Parce qu'on m'a mis les menottes samedi dernier, le 21 avril 2012...

J’en ai vu des tyrans… J’en vois un de tout près maintenant!

Aurez-vous besoin de chaînes aux pieds pour comprendre que vous êtes esclaves d’un système mis en place à l'époque féodale?

Crise sociale - printemps 2012 - comprendre la crise

Je suis damné de par ma mémoire. Je suis de la génération des «Assieds-toi devant le téléviseur et sois gentil» ou mieux connue de certains en tant que «Assis-toé d’vant tévé pis farme ta yeule»… À cette époque, il n’y avait que deux chaînes compréhensibles pour moi, Radio-Canada et Télé-Métropole. Pas de console de jeux, rien. C’est pour dire que la multitude d’informations possibles sur l’actualité était filtrée au strict minimum. Le temps des nouvelles quoi! Et je les regardais ces nouvelles. Et j’ai vu…
J’ai vu des tyrans de partout dans le monde. J’ai vu leurs ombres planer sur tous les pays, toutes les races, toutes les religions et sur toutes les libertés.
J’ai vu un homme s’immoler sur la place publique qui protestait contre l’invasion d’un empire totalitaire. J’ai vu un homme qui se proclamait le «roi des rois» rouler avec sa Rolls Royce en or sur les cadavres de son peuple, mort de faim, gisant dans les rues menant à son palais. J’ai vu un pape refuser d’accorder une dispense pour avortement à des femmes ayant été violées par leurs génocidaires dans un programme primitif et barbare de repopulation ethnique. J’ai vu de jeunes Khmers rouges abattre leurs parents d’une balle dans la tête pour prouver leur foi en la «cause» de leur chef juché sur une montagne de crânes. J’ai vu des enfants orphelins, handicapés pourrir dans leurs souillures depuis des décennies parce qu’un sale porc qui se prétendait socialiste était en fait un des pires capitalistes qui puisse exister. J’ai vu une fillette courir nue, le corps embrasé par du napalm résultant de l’invasion d’un empire totalitaire. J’ai vu des enfants mourir de faim depuis plus de quarante ans et sans cesse dans ma tête résonnent les paroles de Jean Ferrat ♫quelque part, rien ne change, rien ne change, rien ne change…♫
J’ai vu le premier ministre d’un des plus grands pays qui soit, dire d’aller chier à des travailleurs qui faisaient la grève simplement pour améliorer leurs conditions de travail aujourd’hui avouées inacceptables. J’ai vu ce même premier ministre retirer les droits fondamentaux de tous les citoyens d’une province prétextant le sort deux hommes seulement. J’ai vu mon père inquiet pour sa famille, chaque soir en ces temps-là, se demandant s’ils ne viendraient par pour lui parce qu’il était membre d’un parti indépendantiste. …et on les arrêtait les indépendantistes!
J’ai vu tout ça, et bien plus encore. Ces images se bousculant dans ma tête sont pour moi aussi claires et fraîches qu’elles le seraient pour vous si vous les aviez vues hier à RDI ou CNN. Elles me hantent et me hanteront jusqu’à ma mort. C’est mon don et ma damnation, ma mémoire des images… Et là, je vois ces images se reproduire ici. Peut-être pas avec autant de cruauté ou d’inhumanité, mais ai-je vu les premières images d’ailleurs? Non, je n’ai vu que les pires. Celles qu’on se décidait enfin à nous montrer parce que la situation était devenue trop insoutenable, trop horrible…
Mais en ce moment, vous venez de les voir NOS premières images, hier sur votre téléviseur. Hier, avant-hier, la semaine dernière, le mois dernier ou depuis un an.
Qu’attendez-vous pour manifester votre indignation à votre tyran? Quoi? J’exagère? «Ce n’est pas un tyran…», «Nous sommes en démocratie… » Eh bien si, comme je vous l’entends dire, il n’y a que les résultats qui comptent, et que les moyens importent peu… NON, ceci n’est plus une démocratie. C’est une dictature masquée. Au Québec, nous avons un premier ministre qui agit comme s’il avait été nommé « El Presidente de por Vida»…
Depuis combien de temps réfute-t-il les faits, ment, prétend l’ignorance, ignore les cris de son peuple, conspire, magouille, traficote, bouffonne comme un sale connard…?
Un quart de million de signatures en une seule pétition, ce n’est pas négligeable!
Depuis combien de temps met-il en place les pièces artisanes de notre assimilation, de notre disparition linguistique et culturelle ainsi que notre perte d’identité?
Faire assassiner tous les professeurs n’irait pas plus vite!
Depuis combien de temps prépare-t-il sa retraite avec un salaire forcément avoué en promettant et donnant tout à l’étranger, creusant ainsi notre tombeau financier pour ne nommer que ce dernier?
Si un tyran fait exécuter tous les professeurs, les docteurs, les intellectuels de sa nation, c’est pour en éliminer la pensée contradictoire, mais surtout pour en éliminer la culture. Si un roi laisse son peuple crever de faim, c’est pour remplir ses coffres d’or. Si on décime des peuples entiers en Somalie ou en Yougoslavie, ce n’est pas seulement par haine ancestrale, mais par cupidité en définitive…
Les méthodes de notre dictateur peuvent vous sembler bien bénignes en comparaison aux autres, mais ça ne m’étonne pas. Vous avez déjà oublié/pardonné toutes ses actions antérieures comme la perte de 40 milliards $ par la Caisse de dépôts et de placements…
Oui, ça fait partie de ces crimes contre nous qui resteront impunis.
Si tous ces bâtards sont morts exécutés ou lentement dans la souffrance d’une maladie incurable ou bien encore simplement tombés dans l’oubli, leurs traces nauséabondes demeurent et leurs fins si méritées soient-elles, ne m’apportent pas vraiment de satisfaction. Parce que ce qui passe le plus à l’oubli en fin de compte, et ce, grâce à vous et vos semblables, ce n’est pas leurs noms, mais leurs actes perfides.
Je dis «vous», mais à qui est-ce que je m’adresse donc? Je parle à vous, qui en 1979 vous inquiétiez plus des dangers de Three Miles Island (parce que ça, ça risquait de nous toucher physiquement) que du sort des femmes en Iran. Je me souviens de vous. Je vous connais. Aujourd’hui, je vous croise dans la rue, à votre travail, aux marchés et dans les restaurants. Je sais que vous êtes de ceux qui regardent les actualités, bien confortablement chez vous, ne questionnant aucunement ce que vous rapportent les médias, acceptant ce qu’on vous présente comme étant la seule vérité «S’ils le disent à la télé, c’est que c’est vrai…» Comme à l’époque, vous ne vous inquiétez que de vous-mêmes tout en tenant un discours tout à fait bon chic bon genre, politiquement correct et évitant toutes confrontations possibles et n'êtes solidaires de quoique ce soit…
Par votre apathie et votre soumission, vous donnez tout pouvoir aux puissants de ce monde qui ne sont pas vos voisins, ni vos amis, ni vos bienfaiteurs. Ils se moquent bien de vous, comme ils se moquent des marionnettes qu’ils utilisent et récompensent seulement pour prouver leur loyauté aux prochains pantins. Nous ne descendons pas dans la rue par haine, par mépris (un peu quand même), par dépit ou par soif d’anarchie. Nous le faisons parce que nous voulons que la justice triomphe pour nous tous, pour vous aussi. Pas seulement la justice des lois qui sermonne et bichonne les riches ou qui condamne et accable les pauvres, cette justice qui récompense les malfaiteurs «respectables» et en oublie les victimes. Non, je parle de cette justice qui n’est dictée que par le sens moral et l’amour d’autrui. Cette justice n’attend que votre appui pour se faire valoir et transformer notre société en un état d’équité et de prospérité pour nous tous. Pas pour un quelconque richissime spéculateur venu d’ailleurs. Pour un milliardaire d’ici qui vous dicte sa vérité médiatisée. Je me demande à vous voir après plus de trente ans; comment pouvez-vous penser que tous ces gens dans la rue ont tort? Quoi? Ce n’est pas ce que vous pensez? Alors pourquoi n’y êtes-vous jamais??? Je les connais vos phrases toutes faites : «Les manifestations, ça ne donne rien…», «Les pétitions, ça ne donne rien» et ma préférée «La politique, c’est de la merde…».
C’est vous qui répétez les paroles de vos parents et les apprenez à vos enfants : «Dans la vie, si tu ne fais pas de vague et que tu fais ce qu’on te dit, tu vas monter…»
Aurez-vous besoin de chaînes aux pieds pour comprendre que vous êtes esclaves d’un système mis en place à l'époque féodale?
J’en profite pour exhorter les individus de tous niveaux de tous les corps policiers des municipalités et de la province à faire une sérieuse introspection à savoir si, dans vos âmes et consciences, vous servez le peuple (qui en fait, paie votre salaire) comme vous en avez fait serment ou préférez continuer dans la disgrâce et le déshonneur entachant ainsi votre réputation et crédibilité pour la prochaine génération. Réfléchissez bien à ceci : même un soldat a le droit de refuser d’exécuter un ordre lorsqu’il considère que ce dernier est immoral ou illégal. C’est même un devoir de refuser d’exécuter cet ordre. Exécuter l’ordre peut tout aussi bien être traduit et condamné en cour martiale…
Vous, ayant un des syndicats les plus forts du Québec pouvez appliquer ce droit, ce devoir qui est le refus d’obéir. Vous le faites bien lorsque vous négociez vos conventions de travail. Pourquoi ne le feriez-vous pas parce qu’on vous ordonne de travailler dans l’immoralité et l’illégalité? N’êtes-vous, comme ceux qui vous dirigent, intéressés que par l’argent et le pouvoir ainsi que l’abus qu’on puisse en faire? N’êtes-vous que des mercenaires? Il ne tient qu’à vous de rectifier votre position, de dire non. Mais quoi que vous fassiez, souvenez-vous que le peuple, lorsqu’il est déterminé à changer sa destinée, ne peut être arrêté, seulement ralenti.
***
Sylvain Ruest
à Ville Sainte Catherine, le 23 avril 2012

P.S. : Pour ceux qui veulent les noms, je fais allusion à Saloth Sar, Haïlé Sélassié, Duvalier père et fils, Pinochet, Trudeau, Desmarais, Sarkozy, Thatcher, Ceaușescu, Khomeini, Reagan, Bush père et fils (pas mal tous les présidents républicains depuis 1960 en fait), Franco, Tito et un autre que vous connaissez tous et qui ne mérite même pas que j'use mon clavier à taper son nom infâme… Ce sont ceux qui me viennent à l’esprit, là, sur le tas. Mais donnez-vous la peine de voir comment il pleut de la merde partout depuis 1968. C’est là que les images commencent pour moi. Vous verrez et comprendrez la tournure des événements en cours…
Si vous ne réussissez pas à faire le moindre lien, vous ne devriez pas avoir lu jusqu’ici.
Vous avez perdu votre temps, et moi le mien.


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6 commentaires

  • François Munyabagisha Répondre

    17 mai 2012

    J'en ai lu des beaux titres, je viens de lire le meilleur.
    Ce texte merite d'être médité, d'être discuté en atelier ou en classe.
    Le pire tyran est cependant en nous: la colle aux petits conforts des moments présents et aux illusions de dépendance aux tyrans argentiers.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2012


    Le monde a changé. Seuls les tyrans et leurs faibles
    n'ont pas changés. Le mouvement étudiant est là. il était
    attendu par plusieurs. Beaucoup savent ce que vous dites.
    La révolution est commencée. Mais celle-ci se fera
    pacifiquement et démocratiquement. Elle est différente
    de toute les autres. Et tous les peuples suivront ce modèle.
    Il ne restera que les forces armées et policières à être
    éclairées. Elles ne font pas parti des tyrans. Elles ne servent
    que les tyrans. Elles font parties du monde. Ce sont des
    travailleurs, des pères, des mères, des fils, des filles,
    des oncles et des tantes. Et quant aux tyrans et leurs
    soumis, ils ne restera que la fuite, la fuite vers....?

  • Luc Bertrand Répondre

    14 mai 2012

    Monsieur Ruest, des témoignages comme le vôtre sont malheureusement trop rares, car votre réflexion va beaucoup plus loin que la question nationale ou les fondements du système qui nous est imposé depuis 1760 et qui explique notre impuissance en tant que peuple. C'est pourquoi elle est admirable et se doit d'être lue. Si nous cherchons à définir le "projet de société" qui saura nous unir dans un Québec souverain, nous devons nous en inspirer.
    C'est précisément la partie du cours d'introduction aux relations internationales (POL 1400 de l'UQÀM) qui m'a excédé le plus: l'irréversibilité du libéralisme économique. Après que mon professeur ait expliqué que la libéralisation du commerce était non seulement irréversible, mais également souhaitable (à cause du remplacement des emplois de production de masse requérant peu de formation par ceux liés aux nouvelles technologies, requérant davantage de matière grise), je lui ai répondu que nous n'étions pas plus avancés en achetant des biens conçus pour être jetés rapidement puisque nous devons en acheter plus pour arriver à la même durée de vie que ceux produits par les travailleurs d'ici. Mon professeur m'a rétorqué que le coût payé revenait quand même moins cher.
    On en arrive donc au constat suivant: si les multinationales (qui forment et font élire ceux qui nous gouvernent) peuvent impunément sous-traiter leur production dans les pays en voie de développement - qui ne se "bâdrent" aucunement des droits humains et de l'environnement - les pays "développés" deviendront, tôt ou tard, des pays du tiers-monde avec des citoyens ordinaires pauvres et écrasés financièrement par leur propre État, les mieux nantis (ceux qui tirent effectivement les ficelles du pouvoir) vivant comme des rois et n'étant redevables de rien pour l'administration de leurs affaires.
    Comme je l'ai cru dès le début, le conflit étudiant va beaucoup plus loin que la hausse des frais universitaires ou même de l'accès universel aux études supérieures. La CLASSE a compris que c'est tout le système qu'il faut combattre, de là la tiédeur relative à dénoncer les "actes violents" à Victoriaville ou dans le métro de Montréal.
    C'est le pourquoi de l'acharnement sine die de Jean Charest et son gouvernement de criminels pour la résolution à tout prix du "conflit étudiant". Croyez-moi, lorsque Line Beauchamp, Jean Charest, Raymond Bachand et Michèle Courchesne claironnent leur inquiétude pour la perte de la session en cours, c'est de la pure hypocrisie. Si le gouvernement libéral avait tant l'avenir de nos jeunes à coeur, il n'aurait pas laissé traîner le conflit jusqu'à la date limite prescrite par les règlements universitaires ou les conventions collectives. Il a laissé pourrir la situation pour donner l'impression de se "tenir debout" devant la population tout en l'insécurisant délibérément en n'ayant pas pris action contre les "casseurs" avant jeudi dernier. Incapable de convaincre la population avec son Plan Nord et l'exploitation des gaz de schiste (les derniers filons réservés à l'Oligarchie qui nous tient dans l'impuissance), Charest cherche à diaboliser les chefs étudiants et pousse l'ignominie à faire porter aux partis d'opposition appuyant les étudiants l'odieux du "calcul électoraliste" qu'il a lui-même fait.
    La "crise étudiante" que Charest a lui-même provoquée n'est rien de plus que le prétexte de déclenchement d'une élection générale avant que la CAQ et les alternances au PQ (QS, ON ou PI) ne soient en mesure de lui faire perdre le pouvoir. C'est également le pourquoi du retard à répondre à la demande de commission d'enquête sur la construction et des captures symboliques sporadiques que les médias tentent de vendre comme des signes de bonne volonté du gouvernement.
    Monsieur Ruest, je dois remonter à Pierre Falardeau et Pierre Bourgault pour retrouver une analyse aussi éclairée de notre situation, si on excepte Patrick Bourgeois, René Boulanger, Pierre-Luc Bégin et les autres portes-parole du Réseau de résistance du Québécois.
    Pour le reste de la société civile, malheureusement, le culte du bien matériel, des gadgets inutiles et l'abrutissement télévisuel collectif ont aveuglé le peuple et ouvert toute grande la porte de la puissance, de l'influence et de la déformation de la vérité au fameux 1% qui nous contrôle.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2012

    Bien que mes images ne commence que dans les années 80 je suis d'accord avec vous. Tout est filtrée, pour diriger nos opinions. Je m'en rend de plus en plus conte, depuis que je préfère lire les nouvelles sur internet et tout vérifier.
    Je rage de ne pouvoir descendre dans la rue manifester. Pourquoi, je n'y vais pas. Je vie en région éloigner, donc loin de ceux que je pourrais rejoindre. Je m'étais dis qu'a défaut de manifester, je pourrais parler et réveiller les gens autour de moi. J'ai découvert qu'il me serai plus facile, d'aller dans l'espace par mes propres moyen, que de réveiller des gens qui préfère rester endormie.
    Depuis, je rage devant l'applaventisme de mes co-citoyens.
    Je pleur de rage lorsqu'on me répond, des pharses toute faite, qui ne sont en réalité, que de la veille propagande.

  • Jean Lépine Répondre

    14 mai 2012

    Comme je partage le profond dégoût de monsieur Ruest!
    Et les réflexions fort justes de Pierre-Jean Bouchard...
    Gouverner par la peur (économique surtout) et le chaos a toujours bien servi les dictatures.
    Dictature, ai-je dit?...
    Oui. Je nomme dictature, cette oligarchie qui nous gouverne sans violence apparente contre le bon peuple. Mais avec tellement de manipulation et de propagande.
    Et la police, devenue politique, protège le bon peuple qui votera certainement pour son protecteur.
    Sans grève, manifestation,...sans police, sans chaos, l'Ontario a été obligé de répartir en douce sa richesse pour apporter plus de solidarité sociale. Le montant est trois fois plus élevé que celui qui aurait évité grève, chaos, manifestation, matraque...aux québécois.
    http://affaires.lapresse.ca/opinions/chroniques/jean-philippe-decarie/201204/26/01-4519096-hausse-dimpot-et-nettoyage-ethnique.php
    Jamais JJ Charest n'a eu l'intention de faire comme l'Ontario...et bien d'autres pays.
    Jamais , au grand jamais. Il n'est pas question de demander à la finance de faire leur part.
    Dès son discours inaugural de juin 2003, il a promis des années de bonheur à l'oligarchie
    en abolissant la taxe sur le capital.
    Depuis, il n'a eu cesse de vider les poches du bon peuple qu'il protège ardemment et ça continue avec les étudiants...et leurs parents...
    Il semble clair que ce gouvernement ne voulait pas de dialogue. Il me semble plutôt que cette triste situation a été planifiée, voulue...Ce coup de force, ce mauvais théâtre lui servira peut-être à continuer de gouverner au grand bonheur des oligarques. Des années de jouissance à venir....avec le projet du Grand Nord ! Projet d'une génération... sa génération.
    Il me semble que ce ne serait pas si difficile d’aller chercher quelques centaines de million pour
    répartir plus équitablement la richesse...Il est vrai qu'on ne fait pas ce mauvais coup aux zamis.
    La stratégie du choc fonctionne.
    Suggestions:
    Voir le film complet du film, tiré du livre, LA STRATÉGIE DU CHOC, La montée d'un capitalisme du désastre, de Naomi Klein http://www.youtube.com/watch?v=MKeiChMRWTU
    Mais rien ne vaut le livre.
    Lectures:
    L'oligarchie ça suffit, vive la démocratie de Hervé Kempf
    La fabrication du consentement, De la propagande médiatique en démocratie de Noam Chomsky
    Grand-père de 66 ans.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 mai 2012

    Le refus de dialogue du gouvernement libéral semble relever d'un acte de piraterie du pouvoir exécutif propre au pouvoir d'un premier ministre qui est abusif.
    La civilisation occidentale élit un monarque élu dans le système britannique et ailleurs. Le journal français le Canard enchaîné dans son dernier numéro en parlant de l'ex président français Sarkozy a exprimé que ce président a su faire du mensonge comme jamais un art de gouverner réinventant la réalité à son profit. Il se trouve que Charest connaît un art du mensonge et de la tromperie qui rappelle étroitement Sarkozy dont un chaperon commun les réunit aussi celui de la famille Desmarais.
    Le Canard enchaîné concluant que la démocratie de représentation est compatible avec l'existence de dirigeants fourbes, menteurs et manipulateurs qu'il n'est pas nécessaire de dictatures toujours pour les retrouver au sommet de l'État qu'il soit provincial, fédéral ou d'un État nation.
    Le sort normal de John Charest devrait ressembler incessamment à celui de Nicolas Sarkozy. Le problème c'est que la division de l'opposition entre PQ,CAQ et QS offre une fenêtre au gouvernement qui instrumentalise la crise qu'il a provoqué. Aidé par les B.Dutrisac et autres Martineau du petit Québec.
    J.J.Charest pratique une approche de polarisation, de provocation voulue qui ressemble à celle de R.Bourassa pendant octobre 70. Les étudiants sont toujours désobéissants et niais capables de mauvais instincts comme ceux qui se seraient révélés ouverts en 70 aux protestations politiques du FLQ sans nuances de leur part.
    Les libéraux de Charest comme ceux de Bourassa hier pratiquent la culpabilité par association. Les étudiants d'il y a 40 ans partenaires présumés du FLQ, ceux d'aujourd'hui complices des anarchistes ou casseurs pourtant ces derniers étant plutôt complices objectifs du gouvernement.
    La lutte politique face à des gouvernements mal élus et médiocrement partisans et hostiles au bien commun ne doit pas prendre la forme de la violence puisque celle ci est l'argument massue pour la thématique électoraliste de la loi et l'ordre défendue par les gouvernements les plus réactionnaires.
    Charest s'inspire des Trudeau et Bourassa d'octobre 70, de la stratégie de gouvernance pyromane tout en jouant les pseudos pompiers par la suite. M.Charest veut être premier ministre pendant 15 ans et le système politique britannique le permet s'il est réélu dans notre joli procédure électorale uninominale à un tour et sans proportionnelle.