Stephen Harper soutient que le travail des soldats et des travailleurs humanitaires canadiens a déjà fait une grande différence dans la vie des Afghans. (Photo PC)
Joël-Denis Bellavance - Le gouvernement Harper soutient que la situation qui avait cours en Afghanistan 2006 n'est en rien comparable aux progrès enregistrés au cours des derniers mois.
«Nous n'avons jamais promis de régler tous les problèmes de l'Afghanistan du jour au lendemain. Nous n'avons jamais dit que ce serait facile. Mais la situation décrite dans le document ne correspond plus tout à fait à la réalité sur le terrain. Le premier ministre s'est rendu en Afghanistan en 2006. Il s'y est rendu en 2007. La situation a grandement changé en un an», a affirmé hier une source au sein du bureau de M. Harper.
En 2006, le district de Panjwayi, dans la province de Kandahar, était toujours sous le contrôle des talibans. Mais les soldats canadiens ont réussi à les chasser de ce territoire et les Afghans peuvent maintenant vaquer à leurs occupations.
«Quand le premier ministre est retourné au printemps 2007, il est allé dans ce secteur, sur la ligne de front, et il y avait plus de 5000 personnes qui étaient revenues habiter Ma'Sum Ghar. Des enfants jouaient au soccer et allaient à l'école. Des gens fréquentaient le marché local. Il y a déjà une différence énorme. 2006, c'est presque de l'ancien temps. Il est important de mettre les choses en perspective», a dit la source gouvernementale.
Elle a ajouté que le fait même que l'Afghanistan connaît de graves problèmes sociaux est une raison de plus pour que le Canada continue son travail dans ce pays ravagé par des décennies de guerre.
À l'heure actuelle, quelque 2300 soldats, provenant majoritairement du Royal 22e Régiment de la base militaire de Valcartier, se trouvent dans la région de Kandahar, province la plus dangereuse de l'Afghanistan. Cette mission a été autorisée par l'ancien gouvernement libéral de Paul Martin en 2005 et devait prendre fin en février 2007. La mission a toutefois été prolongée de deux ans par le gouvernement Harper en mai 2006 et elle doit donc se terminer en principe en février 2009.
Jusqu'ici, 66 soldats et un diplomate canadiens ont perdu la vie depuis l'arrivée des troupes canadiennes en Afghanistan.
Après avoir confié le ministère des Affaires étrangères au ministre Québécois Maxime Bernier, Mardi, le premier ministre Stephen Harper a longuement discuté du travail des soldats canadiens en Afghanistan. Il a tenu à souligner que le Canada est l'un des plus grands pays donateurs de l'Afghanistan - un milliard de dollars sur 10 ans - afin de reconstruire ce pays.
«La mission en Afghanistan n'est pas seulement notre engagement militaire le plus important, mais c'est aussi notre engagement humanitaire le plus important aussi. L'Afghanistan est le plus grand récipiendaire de l'aide internationale du Canada. C'est un engagement important pour nous, pour le peuple et le gouvernement de l'Afghanistan, pour nos alliés et la communauté internationale et les Nations unies. Nous sommes là dans une mission appuyée par presque toutes les nations du monde et l'ONU», a affirmé M. Harper.
Il a aussi soutenu que le travail des soldats et des travailleurs humanitaires canadiens ont déjà fait une grande différence dans la vie des Afghans.
«Les Québécois apprécient en général l'importance de nos engagements internationaux, la nécessité d'aider les êtres humains qui n'ont pas les mêmes chances que nous. Nous sommes dans une mission appuyée par la communauté internationale où la présence des Canadiens, y compris des Québécois, font une grande différence pour une population démunie», a-t-il dit.
«Les Québécois, comme les autres Canadiens, s'inquiètent de la mort de nos soldats. Ils comprennent que c'est une situation dangereuse. Évidemment, le gouvernement veut minimiser ces pertes. Nous travaillons pour augmenter le rôle du développement dans cette mission depuis un an. Nous travaillons pour former les forces armées afghanes pour mieux défendre leur propre sécurité. Je pense que nous sommes sur la bonne voie», a-t-il encore dit.
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