On connaît l’importance des symboles dans la vie d’une nation. Dans ce pays à deux nations, il est évident qu’on vise « l’unité nationale » par l’attaque sur les symboles de la nation distincte ! Le Montréal Métropolitain en fait les frais : Destruction de l’aéroport Mirabel, la Bourse, Caisse Dépôts Placements, Postes, Port, Aviation…
Parmi les symboles de Montréal que les « normalisateurs », à Ottawa comme à Québec, ont bien essayé de ridiculiser à travers les médias concentrés, il y eut bien sûr le Stade Olympique. Et nos comiques, à la traîne de Serge Chapleau, ont servilement propagé cette peste dans la population. Mais le rire est terminé.
Il y a un an (fév. 11), la Régie des Installations Olympiques mandatait une firme pour préparer le lancement d’appel d’offres pour le remplacement du toit toujours litigieux. Ceci devait prendre jusqu’à trois ans, le temps de déterminer quel type de toit sera arrêté : rétractable ou fixe. Au précédent appel d’offres, en 2005, Lavalin avait décroché un contrat pour un toit fixe évalué à 300 millions. (Ils avaient construit déjà le toit de1985). En juin 2010 le comité de la RIO s’est ravisé pour un nouvel appel d’offres après avoir pris connaissance du projet de la firme Dessau : M. François Delanay, propose le concept d’un toit rétractable rigide à 200 millions.
En septembre 2011, la RIO subit de grands changements dans sa haute direction. C’est en même temps qu’on a confié à Mme Lise Bissonnette, ancienne présidente de la Grande Bibliothèque des consultations publiques sur l’avenir du Parc Olympique. Celles-ci ont démontré un grand intérêt du public général pour l’idée du concepteur François Delaney, chef de la direction du Laboratoire CFD, déjà célèbre pour le Quartier des Spectacles, avec Sylvain Lefebvre du Groupe de Recherche sur les Espaces Festifs GREF. Rapport Bissonnette à venir en 2012.
Maquette exposée ce week-end Place Desjardins dans le cadre de « Montréal du futur », une exposition mettant en valeur les projets d’immobilier et d’urbanisme qui marqueront la métropole des prochaines décennies.(oui, oui, elle se développe en géant)
Contrairement à de nombreux projets déposés devant la RIO, cette structure permet l’ouverture du toit par un ingénieux système d’air comprimé qui ne nécessite pas d’apport en électricité. Il permet d’ouvrir et fermer le toit en 20 minutes, et ce, au moins cinq fois par jour. Câbles au mât remis en fonction. De plus, l’appareillage de sous-portance permet de renforcer la structure du stade. Ceci justifie un coût dépassant ce que souhaitait la RIO en 2010.
Plusieurs chroniqueurs ont fait état de cette invention québécoise depuis 2010.
http://www.24hmontreal.canoe.ca/24hmontreal/actualites/archives/2012/04/20120429-001331.html Or la présentation publique de cette fin de semaine sert à nous rappeler que le projet pourrait toujours se faire supplanter par celui de la firme Lavalin, (toit rigide fixe) qui a déjà trouvé son Waterloo à cette épreuve, et qui frôle parfois les apparences de rapprochements indus avec les pouvoirs de la collusion…
À nous de sensibiliser nos contacts influents. C’est une autre façon de participer à la revalorisation du Parc Olympique, qui verra des améliorations dès ce printemps par la commandite de SunLife (oui,oui). Stade Olympique, symbole majeur du Montréal métropolitain. Avons-nous appris, en 2012, à marquer notre territoire ?