Richard Henry Bain a beau blâmer la première ministre pour justifier son incapacité à se trouver un avocat, mais à moins de faire plus d’efforts, il risque de se retrouver seul lors de son procès.
«Je tiens pour acquis que vous ne serez pas représenté», a lancé le juge Marc David lors du retour en cour de l’accusé lundi matin, au palais de justice de Montréal.
C’est que, même si la Couronne est prête à fixer une date de procès, le tireur allégué du Métropolis a encore demandé un délai, le temps de trouver quelqu’un prêt à le défendre.
«Je fais de mon mieux», a assuré Bain au juge, qui a finalement annoncé qu’une date de procès sera fixée le 11 décembre prochain.
Sauf qu’en plusieurs mois, les recherches de Richard Henry Bain ont été infructueuses. Rappelons qu'il n’est pas admissible à l’aide juridique.
Il jette le blâme sur d’autres
Devant les questions du juge, l’homme de 63 ans a d’abord dit avoir contacté plusieurs avocats depuis qu’il est en détention. Mais il aurait éprouvé des problèmes à les rencontrer en prison.
Un appel aux avocats de la défense a également été fait, et un avocat de Contrecoeur a étudié la possibilité de défendre l'accusé, mais ce dernier a déclaré ne pas être au courant. Il a plutôt jeté le blâme sur la première ministre Pauline Marois.
«C’est elle qui a dit que l’attaque (du 4 septembre 2012) était un attentat contre sa vie, a-t-il lancé dans la salle d'audience. Quel avocat sain d’esprit se dresserait contre la première ministre?»
Malgré tout, Bain a réitéré qu'il voulait être représenté lors de son procès, quitte à être envoyé ailleurs au Canada.
«Je veux un avocat, je veux un procès juste, c’est essentiel pour moi, a-t-il dit. Si le Québec ne peut pas me fournir un avocat, envoyez-moi dans une autre province.»
Rappelons que Bain fait face à un total de 15 chefs d’accusation, dont celle du meurtre prémédité du technicien de scène Denis Blanchette, le jour où Pauline Marois a été élue à la tête du gouvernement le soir du 4 septembre 2012.
Il est aussi accusé de tentative de meurtre sur le collègue du défunt, Dave Courage, à l’aide d’une arme semi-automatique. Il est aussi accusé d’avoir tenté de tuer 15 autres personnes, dont un policier de la Sûreté du Québec.
Bain fait aussi face à une kyrielle d’accusations en lien avec la possession d’armes à feu, d’incendie criminel, ainsi que de possession de fusées et de contenants à gaz dans un dessein criminel.
Incapable de trouver un avocat, Bain blâme Pauline Marois
Le terroriste blâme la victime...
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