Justin, l’opportuniste

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Le féminisme victimaire et infantilisant de Pee Wee Trudeau


Justin Trudeau veut obliger les milieux de travail sous sa juridiction à fournir des produits menstruels gratuits. Cette mesure ferait partie du plan fédéral pour combattre les stigmas et favoriser l’égalité des sexes.


Originellement, le féminisme était un mouvement égalitaire et émancipateur. Il voulait permettre aux femmes de briser le cercle vicieux de la prise en charge et d’acquérir autonomie et indépendance.


Toxique


Or, l’initiative d’Ottawa s’inscrit dans une conception boiteuse, voire toxique, du féminisme.


D’abord, voilà bien longtemps que les contraintes physiologiques des femmes laissent tout le monde indifférent. Et même si des mythes subsistaient, on comprend mal pourquoi la gratuité des produits menstruels les déboulonnerait. Ottawa veut donc résoudre un problème imaginaire avec une fausse solution.


Ensuite, le féminisme dont se revendique Justin Trudeau n’a rien d’égalitaire. Il veut offrir à des femmes qui travaillent, et qui touchent souvent une rémunération enviable, un avantage pécuniaire aux frais de contribuables peut-être moins bien nantis qu’elles. À cet égard, il s’agit d’un féminisme de privilèges.


Finalement, le féminisme du Parti libéral est incohérent et, plutôt que d’être émancipateur, il est carrément victimaire et infantilisant. D’une part, il dit aux femmes qu’elles sont capables d’occuper les emplois les plus exigeants et d’assumer les plus hautes responsabilités. Mais d’autre part, alors que les femmes ont toujours su composer avec les exigences de leur genre sans jamais rien revendiquer, Ottawa veut les convaincre qu’elles sont non seulement victimes de leur biologie, mais également inaptes à garantir leur bien-être sans la bienveillance de l’État. Donc, une femme est assez responsable pour être PDG ou ministre, mais pas assez pour assurer son hygiène. Bravo pour la logique !


Opportuniste


En réalité, Justin Trudeau n’est pas féministe. Il est opportuniste. Il fabrique une réalité, il déconstruit le travail des vraies féministes pour exploiter la condition des femmes et gagner des votes. Vivement le mois d’octobre !