Deux époques...deux mondes

L'insulte n'est pas un argument

Tribune libre

"C’est bien connu : les insultes sont les armes des faibles. Quand ils sont à court d’arguments rationnels pour défendre leur point, ils attaquent la personne au lieu de ses idées.
Pour toute personne de langue française qui se définit comme québécoise, la défense du Canada et des intérêts qui le maintiennent en place est un acte incohérent. Pour malgré tout se présenter en politique pour défendre l’indéfendable, il faut nécessairement avoir d’autres objectifs que de servir son peuple. Ça en dit long sur le niveau d’opportunisme, d’absence d’intégrité et d’hypocrisie des "French Canadians" prêts à s’abaisser à servir leurs maîtres, l’État néo-libéral canadian et l’Ordre marchand qui cherche à nous faire disparaître.
Faut-il être désespéré des mérites de sa cause (et de soi-même) pour se sentir obligé de monopoliser et noyauter tous les moyens de communication pour empêcher un débat libre et impartial sur leurs idées ?"
Commentaire de Luc Bertrand à la suite de l’article de Richard Le Hir paru sur cette tribune en date du 24 septembre 2013 sous le titre "Christine St-Pierre insulte Pauline Marois : va ch….!", faisant référence à la "vulgarité" de Christine St-Pierre à l’endroit de Pauline Marois.
Un discours lapidaire qui jette la lumière sur le parallèle patent entre l’indéfendable incohérence de la défense du Canada et les intérêts opportunistes et carriéristes des politiciens qui s’aventurent dans cette galère!
Un contraste frappant avec l’argumentaire de Claude G. Thompson dans son billet paru sur vigile.net le 25 septembre 2013 concernant ses commentaires sur la "civilité" de la rencontre à laquelle l’auteur a assisté entre les trois aspirants à la direction d’Option nationale, dont voici un extrait :
"Le discours de ces candidats est enflammé, c’est vrai, mais il est porteur de valeurs que nous souhaitons voir dominer chez nos politiciens, plus particulièrement chez nos "politiciens professionnels" Ainsi, y voit-on apparaître cette vérité fondamentale qui veut qu’un homme politique soit au service de ceux qui l’ont élu et qu’il soit, en tant que membre de la communauté citoyenne et représentant de la volonté démocratiquement exprimée par ladite volonté citoyenne, redevable de celle-ci. Cette idée s’est vue clairement exprimée et expliquée par les trois candidats."
Ne serait-ce pas, comme le chantait Renée Claude sur une musique et des paroles de Stéphane Venne, "le début d’un temps nouveau"? Ne serait-ce pas le temps de reléguer dans le placard "l’indéfendable incohérence de la défense du Canada" pour y substituer avec conviction "cette vérité fondamentale qui veut qu’un homme politique soit au service de ceux qui l’ont élu"?

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Henri Marineau2033 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Francis Déry Répondre

    26 septembre 2013

    Effectivement. Christine Saint-Pierre est vulgaire et incivile.
    Cependant criez "Va ch..!" n'est pas une insulte.
    Rabaisser autrui au rang d'animal, de parasite ou de matière organique, ou encore de déchet est une insulte.
    La prochain étape est qu'il doit disparaître pour sauver l'air de la planète.
    Je viens d'en faire reproche à un antifa d'Europe. Sur sa proposition que les fascistes sont de la merde, des déchets qui doivent disparaître de la planète.
    1. Ses arguments ressemblent à ceux qu'on place dans la bouche des nazis et des racistes
    2. Mussolini était un proto-antifa dans sa jeunesse. Anarchiste émeutier, puis socialiste.
    3. The fascists of the future will be called anti-fascists. Une citation attribué à Winston Churchill. En effectuant quelques recherches, elle s'avère inexacte. Il faut remonter à Huey Long en 1935 qui s'en prenait au faux patriotisme de Roosevelt :
    "When Fascism comes to America, it will be called anti-Fascism!"
    Roosevelt a donné une fausse définition du Fascisme que Vigile reproduit en citation, alors qu'elle correspondait plus à son régime. C'est à cela que le populiste Huey Long s'attaquait. Et il fut assassiné en 1935 par Carl Weiss pour un motif inconnu.
    --
    Je trouve bizarrement une ressemblance avec la sénatrice Barbara Boxer