons-nous pas ?
Madame Hélène Baril, de La Presse, de même que le professeur Jean-Thomas Bernard de l'Université Laval, ont soulevé le risque de non rentabilité de la production d'électricité à la rivière Romaine, est-ce que le premier exemple de rabais consenti par Hydro-Québec à ArcelorMittal ne démontre pas que les inquiétudes de la population et des experts sont justifiées, concernant l'ensemble du Plan Nord ?
Est-ce pour cela que le ministre des Finances du Québec, monsieur Bachand, a annoncé dans son dernier budget, le déblocage des tarifs de l'énergie patrimonial, pour 2014, ouvrant ainsi à l'État des revenus qui seront essentiellement faits au détriment du propriétaire à 100% d'Hydro-Québec, la population du Québec ?
Lors de l'élection de décembre 2008, le Premier ministre Charest n'a jamais fait porter son élection sur les décisions qu'il prend aujourd'hui. Jean Charest prend la décision de faire payer davantage la population, afin de faire bénéficier des largesses de l'État à des multinationales, tout en alimentant un secteur d'activités hautement questionné depuis la dernière élection, celui du génie-construction.
André Mainguy
_ Retraité d'Hydro-Québec
_ Longueuil
__._,_.___
1 http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/affaires/actualite-economique/201105/24/01-4402451-cachez-ces-redevances-minieres.php
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5 commentaires
Archives de Vigile Répondre
2 août 2011Où on pourra faire le plus de ''cachetteries'' c'est au Nucléaire. Comment Gentilly 2 va coûter, personnes ne pourra aller vérifier, c'est comme un bunker de motars cette affaire là. Ça va être aussi sécuritaire que le Tunel Ville-Marie une fois reconstruit si jamais on en arrive là. Mais en attendant juste faire semblant que ça va se faire, autrement dit mentir un peu plus aux Québécois, c'est payant pour quelqu'un.
Jean-Claude Pomerleau Répondre
26 mai 2011Le Mirage du Plan Nord:
Réjean Porlier
L'auteur est président provincial du Syndicat des technologues d'Hydro-Québec.
(...)
Ce qui est bien important lorsqu'on parle d'investissement, c'est le retour sur l'investissement et il y a fort à parier que nous, les Québécois, allons payer le fort prix de ces investissements.
D'ailleurs, le premier ministre annonce d'entrée de jeu que la participation publique anticipée, uniquement pour le développement du parc énergétique, sera de 47 milliards. Puisqu'Hydro-Québec nous appartient, on peut sûrement en conclure qu'il s'agit de notre participation. Malheureusement pour nous, il ne faut pas s'attendre à ce que l'industrie paie la juste note de ces investissements, à moins naturellement qu'on assiste à une première et que le gouvernement s'engage à facturer tout au moins le coût de production des nouveaux projets.
Cessons de rêver, nous allons tous subventionner à gros prix les multinationales pour qu'elles viennent nous libérer de ce lourd fardeau que sont nos richesses naturelles.
(...)
...
http://www.cyberpresse.ca/opinions/201105/26/01-4403094-le-mirage-du-plan-nord.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B9_place-publique_1242600_accueil_POS1
...
JCPomerleau
Jean-Claude Pomerleau Répondre
26 mai 2011Madame la ministre Responsable à la fois du Plan Nord et d'Hydro-Québec,
Pouvez-vous assurer à la population du Québec, que l'électricité qui servira à alimenter les minières qui investiront dans le cadre de la mise en opération d'activités minières reliées au Plan Nord, soit vendue avec profit, en tenant compte des prix de revient des nouveaux kWh qui sortiront des centrales dédiées à cette fin ?
Bien sûr, vous devrez faire un travail d'équilibriste, parce qu'il se peut fort bien que les intérêts d'Hydro-Québec et de ceux des minières soient incompatibles, alors que votre travail consiste à écouter les 2 parties, si Hydro-Québec et le Ca défendent bien les intérêts de l'actionnaire, la population.
André Mainguy
Longueuil
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Jean-Claude Pomerleau Répondre
25 mai 2011Yves Rancourt
Vous avez bien résumé l'urgence de reprendre le contrôle de notre État de ces puissants réseaux d'intérêts privées qui le squattent depuis que Charest est arrivé au pouvoir.
Non seulement l'Hydro Québec mais aussi la Caisse de dépôts sont devenus les choses de la clique libéral.
Charest a passé la ligne rouge de la corruption à la trahison de l'intérêt national, semble t il dans l'indifférence générale,
JCPomerleau
Yves Rancourt Répondre
25 mai 2011Monsieur Mainguy,
Merci de soulever ces questions. J'ajouterais à vos propos que c'est tout le gouvernement libéral de Jean Charest qui est au service du privé. Je me permets de rappeler qu'en 1976 le peuple s'était donné, pour la première fois de son histoire je crois, un gouvernement du peuple, pour le peuple et par le peuple, pour reprendre la définition que l'on donne de la démocratie. Mais, depuis 2003 surtout, le gouvernement est au service de l'oligarchie, pour rejoindre une expression chère à Hervé Kempt.
On se plaît souvent au Québec, et avec raison, à rêver d'un Québec souverain mais, si l'on était le moindrement conséquent, la première étape que l'on franchirait sur la route de notre souveraineté nationale serait de se débarrasser de ces gouvernements qui permettent le pillage de nos ressources; puis on se donnerait des politiques modernes qui feraient du peuple québécois le premier bénéficiaire de l'exploitation de ces ressources. Nous avons le pouvoir pour réaliser cette "souveraineté" à court terme; qu'attendons-nous pour le faire?
Salutations respectueuses.