La crise au Parti québécois a plongé certains souverainistes dans une profonde déprime. Ce sentiment les amène à porter un jugement sévère sur les Québécois d'aujourd'hui et à prédire un avenir sombre aux Québécois de demain.
Dans sa chronique d'hier dans Le Journal de Montréal, Joseph Facal déplore que la population ait dit non «à un projet aussi normal que d'être pleinement responsable de lui-même», un rejet qu'il attribue notamment au fait que «le peuple baignait dans le matérialisme anesthésiant». M. Facal s'en prend aussi à l'«élite de baby-boomers qui n'aspire plus qu'à la jouissance de ses rentes». Autrement dit, si les Québécois n'ont pas choisi l'indépendance, c'est parce qu'ils sont trop attachés aux biens de la Terre. Les militants souverainistes, c'est bien connu, font voeu de pauvreté.
Joseph Facal déplore que les électeurs québécois se soient «précipités, avec une renversante légèreté, dans les bras du NPD.» Pourquoi le jugement des électeurs aurait-il été tout à coup moins avisé en 2011 que lors des scrutins précédents?
Dans une entrevue accordée à notre confrère Patrick Lagacé, le député péquiste Bernard Drainville s'inquiète pour sa part de ce qu'il perçoit comme le déclin du nationalisme québécois. Selon lui, ce nationalisme, «c'est l'idée qu'on n'accepte pas le statu quo, qu'on réclame au fédéral plus d'argent, plus de moyens, plus de pouvoirs.» Selon lui, cette idée a été abandonnée par le gouvernement Charest. D'abord, cette affirmation est fausse. C'est sous ce gouvernement qu'a été signée l'entente sur les congés parentaux, que le déséquilibre fiscal a été réglé à l'avantage du Québec et qu'Ottawa a officiellement accepté le principe du fédéralisme asymétrique de même que le rôle du Québec sur la scène internationale.
Ensuite, ne peut-on pas envisager que de temps à autre, le gouvernement du Québec n'ait pas de demande à faire à Ottawa? Pourquoi faudrait-il que la quête de pouvoirs supplémentaires soit constante et sans fin (sauf bien sûr si on est indépendantiste)? Être nationaliste québécois, c'est aimer le Québec et vouloir qu'il se développe comme société francophone, prospère, dynamique, juste, accueillante et ouverte sur le monde. Cela n'a pas à passer par l'éviscération du gouvernement fédéral. Ne pourrait-on pas, par exemple, souhaiter que le gouvernement du Québec gère mieux les compétences qui sont déjà les siennes?
Les Québécois ayant, aux yeux des souverainistes déprimés, choisi «le confort et l'indifférence», le Québec français est selon eux voué au déclin, voire à la disparition. C'est ce qu'ont dit aussi des oiseaux de malheur au lendemain de la Conquête. Et après les Rébellions. De même quand a été négociée la Confédération. Et en combien d'autres occasions? Or, le Québec français est toujours debout. Car quoi qu'en pensent les indépendantistes, tous les Québécois, quelle que soit leur option politique, ont à coeur de faire progresser la nation.
La fin du Québec
N'est pas Papineau qui veut! Un édito exemplaire - à déconstruire pour en montrer les limites et les biais. Pratte a probablement appris son histoire nationale à l'université Laval...
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]
[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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