Décidément on reprend le chemin de la caverne. La lumière est trop forte pour nos yeux.
J'ai déjà dit que le mot souveraineté était une notion abstraite et que ça pouvait se rattacher à n'importe quoi. Le P.Q. est souverain dans ce qu'il est, et le Bloc est souverain tout autant. Le Québec est souverain dans ses frontières déjà nettement dessinées, avec son Assemblée Nationale et ses institutions démocratiques mais il n'est pas autonome; il n'est pas indépendant. Il y a une entité qui est au dessus de lui et dont il dépend dans le sens qu'il doit considérer, consulter et plus que trop souvent, céder en faveur de la majorité. Nous n'avons pas le choix de parler d'indépendance pour que la cause devienne plus claire; et pour parler d'indépendance il faut parler de séparation.
Pour ne pas être dépendant de groupe, de situation ou de personne on fait notre vie à commencer par se séparer pour être autonome, indépendant et prendre notre vie en main et les premières séparations ce sont nos parents qui les font pour nous à commencer par couper le cordon ombilical. Après vienne les premiers pas seuls, après c'est la coupure du foyer familial pour aller à l'école et ainsi de suite jusqu'à ce que nous quittions le foyer parental. La séparation est nécessaire tout au long de la vie et il faudra bien se séparer de la vie en dernier. C'est ainsi. Pourquoi avoir peur toute une vie pour arriver tous au même point?
Pour conquérir l'indépendance du Québec, faire un pays, il nous faut nous séparer, pas négocier; on négociera après. Voila le mot est dit, séparer, ce mot qui tant fait peur. Il fait si peur que quand le camp fédéraliste l'avait utilisé au premier référendum, le camp du OUI en a même eu peur; on s'est dépêché à trouver n'importe laquelle autre définition, nomenclature ou désignation pour enlever l'effet de peur. Encore aujourd'hui on travaille encore avec cette ineptie.
Hier j'entendais Monsieur Duceppe dire qu'il fallait que les souverainistes se rassemblent, qu'ils se serrent les coudes et j'imagine que le rapport Duchesneau y était pour quelque chose. Pas très rassembleur, avouez le. Ce qui est en train de se passer est l'occasion idéale pour aller chercher l'appui d'un peuple tout entier et de nouveaux supporteurs, non on veut rester qu'entre "souverainistes".
Imaginez toute l'opportunité que ce gouvernement Libéral pourri offre pour mobiliser toute une population. La faire descendre dans la rue pour forcer ces pourritures à quitter dans la honte comme l'a fait son grand frère fédéral Jean Chrétien et sa clique d'omnipotents, sans scrupule, du Beaver Club, même clique que les libéraux de Charest. Ce vendu de Charest n'a-t-il pas accepté la commande de cette clique pour prendre la tête du parti libéral du Québec?
C'est toute la population du Québec qui paie pour cette fraude libérale. Non, la doctrine est que seuls les souverainistes du P.Q. et du Bloc ont la vérité et que seuls ils peuvent faire une bonne gérance du Québec. Ne parlons surtout pas de pays. Le Bloc est à peine sorti d'une défaite qu'ils veulent retourner dans le même modus operandi pour lequel la population les a tassés, il faut le faire. Pour qui et pour quoi veulent-ils reprendre le pouvoir?
"Se séparer", oups! Ce mot qui fait peur. C'est si difficile de se défaire de cette peur, qu’avec tout ce beau monde dans ce beau pays de forêts, de lacs et de rivières bien éclairés et réchauffés sous le soleil on préfère encore les ombres de l'humide caverne souverainiste.
Il y a un sérieux problème dans ces deux partis, ça va prendre plusieurs années de rétrospection pour qu'ils puissent enfin le cerner. L'enfant roi est souverain, il manipule et ce n'est pas bon pour l'enfant comme pour les parents.
Assez c’est assez.
Je ne suis pas souverainiste, je suis indépendantiste et la seule solution est la séparation. Pour sortir Charest nous avons d'autres choix que de voter P.Q.
Québec solidaire est un parti de politiques sociales et humaines.
À défaut d'être souverainiste soyons solidaires.