La dernière carte

Tribune libre


Le dernier sondage CROP-Le Soleil-La Presse accorde 18% des intentions de vote au PQ, 10% en faveur de Pauline Marois comme meilleur premier ministre, 36% au soutien au camp du Oui dans un éventuel référendum sur l’indépendance du Québec, et ce, malgré un taux d’insatisfaction de 66% (plutôt ou très insatisfait) à l’égard du gouvernement Charest.
Des chiffres, disons-le, plutôt inquiétants pour le PQ-Marois qui vit, depuis quelques mois, des crises internes qui l’ont gravement affecté autant dans la crédibilité et la ferveur de la base de ses militants que dans la faveur populaire des Québécois.
Mince consolation pour Mme Marois, la moitié des personnes interrogées par CROP, soit 500, l’ont été les 14 et 15 septembre, donc avant que Jean Charest n’ait admis n’avoir pas pris connaissance du rapport Duchesneau. Toutefois, depuis lors, le premier ministre, fidèle à ses qualités de rusé politicien, a admis que, après avoir lu le dit rapport, ses conclusions méritent un suivi et qu’il serait prêt à entendre M. Duchesneau en commission parlementaire, moyennant « certaines balises »!
À partir de maintenant, la main appartient à Pauline Marois qui dispose encore d’une carte dans son jeu, soit celle de réussir, à partir des divulgations accablantes du rapport Duchesneau concernant la collusion et la corruption dans l’industrie de la construction, à gagner le pari de la création d’une commission d’enquête publique sur la construction.
C’est la dernière carte de Pauline Marois et elle n’a pas d’autre choix que de l’abattre avec vigueur et conviction sur la table. Si elle réussit son pari, elle marquera des points….si elle échoue, elle devra quitter la table immédiatement et laisser sa place à un meilleur joueur!
Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    21 septembre 2011

    Prédictions:
    Je crois qu'il manquera plusieurs libéraux lors de la motion de confiance aujourd'hui, pas parce qu'ils voudront une commission d'enquête, mais parce que Charest leur aura demandé afin d'aller en élection.
    Le Québec devrait aller en élection, et voilà pourquoi:
    Il semble que le rapport Duchesneau a été tronqué (Des questions à poser à Jacques Duchesneau http://www.vigile.net/Des-questions-a-poser-a-Jacques)selon moi pour des raisons légales. Reste à voir si ça été fait par la Presse et\ou Radio-Canada. Il devait y avoir des noms, des partis (un parti, voir le PLQ) de nommé dans le rapport.
    Cela expliquerait pourquoi Charest a déjà parlé de baliser la commission parlementaire de la semaine prochaine.
    "«Je n'utiliserai pas la langue de bois. Il arrivera ce qui arrivera», a affirmé hier au Devoir le grand patron de l'Unité anticollusion lors d'un entretien impromptu. M. Duchesneau se dit bien déterminé à démontrer «les failles du système qui ont été exploitées» par des firmes de génie-conseil, des entrepreneurs et le crime organisé."
    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/331858/jacques-duchesneau-au-devoir-le-probleme-est-plus-grave-qu-on-pense
    Si j'étais un stratège du PLQ, on irait en élection:
    1- Afin d'éviter de faire face à une éventuelle grogne dans la rue qui devrait débuter ce samedi;
    2- Afin d'éviter que Duchesneau parle en commission parlementaire (blisement total)
    3- Afin d'aller en élection, et que durant la campagne, l'unité anti-collusion du PLQ fasse des arrestations,donc:
    A) Charest pourra dire qu'à cause du PQ les Québécois dépensent de l'argent pour une élection anticipée tandis que son plan fonctionne, car il y a des arrestations avec son unité.
    B) Comme Lafrenière, de l'unité anti-collusion, est libéral et a travaillé au gouvernement avec le PLQ, mettons que les premières arrestations pourraient être du côté syndical, et donc il serait facile de dire à mots couverts "voyez, les syndicats normalement souverainistes, péquistes, sont dans la corruption et la collusion. Il sera facile au PLQ de traîner le PQ dans la boue.
    3- Il est préférable pour le PLQ d'aller en élection maintenant avant l'arrivée de la CAQ comme parti politique.
    4- Charest sait depuis 2003 que le peuple oublie vite et qu'il est pas mal dupe.
    À voir!
    14h19, mercredi le 21 septembre 2011