Fi-na-le-ment, le gouvernement du Québec adoptera une politique de la laïcité de l’État.

Dorénavant, la laïcité fera officiellement partie de l’identité québécoise.  Les religions seront mises à distance, dans la sphère privée, selon la volonté du peuple.

Cela, en tirant une flèche dans le talon d’Achille de la Constitution canadienne de Trudeau père : le recours à la disposition de dérogation.  Trudeau fiston vacille.  Le règne de l’idéologie multiculturaliste rédhibitoire concoctée par cette dynastie frivole achève.

La portée de cette instauration institutionnelle de la laïcité n’est pas évidente pour tous, même pour le parti au pouvoir.  Il s’agit pourtant d’une avancée irrépressible dans le combat contre le globalisme liberticide et nihiliste.  Soutenons donc sereinement le gouvernement de la CAQ contre les ennemis du peuple québécois qui s’acharneront contre nous.  Pour paraphraser un proverbe arabe, « les roquets aboient, mais la caravane passe ».

Ainsi, par sa neutralité active, l’État du Québec renforcera la préservation de l’héritage fondamental de l’Occident : la liberté de conscience et ses corollaires, soit la liberté de pensée, de critique, de dérision — sans privilèges pour les religions.

Certes, on reprochera légitimement à la nouvelle politique ses manquements : maintien du financement étatique des écoles confessionnelles, clause d’antériorité concernant le port de signes religieux alors qu’une clause d’extinction d’un an aurait suffi, retrait du crucifix catholique de l’Assemblée nationale tandis que les symboles royaux et anglicans y sont maintenus.  Il y a donc un travail de séparation ou de cautérisation à poursuivre.

Toutefois, on ne boudera pas notre plaisir collectif.  À l’instar d’Héraclès, nous revêtons une peau de lion protectrice contre les morsures du fanatisme religieux qui resurgissait à la manière de l’hydre de Lerne multicéphalique depuis plus d’une décennie.  Ce n’est qu’un début.  Le peuple québécois résurrectionnel « s’est levé et marche ».