En toute naïveté, LS reconnait que le parti conservateur de Harper n'est pas le parti de tous les Canadians... Opinion confirmée en toute naïveté par [Pratte de GESCA->34267]: "En vue du prochain scrutin, M. Harper mise donc sur d’autres provinces, en particulier l’Ontario. Frustrant pour les Québécois ? Certes. C’est le prix à payer pour avoir mal joué leurs cartes politiques au cours des dernières années." L'oligarchie n'a que faire de la démocratie, mais, Larry, faut pas le dire... Quant à Pratte, son patron laisse passer sachant que La Presse est devenue un mini-média quasi confidentiel... Vigile
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Il est «normal» pour une circonscription représentée par un député conservateur de recevoir davantage d'argent d'Ottawa, a affirmé jeudi le candidat de Stephen Harper dans Lac-Saint-Louis.
Photo: André Pichette, Archives La Presse
La Presse Canadienne - Larry Smith se retrouve encore dans l'eau chaude en raison de ses propos controversé, faisant cette fois planer le doute sur l'équité d'un éventuel gouvernement conservateur.
Il est «normal» pour une circonscription représentée par un député conservateur de recevoir davantage d'argent d'Ottawa, a affirmé jeudi le candidat de Stephen Harper dans Lac-Saint-Louis.
L'ancien président des Alouettes de Montréal a expliqué qu'appuyer de façon plus importante les électeurs favorables à sa formation politique faisait partie du processus démocratique canadien.
Les propos de Larry Smith avaient déjà causé une controverse il y a une semaine. Il avait alors affirmé au quotidien Le Devoir que la défense du français n'était plus à l'ordre du jour des jeunes Québécois, qui préféraient se tourner vers le monde.
Les conservateurs ont misé sur M. Smith pour tenter de remporter un premier siège sur l'île de Montréal depuis 1988.
Larry Smith plaide notamment auprès des électeurs de Lac-Saint-Louis que leur appui pourrait se transformer en une augmentation des investissements fédéraux.
«Si vous regardez l'ensemble du pays, les régions où les conservateurs ont une forte représentation, beaucoup de projets y ont été effectués», a-t-il soutenu.
«Il est normal de se concentrer sur les zones qui vous supportent. Cela fait partie de la vie politique.»
Larry Smith tente sa chance dans une forteresse libérale.
Son opposant rouge, Francis Scarpaleggia, est député d'arrière-ban depuis son élection, en 2004. Quant à eux, les conservateurs ont promis à Larry Smith un siège au Cabinet en cas de victoire.
«Je crois que les gens s'inquiètent légitimement de n'être pas représentés à Ottawa», a dit M. Smith à des journalistes.
Il a fait valoir que peu de projets avaient eu lieu dans la circonscription parce qu'elle n'était pas représentée par un député conservateur.
«La réalité, c'est que si vous gérez un pays aussi vaste que le Canada, vous passerez probablement plus de temps avec les gens qui vous sont favorables.»
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Propos de Larry Smith: «stupides», dit Duceppe
Gilles Duceppe à Saguenay ce vendredi.
Photo Sylvain Dufour, Le Quotidien
Paul Journet La Presse (Saguenay) Gilles Duceppe juge «stupides» et «aberrantes» les déclarations du candidat conservateur Larry Smith, qui appelle les Québécois à voter du «bon bord» pour être favorisés dans le prochain gouvernement.
Hier, M. Smith, ex-sénateur et candidat dans Lac-Saint-Louis, avouait candidement qu'un futur gouvernement conservateur ne serait pas équitable envers tous les Canadiens. Si les conservateurs gagnent les élections, ils favoriseront les citoyens des comtés qu'ils détiennent, a-t-il annoncé.
«Si vous regardez l'ensemble du pays, les régions où les conservateurs ont une forte représentation, beaucoup de projets y ont été effectués», observait-il.
Pour justifier son aveu, il plaidait le réalisme. Il estime «normal» qu'un gouvernement se «concentre sur les zones qui (le) supportent». «Cela fait partie de la vie politique», a-t-il soutenu.
«C'est un retour à la politique sous Duplessis, a réagi M. Duceppe ce matin en point de presse à Saguenay. C'est comme lorsqu'on disait: je vous donne un frigidaire si vous votez pour moi.»
Il a rappelé les déclarations controversés de M. Smith sur le français.
Duceppe défend les conservateurs contre eux-mêmes
Curieusement, dans cette série de déclarations, les conservateurs ont eux-mêmes avoué qu'ils ne seraient pas équitables envers toutes les régions, et c'est Gilles Duceppe qui les a défendus malgré lui.
Depuis le début de la campagne, le Bloc essaie de désamorcer cet argument conservateur, selon lequel les Québécois doivent être représentés au gouvernement pour être avantagés.
M. Duceppe a calculé que depuis l'arrivée au pouvoir de M. Harper, Montréal et Québec ont reçu les mêmes investissements per capita - près d'un milliard pour Québec et environ trois milliards pour Montréal.
Pourtant, les conservateurs n'ont jamais élu un député sur l'île de Montréal, alors qu'ils comptent trois de sept députés de la région de Québec, en plus d'André Arthur, un indépendant très proche des conservateurs.
Mais M. Duceppe fait une distinction entre les programmes réguliers et les mesures spéciales. Dans ce dernier cas, selon lui, le Québec serait désavantagé face au reste du pays, peu importe que la région soit ou non représentée par un conservateur ou un libéral.
Il a répété plusieurs exemples ce matin, comme l'industrie forestière qui a reçu une aide de 60 millions durant la crise économique, contrairement aux 10 milliards prêtés à l'industrie automobile en Ontario, ou le prêt pour 4,2 des 6,2 milliards du projet de câbles sous-marins pour que Terre-Neuve exporte son électricité ailleurs dans les Maritimes et aux États-Unis.
Pas de rappel à l'ordre
De son côté, le chef conservateur n'a pas donné complètement tort à son candidat vedette, lors d'un point de presse à Mississauga, ce matin. Et comme il l'avait fait lors de la dernière controverse impliquant M. Smith, il a pris soin de ne pas le rappeler à l'ordre publiquement.
«Ça aide toujours pour une région d'avoir son propre député au pouvoir, qui peut travailler avec nous pour mieux identifier des projets dans sa circonscription», a souligné Stephen Harper.
«Nous avons un bon bilan pour livrer des programmes à travers le Québec et à travers le Canada, dans des circonscriptions conservatrices et dans des circonscriptions non conservatrices», a-t-il cependant ajouté.
Lors d'une entrevue avec La Presse en février, le lieutenant du Québec de Stephen Harper, Christian Paradis, avait tenu des propos semblables à ceux Larry Smith: «Je suis un gars des régions. Trop longtemps, j'ai vu dans ma circonscription un député bloquiste qui ne veut pas que le Canada marche. Il n'y avait tout simplement pas de porte d'entrée au gouvernement fédéral. Et c'est très frustrant», a-t-il dit.
«Quand les promoteurs arrivent, qu'ils ont des projets et qu'ils veulent avoir un joueur important qui est le gouvernement fédéral, il n'y a pratiquement pas de porte d'entrée, il n'y a aucun bénéfice tangible qui peut être apporté. Sauf que, lorsqu'on arrive au Parti conservateur, ça fait partie de nos valeurs de base d'être connecté sur les régions, de tenir compte des particularités des régions et de livrer la marchandise, d'arrimer nos politiques dans ce sens-là», a-t-il ajouté.
«Je me fais toujours le porte-parole ou la courroie de transmission du gouvernement fédéral dans ma circonscription, et c'est vrai pour tous mes collègues. Et ça, c'est la grosse, grosse différence.»
À l'époque, l'entourage de M. Paradis avait justifié ses paroles de la même manière que Stephen Harper. Les porte-parole du premier ministre avaient pour leur part refusé de commenter ses propos.
- Avec Hugo de Grandpré (à Mississauga)
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