Introduction; 1. Dmytro Yarosh; 2. Porochenko; 3. Zelensky et Arestovytch; 4. Merkel et Hollande; 4.1. médias traditionnels ou de masse; 4.2. médias alternatifs ou citoyens; 5. Crime contre l’humanité; Conclusion.
Introduction
On sait maintenant que le but des accords de Minsk du 5 septembre 2014 et du 12 février 2015 pour le président ukrainien Petro Porochenko (2014 à 2019), le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel était non pas d’amener la paix dans la guerre du Donbass, comme on l’a toujours cru, mais de figer le conflit de façon à donner du temps aux États-Unis et à l’OTAN pour renforcer l’armée ukrainienne, qui, en 2014 et 2015, avait peu de force.
Donc, au lieu de servir à préparer la paix, ces accords avaient, pour ces trois parties, comme objectif de préparer la guerre!... Bravo pour les « hautes valeurs morales » de l’Occident mondialiste!... Bravo pour la « démocratie » du monde dit « libre »!...
Finalement, seul Poutine, qui avait aussi œuvré à ces accords, a été honnête parmi ces quatre parties!
Il a constamment demandé pendant huit ans que l’Ukraine mette en oeuvre ces ententes de façon à rétablir la paix au Donbass, ce que le gouvernement ukrainien n’a jamais voulu faire. On sait maintenant pourquoi…
Devant le non-respect de ces accords, Poutine a aussi constamment demandé que la France et l’Allemagne, qui étaient garantes de ces ententes pour le gouvernement ukrainien (la Russie étant garante pour les oblasts de Donetsk et de Louhansk), fassent toutes les pressions nécessaires pour obliger le gouvernement ukrainien à les mettre en œuvre; mais elles n’ont jamais rien fait elles non plus… On sait là aussi maintenant pourquoi…
Jacques Baud relève ainsi que « les Russes savent que la parole des Occidentaux ne vaut rien (1) », et qu’« Angela Merkel et François Hollande ont confirmé à la Russie que l’Allemagne et la France sont des pays dont la parole ne vaut rien (2) ».
Ainsi, pendant les huit années où les milices ultranationalistes ou néo-nazies bombardaient le Donbass, l’OTAN formait et armait l’armée ukrainienne régulière pour la mettre au niveau des standards de l’organisation, et qu’elle soit ainsi en mesure d’écraser pour de bon dans le futur les forces russophones de cette région…
Mais le Donbass n’était en fait que du « menu fretin » dans les motivations du gouvernement ukrainien, qui, sous l’impulsion de l’OTAN et des États-Unis et comme la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf, voulait finalement affronter ouvertement rien de moins que l’armée russe elle-même…
Pour ce faire, il a utilisé la provocation pour obliger Poutine à attaquer l’Ukraine. Un bombardement massif dans la zone du Donbass a ainsi commencé à la mi-février 2022, forçant Poutine à intervenir le 24 février pour sauver les russophones de cette région menacés d’un nettoyage ethnique ou d’un génocide.
La fumisterie des accords de Minsk confirme cette idée que le gouvernement ukrainien, encouragé par les États-Unis et l’OTAN, envisageait, planifiait un affrontement direct non seulement avec les forces russophones du Donbass mais aussi carrément avec l’armée russe elle-même. L’OTAN et les États-Unis voulaient la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Mais, en fait, avant même de connaître cette fumisterie des accords de Minsk, on savait déjà, comme le note Baud, « depuis 2014, que les Occidentaux ne cherchent pas à défendre l’Ukraine, mais à détruire la Russie (3) »
1. Dmytro Yarosh
Notons que ces accords de Minsk ont quand même amené un certain cessez-le-feu au Donbass, mais sans réussir à faire arrêter complètement les combats. Pour que la paix fût vraiment rétablie, il aurait fallu que le gouvernement ukrainien applique le point ou la mesure de ces accords qui demandait qu’une autonomie (et non l’indépendance) soit accordée aux oblasts de Donetsk et de Louhansk.
Mais on sait maintenant que le gouvernement ukrainien n’a jamais voulu de cette solution, même s’il a signé ces accords. Porochenko ne les a signés que pour amener un cessez-le-feu grâce auquel il pourrait hypocritement renforcer son armée par le biais de l’OTAN.
Il a cependant quand même, après le premier accord de Minsk, intégré en novembre 2014 le bataillon Azov et d’autres groupements ultranationalistes dans la Garde nationale de l’Ukraine, pour « s’occuper » du Donbass. Ces milices ne voulaient que la guerre contre les russophones de cette région et rien d’autre…
En 2019, quelques mois après avoir gagné contre Porochenko l’élection présidentielle avec la promesse de faire la paix au Donbass, Zelensky a demandé à ces milices de cesser leurs bombardements. Après un bref arrêt, les bombardements ont recommencé comme si de rien n’était…; et une campagne haineuse contre Zelensky a été lancée sur les réseaux sociaux. Il a fini par abandonner toute idée de paix et s’est rangé complètement du côté de ces ultranationalistes largement néo-nazis.
Il a même en fait déjà été menacé de mort. Comme l’a indiqué Baud, Dmytro Yarosh, qui a été le vice-commandant en chef de l’armée ukrainienne et qui est ensuite devenu le chef des forces volontaires (il l’est encore aujourd’hui), a carrément déclaré, dans une interview en mai 2019 diffusée dans les médias, donc juste après l’élection de Zelensky, que ce dernier sera éliminé s’il ne fait pas ce qu’on veut qu’il fasse.
Plus précisément, dans cette interview du 27 mai 2019 (4), soit une semaine à peine après l’entrée en fonction de Zelensky le 20 mai, Yarosh déclare que ce dernier est très dangereux pour les Ukrainiens à cause de ses promesses de paix à tout prix; et il le menace ouvertement d’être lynché ou pendu à un arbre sur la rue principale de Kiev s’il applique les accords de Minsk en vue d’une autonomie des républiques séparatistes du Donbass. Il ajoute que les Ukrainiens ont très bien appris à faire un soulèvement, et à tirer sur tous ces « aigles » qui tentent de parasiter leur sueur et leur sang.
Il explique du même coup, exactement comme Porochenko, Merkel et Hollande, que ces accords ne sont qu’un moyen de gagner du temps pour pouvoir former les forces militaires ukrainiennes selon les meilleurs standards du monde!…
Cette interview, réalisée par un populaire site internet ukrainien d’actualités (Obozrevatel), date de presque quatre ans; et on a ainsi non pas seulement l’impression mais même la conviction qu’à peu près tout le monde en Ukraine savait que ces accords de « paix » étaient une fumisteriel…, qu’ils constituaient tout au plus des accords pour un cessez-le-feu « relatif » et temporaire, en attendant qu’une grande guerre puisse être entreprise par l’armée ukrainienne (quand elle sera prête) contre l’armée russe…
Le reste de l’humanité ne connaissait guère ces accords de Minsk relatifs à cette guerre « oubliée » du Donbass.
On aurait ainsi presque envie de dire aux Ukrainiens: « Vous vouliez absolument cette guerre, eh bien vous l’avez. Ne vous plaignez donc de rien, et arrêtez s’il vous plaît d’entraîner les populations occidentales ou le reste de l’humanité dans « votre » guerre. »
Mais ce n’est évidemment pas la majorité du peuple ukrainien qui voulait la guerre, car Zelenky a été élu contre l’agressif Porochenko sur des promesses de réaliser la paix. Ce sont les ultranationalistes ou néo-nazis ou banderistes modernes ukrainiens comme Yarosh, alliés aux dirigeants mondialistes occidentaux sans scrupules ni aucune humanité comme Hollande, Merkel, Biden, Johnson, Trudeau, Macron, etc., qui ont voulu cette guerre.
Le peuple ukrainien est prisonnier de ces ultranationalistes très violents et revanchards qui représentent près d’un million de personnes sur les 44 millions qui vivaient en Ukraine en 2018; tout comme les populations occidentales sont prisonnières des mondialistes milliardaires comme Soros, Gates, les fous du Forum de Davos, etc., qui influencent ou contrôlent toutes les institutions internationales comme l’OMS, l’ONU, etc., et les gouvernements comme l’UE, le Canada, la France, etc.
Yarosh est entré en 1994 dans l’organisation Tryzoub, idéologiquement inspirée du collaborationniste pro-nazi Stepan Bandera, et en est devenu le chef en 2005. Le nom complet de cette organisation est: « Tryzoub » - organisation pan-ukrainienne Stepan Bandera.
Cette organisation a été intégrée dans le groupe paramilitaire Secteur droit, que Yarosh a lui-même fondé en novembre 2013 au début des manifestations d’Euromaïdan.
Secteur droit était une coalition extrêmement violente et parfaitement formée aux armes de groupes ultranationalistes. Il y avait ainsi, outre Trizoub, entre autres l’organisation paramilitaire néo-nazie les Patriotes d’Ukraine, reliée au parti ultranationaliste Svoboda qui commémore lui aussi Bandera. C’est largement à partir de ce groupe les Patriotes d’Ukraine que s’est constitué en 2014 le bataillon néo-nazi Azov.
Secteur droit, avec Trizoub comme base ou noyau, était en première ligne, avec cagoules et cocktails Molotov, contre les forces de l’ordre lors de la révolution de Maïdan du 18 au 22 février 2014, qui a causé au moins 120 morts, dont 17 policiers, et presque 2000 blessés.
Cette organisation est devenue en mars 2014, donc juste après ce coup d’État civil survenu en février, un parti politique officiel!...; et son chef Yarosh s’est présenté en mai 2014 comme candidat à rien de moins que la présidence de l’Ukraine!...
En Ukraine, tout se peut!...
Yarosh a récolté « seulement » 0,7 % du suffrage, soit quand même 127 772 votes!; mais il sera élu député aux élections législatives en octobre 2014 avec 29,76 % des voix!
C’est cet homme qui a publiquement menacé de mort en 2019 le président Zelensky tout juste élu, après que son organisation Secteur droit, incluant Trizoub, eut provoqué en 2014 un bain de sang pour renverser dans un coup d’État civil le gouvernement démocratiquement élu!
ll n’a jamais été poursuivi par la « justice » ukrainienne (si tant est qu’il en existe une!...); et n’a jamais non plus été vilipendé dans l’opinion publique (tout le monde a évidemment peur de lui et de tous les ultranationalistes, qui totalisent presque un million de personnes!…),
Porochenko a donc signé ces accords de Minsk uniquement pour éviter temporairement, soit jusqu’à ce que l’armée ukrainienne soit suffisamment renforcée, un conflit intense au Donbass, car l’armée ukrainienne n’était pas, en 2014 et 2015, assez puissante contre les forces sécessionnistes.
Ce sera donc pendant huit ans, après le deuxième accord de Minsk signé le 12 février 2015 et la fin de la bataille de Debaltseve le 18 février suivant, une guerre figée de positions et de tranchées avec combats sporadiques. La ligne de front restera à peu près la même jusqu’au 24 février 2022 où la Russie envahira l’Ukraine. Mais les milices ultranationalistes ou néo-nazies auront quand même pendant ces huit années fait pleuvoir un grand nombre de bombes sur les populations civiles du Donbass…
Porochenko a donc utilisé ce « répit » pour renforcer son armée par le biais de l’OTAN, et pour qu’elle devienne ainsi assez puissante pour être en mesure d’écraser les forces russophones du Donbass. Cet objectif de renforcement sera atteint en 2021-2022; et Zelensky, devenu président, a alors lancé à la mi-février 2022 une offensive contre ces forces pro-russes. Des bombardements intenses ont commencé. Poutine a alors été obligé de lancer l’armée russe contre l’Ukraine pour éviter le massacre des russophones du Donbass.
Si Porochenko ou Zelensky avait appliqué les accords de Minsk qui accordaient simplement une autonomie et non l’indépendance aux deux oblasts russophones du Donbass, le conflit aurait cessé et l’humanité n’en serait pas là où elle est aujourd’hui…
Mais l’ultranationalisme ukrainien et le mondialisme anglo-saxon ou occidental en ont voulu autrement…; et on se retrouve ainsi aujourd’hui devant la perspective on ne peut plus funeste d’une Troisième Guerre mondiale et de l’Apocalypse…
En fait, cet ultranationalisme ukrainien et le mondialisme anglo-saxon voulaient carrément, par le biais de cette attaque de la mi-février 2022 de l’armée ukrainienne contre le Donbass, provoquer l’attaque de la Russie contre l’Ukraine.
Comme Jacques Baud l’a expliqué à maintes reprises, Oleksiy Arestovytch, qui a été le conseiller militaire de Zelensky de décembre 2020 jusqu’à tout récemment, a déclaré en mars 2019, soit juste avant l’élection de Zelensky comme président, qu’il fallait absolument une guerre entre la Russie et l’Ukraine pour que l’Ukraine puisse entrer dans l’OTAN, guerre qui ne pourrait qu’être gagnée par l’Ukraine grâce à l’aide militaire occidentale et aux sanctions contre la Russie.
Baud a également souvent mentionné deux documents de 2019 de la Rand Corporation, un think tank du Pentagone, qui décrivaient parfaitement tout le conflit que l’on voit aujourd’hui.
Notons enfin que cette interview susmentionnée d’Arestovytch en mars 2019 et celle susmentionnée de Yarosh en mai 2019 montrent parfaitement qu’un désir total de guerre et non de paix existait dans l’extrême-droite et l’ultranationalisme ukrainiens en 2019, il y a quatre ans...
2. Porochenko
L’armée ukrainienne était à ce point déficiente et désorganisée en 2014 (État ukrainien en quasi-faillite et nombreuses désertions de soldats pro-russes) que Porochenko a donc carrément incorporé dans ses rangs, plus précisément dans la Garde nationale de l’Ukraine, le bataillon Azov, issu principalement de membres de l’organisation paramilitaire néo-nazie Patriotes d’Ukraine, et d’autres groupements ultranationalistes pour « s’occuper » du Donbass, ce qu’ils ont fait avec le plus grand plaisir durant huit ans…
Porochenko a carrément avoué à plus d’une reprise qu’il n’a jamais eu l’intention d’appliquer les accords de Minsk, par exemple tout récemment le 17 novembre 2022:
J’avais besoin de ces accords de Minsk pour obtenir au moins quatre ans et demi pour former les forces armées ukrainiennes, pour construire l’économie ukrainienne et pour former les militaires ukrainiens en collaboration avec l’Otan afin de créer les meilleures forces armées d’Europe de l’Est, formées selon les normes de l’Otan. (5)
On comprend ainsi aisément que cette fumisterie des accords de Minsk provient autant de l’OTAN et des États-Unis que de Porochenko, Hollande et Merkel…
Porochenko avait aussi avoué cette imposture des accords de Minsk le 14 juin 2022:
Nous avons réalisé la mise en œuvre de ce que nous souhaitions. […] Notre tâche était, tout d’abord, d’écarter la menace, ou au moins de reporter la guerre, et de nous assurer huit années pour pouvoir rétablir la croissance économique et renforcer les forces armées. C’était la première tâche, et elle a été accomplie. (6)
Dans cette déclaration faite cinq mois avant celle susmentionnée du 17 novembre 2022, Porochenko parle de huit ans au lieu de quatre ans et demi. Si l’on prend sa déclaration textuellement, elle signifie que c’était prévu dès 2014, dès le premier accord de Minsk, que ça prendrait huit ans pour que l’Ukraine puisse se renforcer économiquement et militairement, et qu’une guerre contre la Russie puisse alors être entreprise à partir de 2022.
Biden était vice-président des États-Unis en 2014, et a évidemment cette année-là « supervisé » ou « géré » avec Victoria Nuland le coup d’État de Maïdan, tout comme la fumisterie des accords de Minsk de 2014 et de 2015 (7). (Devenu président en janvier 2021, il nommera, au mois de mai suivant, Nuland sous-secrétaire d’État pour les Affaires politiques, soit le troisième poste le plus important de la diplomatie états-unienne.)
Biden a sûrement, avec Nuland, Porochenko, Hollande et Merkel, décidé cette imposture des accords de Minsk pour pouvoir, durant les huit années suivantes, renforcer l’armée ukrainienne, et, vers 2022, être en mesure de commencer (provoquer) une guerre ouverte entre l’Ukraine et la Russie.
Il est entré en fonction comme président des États-Unis le 20 janvier 2021.
Deux mois plus tard, le 24 mars 2021, Zelensky signe un décret provocateur qui constitue carrément une déclaration de guerre contre la Russie. Ce décret prévoyait de reprendre par la force la Crimée. La même « logique » s’appliquait évidemment de façon implicite au Donbass, c’est-à-dire aux deux républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk appuyées par la Russie.
Le reste de l’année 2021, l’armée russe et l’armée ukrainienne se mobilisent chacune de son côté.
Le 16 février 2022, l’armée ukrainienne, renforcée depuis huit ans par les États-Unis et l’OTAN et enfin prête pour la guerre, commence à bombarder intensément le Donbass, alors que l’armée russe est carrément déployée massivement aux frontières mêmes de la Russie et de la Biélorussie avec l’Ukraine, ainsi qu’en Crimée!...
La provocation est cette fois évidemment décisive; et Poutine, le 24 février, procède forcément à l’invasion de l’Ukraine.
Sans doute devant la dure réalité et l’ampleur de l’invasion, et parce qu’il préférait au fond la paix plutôt que la guerre contrairement aux ultranationalistes ukrainiens et aux mondialistes occidentaux, Zelensky a voulu commencer à négocier avec Poutine dès le lendemain 25 février.
Mais le mondialisme occidental, et au premier rang le mondialisme anglo-saxon avec Biden et Johnson, ne voulait rien savoir de la paix. La fumisterie des accords de Minsk visait la guerre et non la paix. L’Union européenne a donc dit à Zelensky, le 27 février, de ne pas négocier car elle lui donnait des armes…
L’engrenage infernal vers l’Apocalypse a donc continué, « gracieuseté » de l’Occident mondialiste…
Jacques Baud a parfaitement décrit les odieuses manœuvres de l’Occident pour pousser inexorablement l’Ukraine vers la guerre plutôt que vers la paix. Il a ainsi souvent relevé les fois où on est allé dire à Zelensky de ne pas négocier pour la paix, par exemple dans cette interview publiée le 29 septembre 2022 par le journal suisse Zeitgeschehen im Fokus sous le titre « Conflit ukrainien: « Les Occidentaux ne veulent pas de négociations »:
Ce qui est intéressant est que si les Occidentaux avaient laissé Zelensky continuer avec la proposition qu’il a faite à la Russie à la fin mars 2022, l’Ukraine conserverait plus ou moins sa configuration d’avant février 2022. Je vous rappelle que Zelensky avait fait une première demande de négociation le 25 février, que les Russes avaient acceptée, mais que l’Union Européenne a refusé en apportant un premier « package » de €450 millions d’armes. Au mois de mars, Zelensky a fait une offre que la Russie a accueillie favorablement et était prête à discuter, mais l’Union Européenne, une fois de plus est venue empêcher avec un deuxième « package » de €500 millions pour des armes.
Comme l’explique l’Ukraïnskaya Pravda, Boris Johnson a téléphoné à Zelinsky le 2 avril et lui a demandé de retirer sa proposition, sans quoi les Occidentaux cesseraient leur soutien. Puis, le 9 avril, lors de sa visite à Kiev, BoJo a redit la même chose au président ukrainien. L’Ukraine était donc prête à négocier avec la Russie, mais les Occidentaux ne veulent pas de négociations, comme le précisera BoJo lors de sa dernière visite en Ukraine en août. (8)
Baud a déjà déclaré avoir quelquefois beaucoup de peine pour Zelensky, parce que ce dernier a souvent été menacé, et même de mort, par les ultranationalistes ukrainiens qui ne veulent que la guerre avec la Russie; et qu’il est d’autre part aussi coincé du côté de l’Occident, qui ne veut également que s’en prendre à la Russie. (9)
3. Zelensky et Arestovytch
L’imposture des accords de Minsk se retrouve évidemment aussi chez Zelensky, et on le constate parfaitement par le biais d’Oleksiy Arestovytch.
Le 28 octobre 2020, Arestovytch a été nommé au gouvernement ukrainien: « conseiller chargé de l’information politique ». En d’autres mots, il était chargé de la propagande militaire pour la population ukrainienne.
Il a aussi été nommé, ce même 28 octobre 2020: « porte-parole officiel de la délégation ukrainienne au groupe de contact trilatéral lors des pourparlers de Minsk sur le règlement du conflit dans l’est de l’Ukraine ». En d’autres mots, il devenait le porte-parole officiel du gouvernement ukrainien dans les pourparlers relatifs à la mise en oeuvre des accords de Minsk.
Le Groupe de contact trilatéral sur l’Ukraine était composé de représentants de l’Ukraine, de la Russie et de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe). Il a œuvré aux accords de Minsk et se réunissait occasionnellement depuis ces accords.
Le 1er décembre 2020, Arestovytch a été nommé: « conseiller des questions de communications stratégiques dans le domaine de la sécurité nationale et de l’armement ». En d’autres mots, il est devenu le conseiller militaire de Zelensky.
Or, en mars 2019, soit juste avant l’élection de Zelensky en avril comme président de l’Ukraine, et même pas deux ans avant qu’Arestovytch lui-même devienne chargé de la propagande militaire, porte-parole officiel dans les pourparlers relatifs à la mise en oeuvre des accords de Minsk, et conseiller militaire de Zelensky, Arestovytch a déclaré, dans une interview à une chaîne de télévision ukrainienne, qu’il n’était pas question de mettre fin à la guerre du Donbass; que la meilleure voie politique pour l’Ukraine était une guerre contre la Russie, guerre que l’Ukraine ne pourrait que gagner grâce à l’aide militaire occidentale et aux sanctions contre la Russie; et que cette guerre victorieuse contre la Russie permettrait automatiquement à l’Ukraine d’entrer dans l’OTAN (10).
La nomination de cet homme par Zelensky pour représenter le gouvernement ukrainien dans les pourparlers de paix relatifs à la mise en œuvre des accords de Minsk était ainsi évidemment une fumisterie totale de la part de Zelensky.
Peut-on ainsi vraiment se surprendre que Zelinsky n’a pas appliqué ces accords de Minsk, et n’a jamais sérieusement négocié en vue d’un accord de paix avec la Russie? Arestovytch et tout le reste de l’extrême-droite et de l’ultranationalisme ukrainiens n’ont jamais voulu (tout comme le mondialisme occidental) autre chose que la guerre, car ils étaient certains que l’Ukraine allait l’emporter et ensuite automatiquement entrer dans l’OTAN. (11)
Les ultranationalistes ukrainiens, correspondant largement à des néo-nazis et contrôlant de facto le gouvernement et du même coup tout le peuple ukrainien depuis le coup d’État civil de 2014 qu’ils ont réalisé avec la connivence des États-Unis, ont été poussés par les États-Unis et l’OTAN non seulement à souhaiter cette guerre contre la Russie, mais même carrément à la provoquer…
Une chronologie de faits ayant mené à l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022 nous fait comprendre qu’Arestovytch et Biden sont certainement tous deux liés à la transformation de la guerre du Donbass en la guerre russo-ukrainienne que l’on connaît aujourd’hui:
1. le 28 octobre 2020, pendant les derniers jours de la campagne électorale états-unienne que Biden avait des chances de gagner, Arestovytch est nommé en charge de la propagande militaire ukrainienne et porte-parole officiel dans les pourparlers relatifs à la mise en œuvre des accords de Minsk;
2. une semaine plus tard, le 3 novembre 2020, Biden est élu;
3. un mois plus tard, le 1er décembre 2020, Arestovytch devient le conseiller militaire de Zelensky;
4. moins de deux mois plus tard, le 20 janvier 2021, Biden entre en fonction comme président des États-Unis;
5. deux mois plus tard, le 24 mars 2021, Zelensky signe un décret pour reprendre par la force la Crimée (c’est implicitement la même « logique » pour le Donbass: au diable encore et toujours les accords de Minsk…); le Conseil de défense et de sécurité nationale d’Ukraine, qui dépend directement du président du pays, en l’occurrence Zelensky, avait auparavant approuvé cette stratégie le 11 mars 2021;
6. il s’agit là d’une provocation directe, d’une déclaration de guerre, à l’encontre de la Russie, qui entraîne aussitôt l’envoi de troupes russes à la frontière avec l’Ukraine ainsi qu’en Crimée, lesquelles troupes s’ajoutent à celles qui y sont déjà déployées en réaction aux exercices militaires à très grande échelle de l’OTAN: « Defender-Europe 21 »; les explosions dans le Donbass ont aussi augmenté juste après la signature de ce décret, et resteront à ce niveau d’intensité tout au long de l’année 2021 (12);
7. un certain retrait partiel des troupes russes a ensuite lieu; mais, en juin 2021, la structure du déploiement est toujours intacte;
8. alors que l’armée ukrainienne est progressivement dirigée le reste de l’année 2021, après le décret de Zelensky, vers le sud et le sud-est de l’Ukraine, et renforce massivement les troupes des régions du Donbass et de la Crimée, le déploiement de l’armée russe reprend avec davantage de soldats à partir d’octobre 2021;
9. c’est ainsi, en décembre 2021, plus de 100 000 soldats russes qui sont déployés autour de l’Ukraine sur trois fronts: près des frontières de la Russie et de la Biélorussie avec l’Ukraine au nord, et en Crimée au sud; d’autre part, selon la Russie, il y avait alors 125 000 soldats ukrainiens déployés dans la zone de guerre du Donbass; (13)
10. le 16 février 2022, une très forte recrudescence des bombardements, des échanges de tirs, commence dans la zone du Donbass;
11. le 24 février 2022, l’invasion russe commence.
La relation de cause à effet entre le décret de Zelensky et le déploiement de troupes russes est décrite de la façon suivante par Wikipedia: « On March 24, Zelinskyy [Zelensky a adopté depuis mai 2019 sur son passeport cette orthographe: « Zelenskyy »; c’est une des multiples façons de transcrire de l’alphabet ukrainien, variante de l’alphabet cyrillique, à l’alphabet latin le nom « Zelensky »] announced Ukraine’s intent to take back Crimea, mentioning among others military means. The next day Russia sent troops to the Ukraine border. (14) »
Ce décret a donc fortement contribué à un déploiement majeur de l’armée russe à la frontière avec l’Ukraine, et à de fortes spéculations sur une invasion imminente, tout ça deux mois à peine après que Biden fut entré en fonction comme président!
On ne répétera jamais assez que la guerre du Donbass a commencé à se transformer en la présente guerre très potentiellement nucléaire aussitôt après cette entrée en fonction de Biden.
Compte tenu des liens étroits avérés depuis 2014 entre les gouvernements ukrainien et états-unien, on peut aisément croire que la signature de ce décret en mars 2021 par Zelensky, dont Arestovytch était le conseiller militaire, était une idée partagée avec Biden pour provoquer la Russie et la pousser progressivement à entrer ouvertement en guerre contre l’Ukraine.
Cet objectif, planifié tout à fait au grand jour par ce décret. fut finalement atteint le 24 février 2022 après le bombardement massif du Donbass par l’armée ukrainienne. (15)
Ensuite, après le début de l’invasion, Biden a constamment poussé dans la surenchère en envoyant des armements toujours davantage puissants à l’Ukraine, faisant ainsi inéluctablement évoluer le conflit vers le nucléaire.
Du même coup, comme le déclare Baud, « actuellement, nous faisons tout ce que nous pouvons pour que la Russie détruise totalement l’Ukraine (16) »; « actuellement, les Occidentaux poussent les Ukrainiens à mettre en jeu le capital humain qu’il leur reste. Nos intellectuels y voient une grande épopée romanesque (il est facile de faire la guerre avec la vie des autres) (17) »;
les pertes humaines risquent d’affecter la reconstruction de l’Ukraine durant une ou deux générations. La combinaison d’une population active décimée, des infrastructures détruites et une émigration renforcée risquent de faire de l’Ukraine un pays sous perfusion à un coût que les Occidentaux pourront difficilement soutenir longtemps. (18)
Les tout premiers actes de cette guerre, les toutes premières causes de ce conflit, sont les provocations répétées faites à la Russie par le gouvernement ukrainien et son armée en accord avec les États-Unis de Biden et l’OTAN.
Notons que Donald Trump a déclaré, le 27 janvier 2023:
« Si j’étais président, le conflit entre la Russie et l’Ukraine n’aurait jamais eu lieu. Mais même maintenant, si je l’étais, je pourrais trouver un accord pour y mettre fin en l’espace de 24 heures », a-t-il déclaré dans un message publié sur son propre réseau social, Truth Social.
Plus tôt dans la journée, le magnat new-yorkais a déploré l’envoi international de chars en Ukraine, affirmant que cela « pourrait entraîner une escalade des hostilités ». « D’abord les chars, puis les armes nucléaires », a-t-il souligné dans un message où il a demandé à l’actuel occupant de la Maison Blanche, Joe Biden, de « mettre fin à cette guerre folle ». (19)
Trump a également averti, le lendemain, que l’on était très près d’une Troisième Guerre mondiale.
Notons enfin que Baud a mentionné tout récemment, le 23 février 2023, que « finalement, il y quelques jours, Zelensky a dit que lui aussi […] de toute façon, quand il a été élu, il n’avait aucune intention d’appliquer les accords de Minsk (20) »…
4. Merkel et Hollande
On était déjà indigné par la fumisterie des accords de Minsk chez Porochenko, mais cette indignation a été surmultipliée quand Merkel puis Hollande ont repris les mêmes propos que ce dernier!
Merkel a avoué cette imposture dans une interview à l’hebdomadaire allemand Die Zeit le 7 décembre 2022; et Hollande le 28 décembre 2022 dans une interview au média en ligne The Kyiv Independent (21).
4.1. médias traditionnels ou de masse
Un « silence » médiatique a suivi ces interviews dans la presse occidentale… Elles n’ont suscité aucun débat… Peut-on y voir une censure imposée par la propagande anglo-saxonne ou occidentale sur la guerre en Ukraine?...
Le dévoilement de cette gigantesque et incroyable fumisterie des accords de Minsk en décembre 2022 par Merkel et Hollande ne change ainsi absolument rien dans le conflit, car les médias de masse n’en parlent délibérément pas…
Baud a parfaitement identifié ce « silence médiatique » dans la presse suisse ou la presse occidentale:
Ce qui est nouveau est la confession que l’Allemagne était complice de l’Ukraine et n’était pas disposée à remplir sa tâche de garante de bonne foi. […]
Autrement dit, les principaux acteurs occidentaux des Accords de Minsk avouent eux-mêmes s’être engagés avec l’idée de ne pas les respecter et ont menti à la fois aux Russes, aux populations du Donbass et au peuple ukrainien. […]
Les aveux d’Angela Merkel ont fait l’effet d’une bombe dans le « reste du monde » en démontrant la duplicité des Occidentaux. Naturellement, les médias suisses ne mentionnent pas les aveux d'Angela Merkel, car ils justifient la méfiance de Vladimir Poutine! Non seulement les Occidentaux ont laissé faire les exactions contre les Ukrainiens russophones du Donbass, mais ils n’avaient aucune intention de faire appliquer les accords de Minsk, qui ont fait l’objet de la Résolution 2202 (2015) du Conseil de sécurité des Nations unies. (22)
En général, sauf rares exceptions comme, par exemple, Sud Radio, les médias traditionnels occidentaux sont tout simplement dégueulasses. Ils se vautrent dans la propagande états-unienne ou anglo-saxonne comme un cochon dans la boue, et ils traitent vulgairement de « complotistes » tous ceux qui s’écartent de leur narratif vendu à l’os au mondialisme.
Baud explique d’une façon plus diplomatique que nos médias traditionnels font effectivement de la propagande:
[…] nous avons des médias qui ne cherchent pas à faciliter la compréhension ou la solution des problèmes, mais à imposer un regard idéologique sur ce conflit. Nous voudrions leur voir la même ardeur à défendre les Palestiniens, les Syriens, les Libyens, les Irakiens et les Afghans, mais jusqu’à présent, ils n’ont été que facteurs de déstabilisation.
[…] nos médias traditionnels […] ne font ni plus ni moins que de la propagande. (23)
Ainsi, depuis le 24 février 2022, le narratif de propagande de nos médias et de nos politiciens est « destiné non pas à comprendre la situation, mais à mobiliser les esprits contre la Russie (24) ».
Les populations occidentales ont ainsi été, depuis le début de la guerre, conditionnées par la propagande anglo-saxonne ou occidentale à détester Poutine et la Russie.
Dans le cas de la guerre du Donbass, la propagande de nos médias traditionnels, révèle encore Baud, a carrément épousé l’ukro-nazisme:
En mars [avril] 2019, Volodymyr Zelensky a été élu sur l’idée de faire la paix avec les Russes. Ce sont les néo-nazis qui l’ont alors immédiatement menacé de mort s’il le faisait. Or, très curieusement, aucun de nos médias n’a condamné ces menaces et cherché à soutenir Zelensky. Au contraire, ils ont systématiquement poussé dans la même direction que ces néo-nazis.
[…] Depuis 2014, jamais, nos médias n’ont condamné les frappes dirigées contre le centre de Donetsk et les civils, l’usage de mines antipersonnel dans les zones habitées, les tortures et les massacres, mais ont, au contraire, systématiquement cherché à les nier ou à les minimiser. Combien de fois la Suisse a-t-elle protesté ou condamné les frappes contre les civils du Donbass? Si nos médias, nos diplomates et nos politiciens avaient alors réagi, la Russie n’aurait très probablement pas attaqué en février 2022.
……………………………………………………………………....
[…] C’est donc en toute connaissance de cause et de manière très cynique, que nous, Occidentaux (y compris la Suisse) avons délibérément précipité l’Ukraine dans ce désastre.
[…] Elle paie aujourd’hui le prix de la complaisance aveugle et imbécile de nos journalistes et nos politiciens. (25)
4.2. médias alternatifs ou citoyens
Heureusement qu’on a des médias dits « alternatifs » ou « citoyens ». Un excellent texte a ainsi été mis en ligne dans le site AgoraVox le 26 décembre 2022 par chapoutier sous le titre: « Merkel avoue que l’Otan préparait la guerre contre la Russie » (26). Il s’agit d’une traduction d’un texte de Peter Schwarz publié le 21 décembre 2022 par le site World Socialist Web Site sous le titre: « Former German Chancellor Merkel admits the Minsk agreement was merely to buy time for Ukraine’s arms build-up » (27).
On peut lire dans ce texte les déclarations suivantes de Merkel: « L’accord de Minsk de 2014 était une tentative de donner du temps à l’Ukraine »; « Elle a également utilisé ce temps pour devenir plus forte, comme vous pouvez le voir aujourd’hui »; « Il était clair pour nous tous qu’il s’agissait d’un conflit gelé, que le problème n’avait pas été résolu, mais c’est précisément ce qui a donné un temps précieux à l’Ukraine ».
Merkel, note Schwarz, confirme ainsi que « l’OTAN voulait la guerre dès le début, mais avait besoin de temps pour se préparer militairement ».
L’OTAN a utilisé ce temps de la façon suivante:
L’OTAN a utilisé le « temps précieux » (Merkel) gagné par cette terreur pour reconstruire, armer jusqu’aux dents et entraîner les forces armées ukrainiennes. Par exemple, selon un rapport parlementaire britannique, l’armée britannique a formé et équipé les soldats ukrainiens depuis 2014. L’Ukraine n’a pas officiellement intégré l’OTAN, mais elle le fait dans la pratique.
La fumisterie de la part du gouvernement ukrainien et son indifférence complète quant aux conséquences désastreuses de son imposture sur la population ukrainienne sont décrites de la façon suivante dans ce texte de Schwarz: « […] le régime de Kiev a toujours été préoccupé par des objectifs géopolitiques dans le conflit du Donbas – s’associer à l’OTAN, isoler la Russie – et […] il était prêt à sacrifier impitoyablement le sort de la population ukrainienne à ces objectifs »;
Le régime de Kiev, qu’il s’agisse de Porochenko ou de son successeur Zelensky, et ses soutiens à Berlin et Washington, n’ont jamais été intéressés par une solution pacifique. Ce qui les intéressait, c’était de gagner du temps pour intensifier la guerre – même si cela avait des conséquences désastreuses pour la population des zones touchées.
Un autre excellent texte sur cette question a été publié le 9 décembre 2022 par Christelle Néant, journaliste de guerre d’origine française vivant au Donbass depuis presque sept ans, et fondatrice du site web d’information Donbass Insider, sous le titre: « Angela Merkel admet que les accords de Minsk n’ont été signés que pour donner du temps à l’Ukraine » (28).
Elle écrit on ne peut plus pertinemment que la déclaration de Merkel jette « à la poubelle le narratif occidental de la pauvre Ukraine qui voulait la paix »; que « le niveau d’hypocrisie des autorités allemandes et françaises est littéralement cosmique! »; et que:
ce sont les populations d’Ukraine, de Russie (surtout du Donbass) et de l’Union Européenne qui payent et vont payer les conséquences de la décision de la France et de l’Allemagne d’opter pour des accords de Minsk bidons, l’hypocrisie totale, et le chemin de la guerre, plutôt que celui de la paix.
Elle cite la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, qui a déclaré que « le but de ces accords [pour les Occidentaux] était de servir de diversion pendant que les pays de l’OTAN gavaient l’Ukraine d’armes pour relancer ensuite le conflit »; et que « l’Occident ne recule devant aucun mensonge, et s’assoit sur le droit international quand ça l’arrange ».
5. Crime contre l’humanité
Jacques Baud a déclaré, dans une interview publiée dans le journal Zeitgeschehen im Fokus le 5 avril 2022, donc bien avant les aveux de Merkel et de Hollande en décembre 2022, que l’inaction complète de la France et de l’Allemagne pendant huit années pour faire appliquer les accords de Minsk était carrément criminelle:
Nos diplomates et nos politiques savaient que le non-respect des accords de Minsk pouvait conduire à une catastrophe. Ils savaient que les habitants du Donbass subissaient des attaques répétées depuis huit ans. Ils savaient que l’Ukraine se préparait à une offensive contre le Donbass. Ils savaient tout cela, mais n’ont absolument rien fait. C’est tout simplement criminel. (29)
Maintenant que l’on sait que ces accords de « paix » n’étaient qu’une fumisterie, devrait-on trouver un mot encore plus fort que « criminel »?
On lit, dans Wikipédia, que « la persécution de tout groupe ou de toute collectivité identifiable pour des motifs d’ordre politique, racial, national, ethnique, culturel, religieux ou sexiste » est un des « onze actes constitutifs de crimes contre l’humanité, lorsqu’ils sont commis « dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique dirigée contre toute population civile et en connaissance de l’attaque » (30).
Les russophones du Donbass ne devraient-ils pas déposer une plainte à la Cour pénale internationale contre le gouvernement ukrainien, la France et l’Allemagne pour crime contre l’humanité?
L’OTAN doit aussi être visée par cette plainte, car elle était évidemment partie prenante ou complice dans cette fumisterie planifiant la guerre plutôt que la paix. Elle a carrément, en accord avec le gouvernement ukrainien, formé l’armée ukrainienne durant les huit années où les populations russophones du Donbass se faisaient bombarder par les milices ukro-nazies. Porochenko lui-même l’a clairement révélé.
Il faut aussi ajouter l’ONU, dont le Conseil de sécurité a adopté, le 17 février 2015, la résolution 2202 demandant l’application des accords de Minsk. Cette résolution était contraignante pour l’Ukraine, mais le Conseil n’a absolument jamais rien fait pour la faire appliquer; tout comme la France et l’Allemagne n’ont jamais rien fait pour faire appliquer ces accords de Minsk alors qu’elles en étaient garantes. Déjà là, l’ONU est automatiquement coupable dans ce crime contre l'humanité. (31)
Également, comme la France fait partie du Conseil de sécurité comme membre permanent, l’ONU se trouve en plus à avoir participé à la fumisterie des accords de Minsk par le biais de ce pays.
En fait, elle n’a jamais agi dans ce dossier sûrement parce qu’elle appuyait carrément cette démarche frauduleuse du gouvernement ukrainien, de la France, de l’Allemagne et de l’OTAN. Son mandat premier est de maintenir la paix dans le monde, mais elle a de toute évidence endossé cette fumisterie visant à faire la guerre plutôt que la paix!…
Elle a condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie; mais jamais elle n’a condamné l’inaction de la France, de l’Allemagne et du Conseil de sécurité pour faire appliquer ces accords de Minsk, alors que c’est en tout premier lieu à cause de cette inaction que la Russie a fini par envahir l’Ukraine…
Enfin, il convient aussi impérativement de demander des explications à l’OSCE sur cette fumisterie des accords de Minsk. On a vu que le Groupe de contact trilatéral sur l’Ukraine était composé de représentants de l’Ukraine, de la Russie et de l’OSCE.
L’OSCE était-elle au courant de cette fumisterie? A-t-elle été complice du gouvernement ukrainien, de la France et de l’Allemagne dans cette fumisterie? Elle doit obligatoirement s’expliquer là-dessus…; et devrait même possiblement répondre de ses actes devant la Cour pénale internationale aux côtés du gouvernement ukrainien, de la France, de l’Allemagne, de l’OTAN et de l’ONU.
L’OSCE ou l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe est une organisation internationale du même genre que l’ONU, mais « régionale » plutôt que mondiale. Ses membres couvrent quand même une grande partie de l’hémisphère nord. Ils se composent de 57 États participants qui représentent tous les pays d’Europe, tous les pays d’Asie centrale, la Russie, les États-Unis et le Canada; et de 11 États partenaires (6 méditerranéens, 4 asiatiques et 1 océanique).
Ça paraît plutôt mal pour l’OSCE en ce qui concerne cette fumisterie, quand on sait qu’elle a déjà été accusée dans le passé par la Russie d’avoir soutenu les révolutions de couleur, dont la révolution orange de 2004 en Ukraine, et de n’être qu’un vulgaire instrument au service des pays occidentaux.
C’est précisément ce qu’on lit dans Wikipedia:
Following an unprecedented period of activity in the 1990s and in the first decade of the 21st century, the OSCE faced accusations from the CIS [Commonwealth of Independent States ou Communauté des États indépendants] states (primarily Russia) of being a tool for the Western states to advance their own interests. For instance, the events in Ukraine in 2004 (the “Orange Revolution”) led to allegations by Russia of OSCE involvement on behalf of the pro-Western Viktor Yushchenko (President of Ukraine from 2005 to 2010). At the 2007 Munich Conference on Security Policy, Vladimir Putin stated:
They [unnamed Western States] are trying to transform the OSCE into a vulgar instrument designed to promote the foreign policy interests of one or a group of countries. And this task is also being accomplished by the OSCE’s bureaucratic apparatus, which is absolutely not connected with the state founders in any way. Decision-making procedures and the involvement of so-called non-governmental organizations are tailored for this task. These organizations are formally independent but they are purposefully financed and therefore under control. (32)
D’autre part, Wikipedia note succinctement les relations suivantes de l’OSCE avec l’ONU ou le Conseil de sécurité: « The OSCE considers itself a regional organization in the sense of Chapter VIII of the United Nations Charter and is an observer in the United Nations General Assembly. The Chairperson-in-Office gives routine briefings to the United Nations Security Council. (33) »
Le Conseil de sécurité n’a jamais rien fait pour faire appliquer sa résolution 2202 du 17 février 2015; et on peut aisément comprendre que sa « petite sœur » l’OSCE, qui est intervenue en Ukraine dès 2014 avec le Groupe de contact trilatéral sur l’Ukraine et la Mission spéciale d’observation de l’OSCE en Ukraine, n’a jamais voulu elle non plus, aux côtés de la France et de l’Allemagne, faire appliquer les accords de Minsk…
Toutes ces parties, incluant l’ONU et très fort probablement l’OSCE, n’ont jamais eu l’intention de mettre en œuvre les accords de Minsk, et ont ainsi délibérément laissé les milices ukro-nazies bombarder le Donbass durant huit ans et ainsi massacrer des milliers de civils, en attendant que l’armée ukrainienne soit suffisamment renforcée et qu’un conflit direct avec la Russie puisse être entrepris après avoir été provoqué…
Elles ont réussi leur plan sur toute la ligne, ce qui a eu pour conséquences ce crime contre l’humanité et cette guerre russo-ukrainienne qui nous a mené aujourd’hui au bord d’une Troisième Guerre mondiale et de l’Apocalypse…
Wikipédia précise, en ce qui concerne le crime contre l’humanité: « Il faut prouver qu’il s’agit de crimes commis en exécution d’une politique étatique criminelle. La Cour de cassation avait exigé que les crimes contre l’humanité le soient « au nom d’un État pratiquant une politique d’hégémonie idéologique (34) ».
Or, on a affaire à un État ukrainien contrôlé de facto par une ultra-droite sous forte influence idéologique néo-nazie (35), qui a on ne peut plus criminellement fait semblant de vouloir la paix alors qu’il ne voulait rien savoir d’appliquer les accords de Minsk (qu’il avait signés uniquement dans le but hypocrite de se renforcer militairement en vue d’une guerre future), et qu’il laissait des milices ukro-nazies qu’il a lui-même intégrées dans l’armée bombarder les populations russophones du Donbass durant huit ans…
Voici un exemple parmi tant d’autres montrant que l’Ukraine est un État d’ultra-droite et « un État pratiquant une politique d’hégémonie idéologique ».
Dans le texte « Une reconquête des territoires pris par la Russie est irréaliste », Baud révèle que des forces à l’intérieur du gouvernement ukrainien, refusant autant que les Occidentaux de négocier pour la paix, ont été jusqu’à assassiner plusieurs personnalités désireuses de négocier:
Les Occidentaux n’ont jamais voulu faire la paix et certaines forces au sein du gouvernement ukrainien poussent Zelensky à faire leur politique. Aujourd’hui, nous avons même la confirmation donnée par le général-major Kirill Budanov, Chef de la Direction principale du renseignement militaire ukrainien (GUR), que Denys Kireyev, un des négociateurs ukrainiens (et membre du GUR) a été éliminé par le sécurité d’État ukrainien (SBU) à la fin février avec plusieurs autres personnalités favorables à une négociation. (36)
La France, l’Allemagne, l’OTAN, l’ONU et presque sûrement l’OSCE ont été complices du gouvernement ukrainien dans ce crime contre l’humanité à l’encontre des russophones du Donbass de 2014 à 2022.
Entre 2014 et 2020, il y a eu selon l’ONU dans cette guerre du Donbass, du côté des civils: 3350 morts, 7000 à 9000 blessés, près d’un million et demi de déplacés internes, et près d’un million de départs à l’étranger. En ce qui concerne les groupes armés des deux républiques populaires autoproclamées, il y a eu 5650 morts et 13 000 blessés. Les forces armées du gouvernement ukrainien ont subi 4100 morts et 10 000 blessés. (37)
L’ONU est très utile pour compter les morts et s’occuper des autres conséquences désastreuses (par exemple les réfugiés) des conflits qui n’auraient même pas eu lieu si elle avait rempli comme du monde son mandat de maintenir la paix dans l’humanité…
Conclusion
La fumisterie des accords de Minsk a non seulement conduit à un crime contre l’humanité à l’encontre des populations russophones du Donbass, mais elle a aussi mené l’humanité au bord d’une Troisième Guerre mondiale et de l’anéantissement dans le nucléaire.
On est aujourd’hui rendu à envoyer à l’Ukraine des chars Léopard et autres. Les États-Unis de Biden vont également fournir des bombes « GLSDB » d’une portée de 150 kilomètres, qui vont pouvoir être utilisées entre autres par les HIMARS dont disposent déjà l’Ukraine, lesquels ont actuellement des missiles d’une portée de « seulement » 80 kilomètres. Il existe aussi des missiles d’une portée de 300 kilomètres qui vont sûrement finir par être fournis. C’est également de toute évidence déjà accepté que des avions de combat vont suivre.
Vu que tous ces armements modernes pourraient peut-être réussir à mettre à mal l’armée russe, la possibilité que la Russie finisse par utiliser des armes nucléaires va toujours rester bien réelle. L’humanité n’a en tout cas jamais été aussi près d’une Troisième Guerre mondiale.
D’autre part, quand bien même certains officiers militaires états-uniens ou la Rand Corporation se prononcent en faveur de négociations de paix, cela ne change absolument rien au conflit, car Biden ne veut rien d’autre que la guerre. (38)
La Rand Corporation a d’ailleurs parfaitement identifié, dans son récent document publié en janvier 2023 et intitulé: Avoiding a Long War. U.S. Policy and the Trajectory of the Russia-Ukraine Conflict, la volonté nulle de Biden de pousser vers des pourparlers de paix: « President Biden has said that this war will end at the negotiating table. But the administration has not yet made any moves to push the parties toward talks. (39) »
La déclaration en question de Biden date du… 31 mai 2022!... (40) De cette date à aujourd’hui, soit neuf mois, Biden n’a fait aucun geste pour concrétiser sa déclaration… C’est dire à quel point il s’agit d’une déclaration bidon de sa part… Elle ne veut absolument rien dire…
En fait, on comprend aisément, à la lecture du texte de Biden lui-même qui a été publié dans le New York Times et d’où provient cette déclaration, qu’il ne veut des « négociations » que quand la Russie sera à terre, et pas avant…; et qu’il va toujours continuer à fournir à l’Ukraine toutes les armes nécessaires pour cela…
Biden n’a jamais, depuis 2014, autant comme vice-président que comme président des États-Unis, avancé concrètement d’un seul millimètre en faveur d’une résolution pacifique du conflit en Ukraine, autant en ce qui concerne la guerre du Donbass que la présente guerre commencée en février 2022.
C’est même l’extrême opposé de toute négociation de paix qui a toujours prévalu avec lui.
On a vu qu’il était impliqué dans le coup d’État de Maïden aux côtés de Victoria Nuland. Il a certainement aussi été impliqué dans la fumisterie des accords de Minsk aux côtés de Nuland, Porochenko, Merkel, Hollande, l’OTAN et sans aucun doute l’OSCE. Cette fumisterie a fait en sorte que la guerre du Donbass a duré huit ans, soit jusqu’à ce qu’elle se transforme en février 2022 en cette guerre qui se poursuit encore aujourd’hui.
Cette transformation de mal en pis du conflit en Ukraine a commencé à se produire aussitôt après que Biden fut entré en fonction comme président des États-Unis en janvier 2021. Puis, une fois cette guerre carrément commencée en février 2022, ce dernier n’a jamais rien fait d’autre que de pousser le conflit dans une surenchère permanente par des aides militaires massives à l’Ukraine et des armements toujours davantage puissants.
À cause de lui, l’humanité est maintenant presque rendue à attendre avec fatalisme le début d’une Troisième Guerre mondiale et de l’Apocalypse…
André Lafrenaie
Notes
1. Thomas Kaiser, « Une reconquête des territoires pris par la Russie est irréaliste ». « Le potentiel militaire ukrainien est lentement broyé », trad. de l’allemand, Zeitgeschehen im Fokus (Dietlikon, Suisse), « Articles traduits en français », zeitgeschehen-im-fokus.ch, no 2 (10 février 2023), voir la réponse à la question: « Quelles seront les conséquences sur le nombre de morts et de blessés? »:
https://zeitgeschehen-im-fokus.ch/fr/home-20.html
2. Ibid.
3. Ibid., voir la réponse à la question: « La ministre allemande des Affaires étrangères Baerbock a déclaré […]? ».
4. « Right Sector’s Dmytro Yarosh Told 2019 Interview, “Zelenskyy Will Hang”, Executive Intelligence Review, larouchepub.com, 6 mars 2022:
https://larouchepub.com/pr/2022/20220306_yarosh.html
Ce texte de larouchepub.com est cité par Wikipedia (anglais), “Dmytro Yarosh”, note 46, qui va avec une citation de la section « Political positions and views »:
https://en.wikipedia.org/wiki/Dmytro_Yarosh
Il reprend des éléments du texte suivant:
Yves Smith (du site naked capitalism, nakedcapitalism.com), « Zelensky And The Fascists: « He will hang on some tree on Khreshchatyk », Moon of Alabama, 5 mars 2022:
https://www.moonofalabama.org/2022/03/zelensky-and-the-fascists-he-will-hang-on-some-tree-on-khreshchatyk.html
Enfin, ce texte de Smith analyse l’article original de l’interview de Yarosh. Voici les données de cet article traduites de l’ukrainien par Microsoft:
Lilia Ragutskaïa, « Yarosh: si Zelensky trahit l’Ukraine, il ne perdra pas sa position, mais sa vie », Obozrevatel, obozrevatel.com, 27 mai 2019:
https://incident.obozrevatel.com/crime/dmitrij-yarosh-esli-zelenskij-predast-ukrainu-poteryaet-ne-dolzhnost-a-zhizn.htm
5. Vovan et Lexus, « L’ancien Président ukrainien… », Sputnik Afrique, Twitter, 18 novembre 2022 (12 h 50 PM), 0:13 à 0:37 (durée totale: 1 min 10 s). En langue ukrainienne avec sous-titres en français. Les mots en italique et caractères gras sont de nous:
https://twitter.com/sputnik_afrique/status/1593662901008863233
6. Radio Svoboda, « L’ex-président ukrainien Porochenko révèle les buts de Kiev lors des né… », RT France (Facebook), 14 juin 2022, 0:04 à 0:33 (durée totale: 1 min 35 s). En langue ukrainienne avec sous-titres en français:
https://fr-ca.facebook.com/RTFrance/videos/lex-president-ukrainien-porochenko-révèle-les-buts-de-kiev-lors-des-negociations/316507913890259/
7. L’implication de Biden dans le coup d’État de Maïdan apparaît dans une conversation téléphonique de Victoria Nuland avec l’embassadeur états-unien en Ukraine, Geoffrey Pyatt, le 28 janvier 2014. On peut voir à ce sujet les deux premières sections (« 1. Après la fin de l’URSS: les États-Unis ont craché sur la main tendue de la Russie en geste d’amitié »; « 2. La guerre en Ukraine: la faute à la base revient aux États-Unis ») du texte suivant:
André Lafrenaie, « Guerre en Ukraine. Les « valeurs morales » de l’Occident mondialiste. Odieuse manipulation de l’Ukraine et une guerre de plus au bilan de Biden », Vigile (Montréal), vigile.quebec, 23 avril 2022:
https://vigile.quebec/articles/les-valeurs-morales-de-l-occident-mondialiste
8. Thomas Kaiser, « Conflit ukrainien: « Les Occidentaux ne veulent pas de négociations ». « L’Occident est prêt à sacrifier ses propres citoyens pour atteindre des objectifs guidés par le dogmatisme et l’idéologie », trad. de l’allemand, Zeitgeschehen im Fokus (Dietlikon, Suisse), « Articles traduits en français », zeitgeschehen-im-fokus.ch, no 17 (29 septembre 2022), voir la réponse à la question: « Est-ce que l’on est dans une situation irréversible? »:
https://zeitgeschehen-im-fokus.ch/fr/home-20.html
Baud revient aussi sur ce sujet dans un long texte de sa part: « La recherche de la paix en Ukraine? », et trois autres interviews, tous publiés par ce même journal Zeitgeschehen im Fokus:
Jacques Baud, « La recherche de la paix en Ukraine? », no 22 (22 décembre 2022), voir les sections: « La position de la Suisse »; « Le cœur du problème: sa compréhension »; « Les Russes demandeurs de négociations? »; « Absence de stratégie et de cohérence »:
https://zeitgeschehen-im-fokus.ch/fr/home-20.html
Thomas Kaiser, « Une reconquête des territoires pris par la Russie est irréaliste ». […]. », voir la réponse à la question: « Les médias grand public véhiculent actuellement l’image […]? »;
________, « Les sanctions européennes ont été adoptées dans le seul but de nuire selon le principe « la fin justifie les moyens ». « Zelensky est prisonnier des mensonges que les Occidentaux lui ont dit », no 14 (16 août 2022), voir les réponses aux questions: « Jusqu’à présent, nos médias ont présenté Poutine comme un homme peu enclin à négocier, […]? »; « Gerhard Schröder a conseillé à Zelensky de négocier avec Poutine, […]? »:
https://zeitgeschehen-im-fokus.ch/fr/home-20.html
________, « Les pays européens – et la Suisse en premier lieu – devraient essayer de calmer le jeu au lieu de jeter de l’huile sur le feu », no 6 (5 avril 2022), voir la réponse à la question: « Qu’est-ce qui vous fait dire cela? »:
https://zeitgeschehen-im-fokus.ch/fr/home-20.html
Notons au passage cette autre interview de Baud publiée par ce journal:
________, « La politique des États-Unis a toujours été d’empêcher l’Allemagne et la Russie de coopérer plus étroitement ». Contexte historique, politique et économique de la guerre en Ukraine », no 4/5 (15 mars 2022):
https://zeitgeschehen-im-fokus.ch/fr/home-20.html
On lit ainsi, dans le texte « La recherche de la paix en Ukraine? »:
Le 24 février, l’objectif de la Russie était limité et Vladimir Poutine pensait vraisemblablement que son opération inciterait l’Ukraine à négocier et se terminerait rapidement. Son calcul était bon puisque dès le 25 février, Zelensky a demandé l’ouverture de pourparlers, qui ont débuté à la frontière du Belarus. Ce sont les Occidentaux qui ont rapidement interrompu ce processus. À la fin mars 2022, c’est le même scénario. Les Russes étaient prêts à discuter les propositions de Zelensky et avaient retiré leurs troupes du nord du pays en signe de bonne volonté. Mais début avril, les Occidentaux ont pressé Zelensky pour qu’il retire ses propositions. […]
Les Russes n’ont pas sous-estimé l’Ukraine, mais la volonté des Occidentaux à vouloir un conflit. Les Russes ont alors compris que l’enjeu pour les Occidentaux n’est pas l’Ukraine, mais l’effondrement de la Russie, et qu’ils feraient tout pour empêcher l’Ukraine de négocier. (Voir la section: « Les Russes demandeurs de négociations? »)
Également, dans le texte « Une reconquête des territoires pris par la Russie est irréaliste »:
Cela étant dit, la Russie a toujours dit qu’elle privilégiait la solution négociée. C’est pourquoi, elle a accepté toutes les propositions de négociation lancées par Zelensky en février 2022, en mars 2022 et en août 2022. Ces tentatives ont été systématiquement empêchées par l’Union Européenne et la Grande-Bretagne, qui ont – au contraire – alimenté le conflit avec des armes. (Voir la réponse à la question: « Les médias grand public véhiculent actuellement l’image […]? »)
9. Pour plus de précisions sur les déclarations de Baud à ce sujet, on peut lire:
André Lafrenaie, « Au pouvoir à Kiev: une dictature ultranationaliste d’inspiration néo-nazie alliée au mondialisme anglo-saxon… Zelensky: Dr Jekyll et M. Hyde. De peur d’être sacrifié, Zelensky sacrifie à la place le peuple ukrainien… », Vigile (Montréal), vigile.quebec, 5 octobre 2022:
https://vigile.quebec/articles/zelensky-dr-jekyll-et-m-hyde
10. Au sujet de cette interview, on peut lire:
André Lafrenaie, « Ukraine: la guerre contre la Russie pour pouvoir entrer dans l’OTAN!... Interview d’Oleksiy Arestovytch en mars 2019. Conseiller militaire actuel de Zelensky », Vigile (Montréal), vigile.quebec, 23 septembre 2022:
https://vigile.quebec/articles/interview-d-oleksiy-arestovytch-en-mars-2019
11. Notons qu’Arestovytch a été obligé de démissionner comme conseiller du président Zelensky le 17 janvier 2023. Il avait déclaré, le 14 janvier précédent, que l’explosion qui avait détruit ce même jour un immeuble résidentiel de plusieurs étages à Dnipro et causé la mort de plus de 40 personnes après une frappe aérienne russe avait été causée par le système ukrainien de défense aérienne. Cela contredisait la position officielle du gouvernement ukrainien selon laquelle cette explosion était due à un missile russe.
Notons également qu’Arestovytch a annoncé, en août 2022, qu’il pourrait se porter candidat à la présidence de l’Ukraine à la prochaine élection si Zelensky ne se présentait pas pour un deuxième mandat.
12. Cette augmentation des explosions dans le Donbass après la signature du décret par Zelensky nous est révélée par Jacques Baud dans le texte suivant:
Jacques Baud, « La recherche de la paix en Ukraine? », voir la section: « Les Russes demandeurs de négociations? ».
13. Le déploiement de l’armée russe de mars 2021 à décembre 2021, soit les points 5 à 9, est succinctement décrit dans Wikipedia: « Prelude to the 2022 Russian invasion of Ukraine ».
Le tout premier paragraphe donne un résumé de tout le déploiement. Plus de détails sont ensuite donnés. Voir les sous-sections: « Initial tensions (March-April 2021) »: « First Russian military buildup »; « Renewed tensions (October 2021 - February 2022) »: « Second Russian military buildup »: « November 2021 - December 2021 »; « Ukrainian defences »:
https://en.wikipedia.org/wiki/Prelude_to_the_2022_Russian_invasion_of_Ukraine
14. Ibid., sous-section: « First Russian military buildup ».
15. Cette analyse relative au décret signé par Zelensky en mars 2021 reprend celle qui a été faite dans le texte indiqué ci-après, tout en la prolongeant ou la développant:
André Lafrenaie, « La guerre en Ukraine. ONU: inutile et hypocrite? Guterres: aveugle et incompétent? Biden et Zelensky, et non pas Poutine, ont lancé cette guerre », Vigile (Montréal), vigile.quebec, 9 août 2022, voir la section: « 2.1. Biden ». Les deux commentaires de l’auteur apportés à ce texte sont à incorporer au texte:
https://vigile.quebec/articles/onu-inutile-et-hypocrite-guterres-aveugle-et-incompetent
16. Thomas Kaiser, « Une reconquête des territoires pris par la Russie est irréaliste ». […]. », voir la réponse à la question: « Comment la Russie a-t-elle réagi à l’augmentation des livraisons d’armes […]? ».
17. Ibid., voir la réponse à la question: « La livraison de matériel militaire lourd, que Zelensky réclame depuis longtemps, […]? ».
18. Ibid., voir la réponse à la question: « Quelles seront les conséquences sur le nombre de morts et de blessés? ».
19. Camile Martin, « Trump dit qu’il pourrait résoudre la guerre en Ukraine « en 24 heures » s’il était président des États-Unis », News 360, msn.com, 27 janvier 2023:
https://www.msn.com/fr-ca/actualites/other/trump-dit-quil-pourrait-résoudre-la-guerre-en-ukraine-en-24-heures-sil-était-président-des-états-unis/ar-AA16NNMj
20. Association Dialogue Franco-Russe, « Jacques Baud: 1 an du conflit russo-ukrainien. Partie 1 », Dialogue Franco-Russe, dialoguefrancorusse.com, YouTube, 27 février 2023, 19:07 à 19:17 (durée totale: 40 min 22 s):
https://www.youtube.com/watch?v=CMiiovvEpj0
21. Theo Prouvost, « Hollande: « There will only be a way out of the conflict when Russia fails on the ground », The Kyiv Independent, kyivindependent.com, 28 décembre 2022:
https://kyivindependent.com/national/hollande-there-will-only-be-a-way-out-of-the-conflict-when-russia-fails-on-the-ground
22. Jacques Baud, « La recherche de la paix en Ukraine? », voir la section: « La position de la Suisse ».
23. Ibid., voir la section: « Le cœur du problème: sa compréhension ».
24. Thomas Kaiser, « Une reconquête des territoires pris par la Russie est irréaliste ». […]. », voir la réponse à la question: « Les médias grand public véhiculent actuellement l’image […]? »
25. Jacques Baud, « La recherche de la paix en Ukraine? », voir la section: « Absence de stratégie et de cohérence ».
Cette propagande occidentale épousant l’ukro-nazisme permet d’écrire: « En s’alliant avec cet ultranationalisme ou cet ukro-nazisme, c’est tout comme si les États-Unis s’étaient alliés avec Hitler pour combattre la Russie. C’est tout comme si l’Occident s’était transformé en l’Allemagne nazie pour attaquer la Russie. »
Cette citation provient du texte suivant publié deux fois (voir la section: « 4. Zelensky: complice des ukro-nazis »):
André Lafrenaie, « Tout comme si les États-Unis s’alliaient avec Hitler contre la Russie. Ukro-nazisme descendant de Stepan Bandera (centaines de milliers de gens massacrés). L’Occident mondialiste se transforme en l’Allemagne nazie pour attaquer la Russie »,Vigile (Montréal), vigile.quebec, 19 octobre 2022:
https://vigile.quebec/articles/ukro-nazisme-descendant-de-stepan-bandera-centaines-de-milliers-de-gens-mass
________, « Ukro-nazisme descendant de Stepan Bandera (centaines de milliers de gens massacrés) », AgoraVox (Bruxelles), agoravox.fr, 22 octobre 2022:
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/ukro-nazisme-descendant-de-stepan-244491
Ce texte a suscité de nombreuses réactions sur le site AgoraVox; et plusieurs des commentaires de JLR72 et de Christophe ainsi que les deux commentaires d’Analis, entre autres, ont richement étayé et éclairé non seulement l’existence réelle de l’ultranationalisme ukrainien correspondant largement à du néo-nazisme (ukro-nazisme), mais aussi carrément son incroyable puissance politique.
Analis a également expliqué qu’une grande partie de la scène politique ukrainienne a aujourd’hui intégré les idées de l’ultranationalisme et se situe ainsi carrément à l’extrême-droite, les ultranationalistes eux-mêmes constituant l’« ultra-droite ».
On pourrait ainsi dire, à partir de là, que le gouvernement ukrainien, contrôlé de facto depuis 2014 par les ultranationalistes ou ukro-nazis, est un gouvernement certainement pas de droite ni même d’extrême-droite, mais d’ultra-droite, l’ultra-droite se situant à l’ultime bout du spectre politique après l’extrême-droite.
Zelensky, après avoir été victime de campagne haineuse sur les réseaux sociaux et même de menaces de mort de la part des ultranationalistes et en particulier de Dmytro Yarosh, a rapidement fini par se ranger complètement du côté de ces derniers.
Quant à Porochenko, il était carrément, naturellement, sur la même longueur d’ondes que ces ultranationalistes. C’est d’ailleurs lui (ou son gouvernement) qui les a intégrés dans l’armée pour « s’occuper » du Donbass (Azov et autres). Yarosh (Trizoub, Secteur droit, Corps des volontaires ukrainiens) était (et est encore) commandant de l’Armée des volontaires ukrainiens qu’il a fondée en décembre 2015 et qui intervenait au Donbass aux côtés de l’armée ukrainienne.
Yarosh a parfaitement montré, le 27 mai 2019, sa concordance d’esprit avec Porochenko:
Porochenko a joué à Minsk – et a bien joué. Fait. Il attendait son heure.
Au cours de ce jeu diplomatique, nous avons pu mieux nous préparer à une éventuelle invasion russe à grande échelle.
– Pensez-vous qu’il est temps d’abandonner Minsk?
– Absolument.
(Voir l’article original de cette interview décrit dans la note 4 et signé par Lilia Ragutskaïa)
On peut catégoriser Zelensky et Porochenko comme de l’extrême-droite; mais il s’agit d’une extrême-droite complètement contrôlée par les ultra-nationalistes ou l’ultra-droite dans le cas de Zelensky, et complètement sur la même longueur d’ondes que ces ultra-nationalistes ou cette ultra-droite dans le cas de Porochenko.
Dans les deux cas, le gouvernement ukrainien est de facto contrôlé par l’ultra-droite.
Ce « cocktail politique » propre à l’Ukraine, qui allie l’extrême-droite et l’ultra-droite, est explosif!… Il constitue en permanence un danger de destruction massive…
La guerre en Ukraine a ainsi jusqu’à présent provoqué entre autres le massacre du peuple ukrainien et la dévastation du pays, l’appauvrissement radical de l’Occident et surtout de l’Europe, et l’imminence d’une Troisième Guerre mondiale avec catastrophe nucléaire.
Le peuple ukrainien – mais aussi le monde entier – paie aujourd’hui très cher pour le néo-nazisme en son sein.
L’Ukraine expie en fait aujourd’hui les crimes passés du banderisme, ce banderisme que non seulement elle n’a jamais extirpé de son sein mais qu’en plus elle honore!...
Ce banderisme a non seulement survécu en Ukraine depuis la Seconde Guerre mondiale, mais a carrément réussi, en 2014, à prendre le contrôle du gouvernement ukrainien et du même coup du peuple ukrainien au complet, grâce à l’appui des États-Unis et du mondialisme occidental qui se transforment hypocritement en l’Allemagne nazie dans le but de détruire la Russie.
26. Chapoutier, « Merkel avoue que l’Otan préparait la guerre contre la Russie », AgoraVox (Bruxelles), agoravox.fr, 26 décembre 2022:
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/merkel-avoue-que-l-otan-preparait-245655
27. Peter Schwarz, « Former German Chancellor Merkel admits the Minsk agreement was merely to buy time for Ukraine’s arms build-up », World Socialist Web Site (Oak Park, Michigan, États-Unis), wsws.org, 21 décembre 2022:
https://wsws.org/en/articles/2022/12/22/ffci-d22.html
28. Christelle Néant, « Angela Merkel admet que les accords de Minsk n’ont été signés que pour donner du temps à l’Ukraine », Donbass Insider (Donetsk), donbass-insider.com, 9 décembre 2022:
https://www.donbass-insider.com/fr/2022/12/09/angela-merkel-admet-que-les-accords-de-minsk-nont-ete-signes-que-pour-donner-du-temps-a-ukraine/
29. Thomas Kaiser, « Les pays européens – et la Suisse en premier lieu – devraient […] », voir la réponse à la question: « Dans quelle mesure, qu’aurait pu faire le Conseil fédéral? ».
30. Wikipédia, « Crime contre l’humanité », section: « Aboutissement de la définition », sous-section: « Définition complète et détaillée »:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Crime_contre_1%27humanité
31. Aucun des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, soit la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie, n’a utilisé son droit de veto pour bloquer cette résolution 2202. Le Conseil n’était donc bloqué par aucun veto.
Ainsi, par la suite, en l’absence de volonté du gouvernement ukrainien d’appliquer ces accords, le Conseil avait toute la légitimité voulue pour intervenir concrètement, ce qui veut dire entre autres militairement. Il se devait ainsi d’organiser une opération de maintien de la paix en Ukraine, pour s’opposer aux attaques des forces gouvernementales ukrainiennes contre le Donbass qui ne cessaient pas malgré cette résolution.
Les résolutions du Conseil de sécurité sont contraignantes contrairement à celles de l’Assemblée générale, ce qui signifie que les États visés sont obligés de les mettre en œuvre:
Les résolutions votées au sein de l’Assemblée générale à la majorité simple des États ne sont que des recommandations. Elles ne sont donc pas juridiquement contraignantes.
………………………………………………………………….
À la différence des résolutions de l’Assemblée générale, les États membres sont tenus d’appliquer les décisions du Conseil.
(Nations Unies, Centre régional d’information pour l’Europe occidentale, « Compétences et prises de décisions de l’ONU », New York, ONU, unric.org, voir section « Prises de décisions – Comment l’ONU décide-t-elle ? »):
https://unric.org/fr/ressources/lonu-en-bref/competences-et-prises-de-decision-de-lonu/
Le Conseil de sécurité ou l’ONU est donc, déjà à la base, vraiment en faute de n’avoir rien fait pour que le gouvernement ukrainien applique ces accords.
32. Wikipedia, « Organization for Security and Co-operation in Europe », section: « History », sous-section: « CSCE becomes OSCE »:
https://en.wikipedia.org/wiki/Organization_for_Security_and_Co-operation_in_Europe
33. Ibid., section: « Relations with the United Nations ».
34. Wikipédia, « Crime contre l’humanité », section: « Aboutissement de la définition », sous-section: « Conclusions provisoires ».
35. Voir note 25.
36. Thomas Kaiser, « Une reconquête des territoires pris par la Russie est irréaliste ». […]. », voir la réponse à la question: « Les médias grand public véhiculent actuellement l’image […]? »;
37. Wikipédia, « Guerre du Donbass », voir le premier paragraphe et la colonne de droite.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_du_Donbass
38. Au sujet de la Rand Corporation:
2.1.1. Overextending and Unbalancing Russia
D’une part, relate Baud, tout ce conflit que l’on observe aujourd’hui a carrément été écrit en 2019 dans deux documents produits par la Rand Corporation, un think tank du Pentagone créé après la Deuxième Guerre mondiale et basé en Californie, et qui réfléchit aux problèmes stratégiques américains. Ces deux documents, Overextending and Unbalancing Russia et Extending Russia, décrivent « tous les mécanismes qu’il faut mettre en place pour déstabiliser la Russie, et la déconnecter du monde occidental (5) ».
5. Association Dialogue Franco-Russe, « Guerre en Ukraine: vers la rupture définitive Russie-Occident? J. Baud et G. Mettan répondent. », Dialogue Franco-Russe, dialoguefrancorusse.com, YouTube, 23 mai 2022, 46:19 à 46:28 (durée totale: 1 h 49 min 53 s):
https://www.youtube.com/watch?v=G11HqBqtkj8&t=409s
Cette citation provient du texte suivant:
André Lafrenaie, « […]. Zelensky: Dr Jekyll et M. Hyde. […]. ».
Aujourd’hui, la Rand Corporation favorise la mise en œuvre d’un processus de négociations de paix.
39. Samuel Charap et Miranda Priebe, Avoiding a Long War. U.S. Policy and the Trajectory of the Russia-Ukraine Conflict, Santa Monica (Californie), Rand Corporation, rand.org, janvier 2023, p. 26 (sur 32):
https://www.rand.org/pubs/perspectives/PEA2510-1.html
Voir sur le site: « Download ebook for free. PDF file » pour avoir la pagination.
40. Ibid., p. 29, note 74 et « References ». Cette déclaration de Biden provient d’un texte de sa part publié dans le New York Times:
« Biden, Joe, « President Biden: What America Will and Will Not Do in Ukraine, » New York Times, May 31, 2022. »:
https://www.nytimes.com/2022/05/31/opinion/biden-ukraine-strategy.html
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2 commentaires
Michel Matte Répondre
26 mars 2023Vous avez bien raison, seul Poutine a été honnête en signant les accords de Minsk. En intervenant il n’a fait qu’assumer sa responsabilité de protéger en vertu des accords.
Ça me fait bien rire quand on dit que l’Ukraine défend son indépendance. Ce pays n’a jamais été indépendant pour une durée significative.
Historiquement, la Rus de Kiev est la plus ancienne cité russe. Mais elle a été envahie successivement par tous les empires qui l’entourent ce qui a créé des frustrations historiques.
Avant la révolution russe, l’ « intellectuel » Dmytro Dontsov n’a pas trouvé mieux que de recommander aux Ukrainiens de renier leur culture historique pour s’intégrer dans l’empire allemand. (Qui sont les nationalistes intégraux ukrainiens ?, par Thierry Meyssan). Lui-même est devenu agent des services de renseignement allemands. Ses émules ont poursuivi son œuvre par des purges contre leur propre peuple (1914/1917, le génocide des russophones de Galicie par l’Autriche-Hongrie).
L’histoire d’horreur ne fait que continuer cette fois au profit de l’Otan et de l’oligarchie occidentale.
Normand Bélair Répondre
14 mars 2023Franchement! Donc, vu que c'est la faute de l'Ukraine et tout l'Occident, une invasion d'un pays souverain est justifié?
Vraiment? C'est ça l'arguentaire présenté ici?