Le pied sur la savonette

Si l’on se bat pour se donner un pays bilingue, aussi bien rester dans le Canada

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Tribune libre 2008

Dans son guide payé par les contribuables, LA RETRAITE À L’ÉTRANGER CONTEMPLER DE NOUVEAUX HORIZONS, le gouvernement du Canada y va de quelques mises en garde instructives à l’endroit des retraités canadiens qui partent vivre à l’étranger :
Avant de partir, vous devez donc bien comprendre le contexte social dans lequel vous allez vivre. Êtes-vous prêt à être traité comme une minorité ?
ATTÉNUER LE CHOC CULTUREL
PARTICIPEZ
_ Initiez-vous à un aspect de la culture du pays – un art, la musique ou encore un sport.
Vous ferez de nouvelles connaissances et vous vous sentirez plus chez vous.
APPRENEZ LA LANGUE
_ Prenez le temps d’apprendre la langue du pays. Cela vous facilitera la vie et montrera que vous cherchez à vous intégrer. Commencez avec quelques phrases puis élargissez systématiquement votre vocabulaire.
PROMENEZ-VOUS
_ Visitez d’autres régions du pays où vous vivez. Vous vous familiariserez avec l’histoire et la culture locales et vous vous sentirez plus chez vous.

EXAMINEZ LES RAISONS DE VOTRE DÉPART
_ Êtes-vous prêt à vivre au sein d’une autre culture ?
ADONNEZ-VOUS À VOTRE PASSE-TEMPS FAVORI
_ Écoutez la musique que vous aimez ou pratiquez votre violon d’Ingres.
Une activité qui vous rappelle la maison vous rendra la vie plus agréable et vous aidera à vous adapter à une culture différente.
FAITES-VOUS DES AMIS
_ Faites un effort pour rencontrer d’autres personnes. Cela vous aidera à mieux connaître la culture du pays et montrera que vous cherchez à vous intégrer.
Bien entendu, ces recommandations ne s’appliquent pas aux étrangers qui viennent s’installer au Québec. Le Québec n’existe pas.
Et pendant que la grosse machine fédérale fonctionne à plein régime,multipliant les remises de citoyenneté canadienne dans « les deux langues » et réécrivant, sous nos yeux, l’Histoire,les péquistes pensent avoir tout le temps devant eux pour définir un projet de citoyenneté québécoise qui, dans le Canada, ne vaut pas un clou.
De plus, s’étant ouvertement prononcés en faveur d’un Québec bilingue, les péquistes prennent le soin de dire qu’ils ne prennent pas eux-mêmes au sérieux cette nouvelle lubie qui a pour but de sauver les apparences d’un parti qui s’est canadianisé à l’os au point de faire concurrence au PLQ.
Les enfants de chœur que sont devenus les péquistes ne semblent ni voir ni entendre le rouleau compresseur canadien qui travaille sans relâche à uniformiser le Canada en utilisant, pour ce faire, les nouveaux Canadiens.
Au contraire, ils n’y voient que du feu, abondant dans le sens de l’ennemi qui nous fait croire que nous ne pouvons trouver chez nous, au Québec, les ressources nécessaires pour combler les pénuries de main-d’œuvre de certains secteurs et pour contrer un faible taux de natalité.
Il nous faut les importer.
La concentration d’immigrants, qui donne à Montréal des allures colorées de carnaval, n’est pourtant pas sans conséquences sur notre langue et notre mode de vie. Les fédéralistes, qui cherchent à assener le coup de grâce aux séparatistes, savent où le bât blesse.
Étant donné qu’ils font partie de la grande famille canadienne, solidaire d’un océan à l’autre, et qu’ils peuvent s’exprimer à leur guise dans l’une des deux langues officielles, pourquoi les nouveaux Canadiens choisiraient-ils la moins parlée ?
L’État québécois se met de la partie en leur payant des cours d’anglais afin qu’ils puissent rapidement « intégrer le marché de l’emploi » et en leur offrant toute une panoplie de services en anglais. Les milieux de travail s’anglicisent. Les Québécois qui ne veulent pas être en reste, même s’ils sont de loin les plus bilingues en Amérique, se mettent, eux aussi, à l’anglais. Bientôt ils seront aussi nombreux que les immigrants à exiger de pouvoir envoyer leurs enfants dans les écoles anglaises dans le but de leur assurer un meilleur avenir…
Les langues sont comme les individus.
_ Elles vivent. Elles meurent.
_ Ce n’est pas, quoi que l’on dise, le racisme qui pousse un peuple à
_ défendre sa langue. C’est l’instinct de survie.
_ Même avec l’aide du PQ,
_ les fédéralistes ne l’ont pas encore tué.

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Caroline Moreno476 articles

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Château de banlieue

Mieux vaut en rire que d'en pleurer !


Chapitre 1
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Chapitre 2
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Chapitre 3
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3 commentaires

  • Michel Guay Répondre

    10 août 2008

    Ce sont les fédéralistes anti -Péquistes qui ont rendus illégaux deux cent articles et passages de la loi 101 adoptée par le PQ en 1977 et qui encore en 2008 s'attaquent à ce qui reste de cette loi de francisation du Québec .

  • Archives de Vigile Répondre

    6 août 2008

    Je crois que Mme. Moreno a raison de taper un peu sur le PQ et sur Mme Marois. Elle démontre tout simplement que la grosse machine Canado/fédéraliste roule à plein régime pendant que le PQ n'avance tout simplement pas, pendant qi'il propose de petits gestes insignifiants et, par surcroit, qui n'ont aucun lien avec notre désir, notre besoin et notre envie d'indépendance !!!
    Moi aussi je suis tanné.....Écoeuré d'entendre des sotises de la part de Mme. Marois. Moi aussi je me demande ce qu'elle fait. Moi aussi je me demande pourquoi elle ne tape pas sur ce clou de l'indépendance qui est la seule et unique raison pour laquelle la politique m'interesse et pour laquelle j'irai voter un non.
    En réalité, j'aimerais tellement que Mme Marois ''vienne me chercher'', me prouve qu'elle veut l'indépendance, qu'elle utilise l'énergie et les ressources humaines qui existent dans les rangs indépendantistes. Pourquoi ne réussi-t-elle pas à le faire ?
    Je me fous de l'image, de l'homme ou de la femme mais c'est le message qui va me faire bouger ou non pourquoi n'a t-elle pas ce message ?
    Enfin......pourquoi, pourquoi et pourquoi et pendant ce temps......on s'anglicise, on s'américanise, on s'abruptise, on meurt on descend et on en parle...on en parle et on en parle.........mais personne (ou presque) écoute parce que les fédéralistes occupent le terrains seuls et peu importe leurs messages...ils sont là, ils sont présents.
    Comme dirait Woody Allen, le succès c'est 90% de présence et 5% de talent et 5% de chance......nous avons le talent, nous serions peut-etre chanceux mais nous ne sommes pas présents !!!

  • Archives de Vigile Répondre

    6 août 2008

    Un autre petit coup sur la tête du PQ, vous ne puvez pas facilement passer à côté de casser du sucre sur le PQ et Mme Marois, votre sport préféré.
    À vous lire, faudrait penser que tous les Québécois bilingues devraient être fédéralistes parce que vous ne voyez pas le point que le Québec devienne indépendant si ses citoyens sont bilingues.