Le duel Hivon-Cloutier

Tribune libre

Hivon: priorité sur la convergence

Il ne s’est pas passé beaucoup de temps après sa mise en candidature officielle à la chefferie du PQ pour que Véronique Hivon se fasse assaillir par les médias sur sa position référendaire.

Or, l’argumentaire de Mme Hivon mérite qu’on s’y arrête sérieusement. En effet, quelle crédibilité aurait-elle dans un processus de convergence des forces souverainistes si elle proposait d’emblée une idée toute faite de démarche référendaire ? Ce serait tout de même incohérent si, du haut de son piédestal, Mme Hivon déclarait : « Voici la seule et unique bonne voie à suivre et arrêtez les efforts de convergence parce que moi, j'ai trouvé la bonne formule ».

C’est le Renard qui répondait à la question du Petit Prince sur la signification du verbe « apprivoiser » en ces termes : « Ça signifie « créer des liens »…C’est le temps que tu prends pour ta rose qui fait que ta rose est si importante ». Dans cette dynamique, c’est le temps que mettra Véronique Hivon à « créer des liens » avec les forces souverainistes que l’indépendance du Québec prendra de l’importance.

La querelle des Anciens et des Modernes

À en juger par les appuis qui se prononcent en faveur de Véronique Hivon et d’Alexandre Cloutier, il ne fait aucun doute que nous nous acheminons vers une sorte de « querelle des Anciens et des Modernes », version PQ 2016.

Même si les deux candidats font partie de la relève du PQ, il m’apparaît clair que Véronique Hivon draine avec elle de jeunes députés tandis qu’Alexandre Cloutier rallie des vétérans. Un constat annonciateur d’une campagne à la chefferie dont les débats risquent de tourner entre l’axe traditionaliste du parti d’une part, et son volet innovateur d’autre part.

D’entrée de jeu, je dois avouer que j’éprouve une certaine propension pour les idées de Véronique Hivon dont le style rassembleur augure bien pour une convergence des forces souverainistes, une carte majeure pour l’avenir du mouvement indépendantiste et qui a déjà été déposée sur la table par PKP avant son départ de la vie politique.

En ce qui a trait à Alexandre Cloutier, compte tenu de l’appui dont il dispose, à savoir l’establishment du parti, il n’aura d’autre choix que de suivre la ligne directrice habituelle du PQ dans laquelle il se retrouvera rapidement embourbé dans les méandres de la stratégie référendaire.

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Henri Marineau2094 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mai 2016

    @ D.Drouin
    Depuis la création du PQ en 1968, ça fait 48 ans que nous attendons encore le pays du Québec; il serait temps que les dirigeants de ce parti supposément indépendantiste (hic) réévaluent leur stratégie pour y parvenir non? Qu'ils jouent franc jeu et les Québécois vont embarquer. Nous en avons marre de leur double langage, est-ce assez clair?
    André Gignac 15/5/16

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2016


    «Les dirigeants de ce parti sont des "bluffeurs", des carriéristes FÉDÉRALISTES au service de l’establishment économique comme les libéraux et les caquistes pour maintenir le statu quo actuel. Ça n’a jamais été sérieux pour eux la question de l’indépendance. Que les indépendantistes s’organisent autrement ; il y a une maudite limite à rire du monde cr....!»
    Un peu de calme vous aurait sûrement évité de débiter de telles sottises. Quand on est rendu à dire que les dirigeants du PQ sont des fédéralistes (...) comme les libéraux et la CAQ, etc. il y a sûrement un tit problème. PKP était déterminé à faire l'indépendance, il a rallumé la flamme. Il serait plus sage de voir ce que les 3-4 candidats diront pendant la course et de déblatérer APRÈS.
    La convergence n'a rien à voir avec ce qui ne s'est pas passé depuis 1995 et tout à voir avec les gros égos de QS et de ON. Votre sortie vous auriez dû l'adresser à QS, tenez! Ça lui va comme un gant.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2016

    Monsieur Marineau
    La convergence des forces indépendantistes, grosse farce! Le PQ n'a pas parlé d'indépendance depuis 1995; comment voulez-vous que cette convergence se fasse? Les dirigeants de ce parti sont des "bluffeurs", des carriéristes FÉDÉRALISTES au service de l'establishment économique comme les libéraux et les caquistes pour maintenir le statu quo actuel. Ça n'a jamais été sérieux pour eux la question de l'indépendance. Que les indépendantistes s'organisent autrement; il y a une maudite limite à rire du monde cr....!
    André Gignac 14/3/16

  • Henri Marineau Répondre

    14 mai 2016

    @ Pierre Cloutier
    Je ne comprends pas votre réaction négative envers la convergence des forces souverainistes alors que cette stratégie était si chère à PKP, celui-là même que vous appuyé avec force au début de son mandat à titre de chef du PQ!

  • Pierre Cloutier Répondre

    13 mai 2016

    Pas d'accord avec vous, mais alors là, pas du tout. Est-ce vraiment si difficile pour un ou une leader du Parti Québécois, premièrement de prononcer le mot "indépendance" et de laisser la veille chouveraineté ringarde au vestiaire et, deuxièmement de dire haut et fort, ici et maintenant, que si on est élu, on va poser la question suivante aux québécois, lors du prochain mandat: Voulez-vous que le Québec devienne un pays souverain et indépendant, membre à part entière de l'Organisation des Nations Unies?
    Me semble que cela ne prend pas un doctorat en sciences politiques pour comprendre cela.
    Décidément, les pires ennemis de l'indépendance, ce ne sont pas les fédéralistes. C'est la peur d'avoir peur de faire peur qui paralyse les leaders péquistes, habitués de passer 99,9% de leur temps dans la petite politique provinciale professionnelle (de merde).
    Vous, vous n'en avez pas marre de ces guignols?