Michel David dans Le Devoir décrit très bien le niveau de corruption et de patronage atteint sous le règne du roi Jean et des bas-fonds de l'éthique atteint ! Avec tous ce qui survient dans l'industrie de la construction, des garderies, les nominations de libéraux à tous les postes gouvernementaux et paragouvernementaux et de l'ajustement du code d'éthique pour plaire à ses ministres, il apparaît maintenant évident que Jean Charest a perverti la machine gouvernementale pour la mettre au service du PLQ et des amis, écrivait avec justesse un lecteur en réponse à l’article de monsieur David.
Il faut se souvenir que Jean Charest et Thierry Vandal se servaient à même la petite caisse de l'Hydro-Québec pour accorder de forts montants à leur Alma mater. C’était une façon déguisée, pour ne pas dire frauduleuse, de financer les écoles privées.
Il faut se souvenir que durant dix ans, ce premier ministre de la grande transparence, tel qu’il se plait à nous le dire, a caché aux contribuables qu'il recevait un salaire de $75,000 de son parti donc de la caisse électorale du PLQ. Par ce fait, Jean Charest est redevable! Il en résulte qu’il nous prive d'un code d'éthique puisqu’il refuse de renoncer à ce salaire. Cela démontre que pour monsieur Charest l'intérêt commun importe peu et que sous sa gouverne seul l'intérêt des amis libéraux est important!
Il ne faut pas être devin, ni aveugle, pour voir qu'une enquête publique et indépendante crée chez Jean Charest une peur terrible car il connaît tous les squelettes cachés dans le placard. Il devient évident que le redressement des finances publiques passe obligatoirement par une enquête dans l’industrie de la construction et dans la collusion possible sur l’attribution des contrats d’informatiques. La situation de suspicion, de cynisme et de perte de confiance envers son gouvernement aura des effets dévastateurs sur l’électorat! Déjà les sondages montrent nettement cette tendance.
La chef du Parti Québécois, madame Pauline Marois affirmait qu’un des enjeux de la prochaine campagne électorale sera d’instituer une enquête publique pour nettoyer ce système pourri et assainir le climat et raffermir non seulement les finances publiques mais aussi toutes les lois qui touchent à l'éthique et au lobbying.
L'héritage de Jean Charest sera bien mince et se résumera à celui qui le mieux a récompensé ses amis. Sous son règne tout y a passé, magouilles, collusions, corruptions et le championnat des nominations partisanes! Quel gâchis!
Il est vrai que nous sommes coupables d’avoir permis à monsieur Charest d’avoir les deux mains sur le volant.
Après le scandale des commandites des libéraux fédéraux, nous aurons le scandale Charest des libéraux provinciaux.