La gifle de Jean Charest

2182836abf63eab8942d96a91cac24fd

Malaise libéral sur l'attaque de Charest contre Couillard

Dans une entrevue radio accordée à son ancienne vice-première ministre, Jean Charest a porté un jugement plutôt sévère sur les agissements de Philippe Couillard et de son gouvernement. Douce vengeance ou excès de candeur ?


Vengeance


Nombreux sont ceux qui croient que l’ancien PM a effectivement voulu régler ses comptes avec celui qui s’est affairé à se distancer de lui de toutes ses forces au cours des dernières années. Il est vrai que monsieur Charest est bien capable de rendre coup pour coup. De tout temps, il fut un adversaire politique redoutable qui n’hésitait pas à faire appel à son vieux fond d’Irlandais bouillant pour monter dans l’arène. Il ne serait donc pas nécessairement surprenant qu’il ait décidé de faire un croc-en-jambe à son successeur.


Candeur


D’autres croient plutôt que Jean Charest a prêché par excès de candeur. Après tout, il voulait probablement faire une fleur à une ancienne collègue qui souhaitait marquer le coup de sa rentrée radiophonique. Ce faisant, il se serait senti un peu trop à l’aise, comme lorsque deux comparses de longue date partagent un verre.


Oui, oui, je sais. Ce deuxième scénario est difficile à croire, quand on connaît le sens politique d’un homme comme Jean Charest. Ceci étant dit, il arrive parfois même aux plus aguerris des politiciens de commettre des erreurs de jugement.


Dans lequel de ces scénarios réside la vérité ? Bien franchement, je l’ignore. J’ai changé d’idée mille fois déjà.


Mais une chose est claire : Philippe Couillard n’avait pas besoin de cela, à quelques heures à peine du signal de départ. Au-delà de l’embarras associé à la rebuffade de son prédécesseur, c’est plutôt le constat partagé par tellement de militants libéraux qui fait le plus mal : qu’elles soient revanchardes ou empreintes de candeur, les observations effectuées par Jean Charest étaient on ne peut plus vraies. Ouch !