Ginette Paul, présidente du Syndicat des employés de techniques professionnelles et de bureau d’Hydro-Québec (SCFP 2000).
Le Syndicat des employés de techniques professionnelles et de bureau d’Hydro-Québec (SCFP 2000) dénonce l’absence de rentabilité du projet d’implantation des compteurs intelligents à lecture à distance sur le territoire québécois qui mettra en danger, selon des données d’Hydro-Québec, près de 1000 emplois et demande à la société d’État d’abandonner ce projet qui a déjà coûté trop cher.
Récemment, la Régie de l’énergie a autorisé Hydro-Québec à procéder cet été à la mise en place d’un projet-pilote de 42 millions de dollars pour l’installation de 27,000 compteurs intelligents à lecture à distance dans trois secteurs: Boucherville, Montréal et la MRC de Memphrémagog. Si le projet s’avère concluant, Hydro-Québec pourrait installer cette technologie à grands frais à l’ensemble de la province dès juin 2012.
Bien qu’Hydro-Québec refuse de rendre public à ce jour le coût total du projet actuel, rappelons que la dernière tentative de 2008, technologiquement moins complexe, nécessitait l’injection initiale de près d’un milliard de dollars et ne rapportait à la société d’État qu’une dizaine de millions annuellement, ce qui portait la période d’amortissement de l’opération à près de 100 ans.
En plus de l’important coût initial de mise en place de ce projet, il est choquant de constater qu’Hydro-Québec devra littéralement jeter à la poubelle les 3,75 millions de compteurs actuels, représentant un actif net de 175 millions de dollars. Ces compteurs, en parfait état de marche, peuvent dans plusieurs cas être fonctionnels pour encore 10 à 20 ans et répondent complètement aux besoins actuels.
«Ce qu’Hydro-Québec tente de faire gober aux citoyens avec ce projet, c’est qu’avec un simple argument de “modernité”, il est devenu tout à fait acceptable d’abolir des centaines de postes afin de réaliser un projet très coûteux, non rentable, non environnemental qui engendrera un gaspillage d’équipement encore en état de marche en le remplaçant par du matériel moins durable», a déclaré Mme Ginette Paul, présidente du SCFP 2000. Elle a ajouté qu’elle croit «que le Québec n’est pas en position économique d’effectuer ce genre de gaspillage de fonds publics tout en abolissant des emplois».
De plus, le SCFP 2000 déplore que les contrats de fabrication des compteurs soient attribués à des compagnies étrangères. Cette décision ajoute au fait que ce projet est nuisible à l’économie québécoise.
Rappelons qu’il s’agit de la troisième tentative d’Hydro-Québec d’implanter un nouveau type de compteur et que tous les essais précédents avaient échoué en raison de l’absence de rentabilité de l’opération.
Depuis près de 45 ans, le Syndicat des employé-e-s de techniques professionnelles et de bureau d’Hydro-Québec représente fièrement les intérêts de près de 4700 membres répartis sur tout le territoire québécois. Le SCFP-FTQ 2000 réunit différents corps administratifs, du commis de bureau au releveur de compteurs en passant par le représentant service à la clientèle.
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Le SCFP représente quelque 17,880 membres dans le secteur énergie.
Implantation des compteurs intelligents à lecture à distance
Hydro-Québec: 1 000 emplois en moins pour un projet déficitaire
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