D'entrée de jeu, on pourrait être tenté de saluer l'initiative des ex-premiers ministres, qui sont finalement parvenus à parler d'une voix commune, en écho à celle des élus de l'Assemblée nationale, pour réclamer l’application de la loi 101 aux entreprises fédérales oeuvrant en sol québécois.
Toutefois, en décortiquant le sens des mots que les uns et les autres utilisent, on s'aperçoit bien vite que cela revient finalement à bien peu de choses.
Pour les députés et ex-premiers ministres qui ont décidé de faire la chaîne, tout le monde sait que cette dernière possède la force de son maillon le plus faible.
Dans le cas qui nous occupe, le maillon le plus faible se trouve à être, dans un cas, le PLQ et dans l'autre, son ancien chef Philippe Couillard.
Ceci explique la teneur de propos aussi édulcorés qui insistent sur la protection d'une langue, vue essentiellement comme une petite chose malingre et faiblarde, plutôt que de miser sur son affirmation, son génie, son universalité, sa force et ses avancées futures. Nos représentants ont certes le don de se démener pour ne pas être motivants.
Quoi qu'il en soit, il est à prévoir que le prince du 24 Sussex, du haut de sa superbe, trouvera aisément une excuse commode pour se défiler, malgré le libellé servile de la requête qui lui est aussi respectueusement soumise. Il est d'avance assuré que son faux-fuyant ne manquera pas de susciter l'approbation tacite de la majorité anglophone « rociste » (i.e. du « ROC ») et des minorités supposément opprimées au sein du territoire québécois.
Et sans compter le PLQ et son ancien chef qui pousseront en catimini un soupir de soulagement tout en étant convaincus de s'être donné bonne conscience.
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