D’entrée de jeu, je vous propose un extrait de mon article paru sur cette tribune le 20 septembre 2013 sous le titre « Un voile sur la neutralité du Conseil » :
« Mon propos ne se veut pas ici de discuter sur la pertinence de l’interdiction de porter des signes religieux en milieu de travail mais plutôt sur les « apparences » d’ingérence du gouvernement dans le débat qui est actuellement en cours au CSF concernant cette proposition contenue dans le projet de Charte des valeurs québécoises.
Une démarche qui, à mon sens, vient ajouter un élément de partisanerie regrettable dans la neutralité des discussions qui ont cours actuellement, et qui ont toujours eu cours, au sein du CSF, un organisme qui a obtenu, depuis longtemps, ses lettres de noblesse dans les débats sociaux-politiques mettant en question l’égalité hommes-femmes. »
Depuis la sortie fort médiatisée de la présidente du CSF, c’est un euphémisme d’affirmer que les esprits se sont pour le moins « échauffés » jusqu’à atteindre, à la période de questions du 24 septembre à l’Assemblée nationale, des proportions disgracieuses et inacceptables de la part de la députée de L’Acadie, Christine St-Pierre, envers la première ministre…S’ensuivirent des excuses de la part de Mme St-Pierre, mais, à mon sens, « le mal était fait »!
Par ailleurs, toujours en rapport avec le Conseil du statut de la femme, nous apprenons aujourd’hui, par la voie d’un article publié dans Le Devoir, que la présidente, Julie Miville-Dechêne, « a refusé un prix sur la laïcité destiné au Conseil du statut de la femme sous prétexte que ce n’était pas elle qui était présidente au moment de la rédaction de l’avis sur la laïcité. Le prix a donc été remis à l’ancienne présidente, Christiane Pelchat, plutôt qu’à l’organisme de consultation. »
Et, de poursuivre Lucie Jobin, la présidente du Mouvement laïque québécois, qui souhaitait remettre au CSF le prix Condorcet-Dessaulles 2012, un honneur attribué à des personnalités, regroupements ou institutions pour souligner leur contribution à la promotion et à la défense de la laïcité au Québec, « Ce qu’on nous a expliqué, c’est que ça n’avait pas été fait dans le temps où elle était présidente, alors elle ne pouvait pas l’accepter. On aurait dû poser la question à savoir si elle avait soumis cette décision à ses membres, mais on n’a pas pensé à le faire à ce moment-là. Quand elle nous a dit que ce n’était pas sous son règne, on n’a pas insisté. »
Eh bien, à mon sens, il aurait fallu « insister » car, un tel doute sur la consultation des membre du CSF par la présidente remet sérieusement en question les règles élémentaires d’un processus de saine démocratie à l’intérieur de tout organisme qui se respecte…Et là, j’en arrive à la conclusion que la « coupe déborde » et que le « cas Julie Miville-Dechène » doit être scruté à fond pour vérifier si la présidente du CSF n’est pas en train de violer le code d’éthique inhérent au bon fonctionnement de l’organisme qu’elle représente, « un organisme qui a obtenu, depuis longtemps, ses lettres de noblesse dans les débats sociaux-politiques mettant en question l’égalité hommes-femmes. »
Le « cas » Julie Miville-Dechêne
La coupe déborde!…
Tribune libre
Henri Marineau2095 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
Cliquer ici pour plus d'information
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
25 septembre 2013Julie Miville-Dechêne, « a refusé un prix sur la laïcité destiné au Conseil du statut de la femme sous prétexte que ce n’était pas elle qui était présidente au moment de la rédaction de l’avis sur la laïcité.
Je peut vous dire une chose.
JMD ayant été nommer au Csf par Christine St-Pierre parce qu'elle connaissait les positions politiques de JMD et qui était une personne qui partagait son point de vue .
Aussi parce que c'est une fédéraliste et que si ce prix ou tout autre prix lui avait été remis par le gouverneur général du Canada que JMD se serait fait un plaisir de l'accepter.
Elle n'as pas voulu endosser publiquement les conclusions du CSF parce que ce n'était pas les positions de Christine St-Pierre et du parti libéral.
Et elle parle ensuite d'objectivité...mon oeuil
JMD et Christine St-Pierre c'est coller hier ,coller aujourd'hui ,coller demain.
Attendez vous a la voir déguerpir du Csf aussitot qu'elle en auras l'occasion suite une proposition du gouvernement fédéral ou venant d'un organisme para publique.