Le PQ tourne en rond

Redressement - Non à la "Gouvernance souverainiste"

LE PQ TOURNE EN ROND
C’est devenu un axiome.
Il tourne, tourne et retourne dans la cour de notre prison nationale. Mais il fait parfois du surplace, le temps de nous dire: «Hé! Québécoises et Québécois, la porte de sortie de la prison, c’est par là, là, devant vous.» Puis il se remet rondement en marche, mais toujours en rond, jamais en ligne droite vers la porte d’évasion.
Le PQ tourne en rond. Il se mettra à marcher en ligne droite vers l’indépendance, seulement après avoir reçu plusieurs coups de pied au cul.
En attendant, il se vote, presque à l’unanimité, un programme qui promet ceci ou cela, mais dans le ceci et le cela, l’indépendance n’a jamais la priorité: elle reste dans la marge ou dans les addenda. Obtenons d’abord cette concession-ci ou cette concession-là pour la belle Province de Québec; peut-être viendra-t-il, ce grand soir où le Canada nous donnera l’indépendance comme récompense de notre longue patience.
Contentons-nous de réclamer l’indépendance; la faire, cela dépasse nos capacités. On s’épuiserait vainement à faire pareil effort. Procédons par étapes, en attendant les conditions gagnantes qui, d’elles-mêmes, nous feront gagner.
Pourtant, la première chose à gagner, c’est l’indépendance. Sans elle, tout le reste est blablabla plus ou moins souverainiste; mais nos n’avons que faire d’une souveraineté provinciale, celle des Harper, Bouchard, Dumont, Legault, et caeteri et caetera.
Il a fallu combien de temps pour que le PQ se décide à décider que désormais nos cégeps seront en français? Les plus lucides des péquistes ont dû proposer et voir battre cette prise de proposition pendant vingt ans, avant que la majorité des délégués et le Conseil exécutif national se résignent à inscrire cette évidence à leur programme. Avant, ils disaient: «Imaginez donc: nous aurions l’air de purszédurs, de fanatiques, et, comme Lucien Bouchard, nous n’oserions plus nous regarder dans notre miroir!»
Mais quand il s’est agi de varger sur Yves Michaud avec un deux par quatre, honteusement, lâchement, à l’unanimité avec le B’nai B’rith et la bande à Charest, le PQ n’a pas manqué d’audace. Et il continue à n’en pas manquer quand il s’agit de cogner sur les indépendantistes qui souhaitent que le PQ prenne au sérieux l’article 1 de son programme: L‘INDÉPENDANCE DU QUÉBEC.
Les cinq députés péquistes dissidents ont dissidé à cause d’un amphithéâtre électoral et de l’autoritarisme des «instances décisionnelles» du parti, surtout de l’instance du cheuf. Les autres députés péquistes feraient mieux de démissionner pour une raison plus valable, pour la raison la plus valable de toutes. Laquelle? Parce qu’ils ont menti, consciemment ou inconsciemment. Ils ont été élus pour faire l’indépendance du Québec; puis, le lendemain de leur élection, ils font allégeance à la reine d’Angleterre et se mettent à pratiquer sans remords la dépendance souverainiste provinciale.

Le tandem Bouchard-Taylor essaie de nous vendre le canadian multiculturalism en l’appelant le pluralisme québécois. En forçant la note, d’un dièse, on pourrait dire que le PQ parle de souveraineté ou de «gouvernance souverainiste», en voulant faire croire que c’est l’indépendance. «Récupérons un par un nos meubles et repeignons nos murs en bleu et blanc; un jour - on prévoit dans vingt ans - le Canada finira bien par nous vendre notre maison, avec la clé sur la porte d’entrée.»
Les Québécois, en majorité, savent que leur peuple est colonisé depuis deux siècles et demi. Ce qu’ils savent moins, et se forcent d’oublier, c’est qu’ils furent presque tout le temps «gracieusement soumis», et même passablement fiers quand le dominateur leur envoyait un roi, une reine, un charmant couple princier, pour leur rappeler de rester gracieusement soumis comme de paisibles cons ventre à terre.
Beaucoup, par exemple, considèrent que nos grands hommes sont ceux que le British Empire a sirés pour «loyaux services»: Sir Wilfrid Laurier, Sir George-Étienne Cartier et ce Chrétien que la reine d’Angleterre s’est contentée de médailler, parce que le titre de sir est devenu tout bonnement risible, du moins chez nous. «Le p’tit gars de Shawinigan», Sir Jean Chrétien, ça mettrait en verve nos humoristes, nos castors et nos canards.
Mais vient un moment où la majorité d’un peuple ne se contente plus de savoir qu’elle est colonisée, et elle se révolte contre sa condition de colonisé stupidement docile. «J’entends surgir dans le grand inconscient résineux le tourbillon des abatis de nos colères» (Miron). Et alors, elle revendique son indépendance par tous les moyens à sa disposition. Nous, notre moyen de libération, c’est la démocratie. À la condition de nous en servir, et avec plus de mordant qu’une plume de serein huilée qu’on passe et repasse sur les joues et les fesses de «nos amis d’en face».
Le PQ, qui prétend faire l’indépendance du Québec, n’ose même pas utiliser ce mot terrible: l’indépendance. Il parle plutôt de «citoyenneté québécoise souverainiste». Pablum et Enfanlac pour bébé encore aux couches, ou comme ces costumes de mascarade: affirmation nationale, fédéralisme asymétrique, société distincte et autres babioles-miroirs aux alouettes. Discours mou, qui frôle les murs et se dissimule sous la couverture du tapis, pour se dispenser de travailler sérieusement à faire cette chose effrayante: L’INDÉPENDANCE! Les 193 nations siégeant à l’ONU l’ont faite, «mais nous on est pas capab».
Le Canada, par la voix de Jean Pelletier, deuxième bras droit canadien de Jean Chrétien, nous a déclaré solennellement que le Canada était en guerre contre nous (la moitié des Québécois) et qu’à la guerre tous les coups bas sont permis. On lui a fait des funérailles nationales. Et le PQ, lui, ne prend pas acte que nous sommes en guerre depuis deux siècles et demi. Il se contente de dire, comme Gilles Duceppe, que le Canada est un beau grand pays démocratique.
«Il faut qu’ça change!» ON le dit trop souvent, sans savoir ce qu’ON doit mettre de côté et par quoi le remplacer pour que le changement soit justifié et plus utile qu’un vote pour le NPD. À quoi sert-il au chiâleux assis sur un bloc de glace à la dérive sur le Saint-Laurent de chanter ce refrain, s’il ne sait pas pourquoi au juste il grelotte assis là à moitié nu, et ce qu’il devrait faire pour empêcher que la glace non seulement lui incommode les fesses, mais finisse par lui congeler l’autre partie de son cerveau?
Les délégués au Congrès national du PQ ont souvent répété, à 80%, voire même à 93,4%, le refrain-slogan «il faut que ça change!». Puis, ils restent assis confortablement sur le tournon provincial. Un tournon, c’est un bloc de glace à la dérive, avec ou sans phoque québécois couché dessus.
Depuis sa fondation, le PQ reste donc gracieusement soumis, avec, le plus souvent, des sparages, des simulations d’offensive. Chaque fois (c’est-à-dire tout le temps) que le dominant lui fait des vacheries, même des plus grosses, manifestes et grossières, il présente un derrière docile. Il se plaint un peu des coups bas reçus, mais n’ose pas botter le derrière de celui qui lui plaque un fer rouge sur les fesses comme pour les veaux de son cheptel.
De retraites stratégiques en démissions et dérobades tactiques, nous en sommes là. Il faut qu’ça change, bordel! Si, avec Miron et d’autres, tu entends surgir dans le grand inconscient résineux le tourbillon des abatis de nos colères, de tes colères, tu feras autre chose que te mettre sur les fesses la compresse de la «gouvernance souverainiste.» Il faut présenter à ton dominant, non pas ton derrière gracieusement soumis et compressé, mais ton front, ceint ou non de fleurons glorieux, et tes bottes de travail à cap d’acier.
Il faut que le PQ devienne ce qu’il prétend être: la proue de notre brise-glace se frayant un passage vers l’indépendance. Un brise-glace, c’est plus ferme que la crème à barbe. Actuellement, le PQ est la poupe-pouf! qui met le cap sur on ne sait quoi, mais voté à une majorité écrasant ceux qui demandent de l’action indépendantiste plutôt que de la démission satisfaite.
Un jour, alors qu’il montait au front sur le champ de bataille, César croisa un porte-enseigne qui fuyait à toute vitesse vers l’arrière. César le stoppa, lui fit faire demi-tour (avec, je l’espère, un coup de pied bien orienté) et lui dit: «L’ennemi, c’est par là!»
Charest, lui, va de l’avant, mais en brandissant le canadian passport comme enseigne. Suis-je le seul à vouloir que le PQ porte notre drapeau vers l’indépendance plutôt que partout ailleurs? Charest a son Plan Nord; le PQ pourrait mettre sérieusement en chantier le PLAN INDÉPENDANCE.
Monsieur le député Drainville voudrait que ça change, que le PQ apprenne à faire de la politique autrement. Une des choses qui peut le rassurer, c’est que ses «amis d’en face» à l’Assemblée nationale se bidonneront en voyant les péquistes changer de foulard et continuer à réclamer mollement un peu n’importe quoi, pourvu que ce n’importe-quoi porte l’étiquette souveraineté.
Je suggère donc à M. Drainville et à ses coéquipiers de passer à l’offensive, de se lever et d’affronter leurs «amis d’en face» et les autres ennemis clairement identifiés. Comment? En posant des questions et des gestes qui laissent clairement entendre que «désormais», ils ne se contenteront plus d’attendre les fameuses «conditions gagnantes» des Bouchard, Dumont, Legault et caetera, mais qu’ils ont même l’intention de les créer, ces maudites conditions gagnantes. Et pas dans vingt ans, aux environs l’an 2032, mais à la rentrée parlementaire de l’automne 2011.
À l’ouverture de la session parlementaire 2011, une session qui devrait être riche en rebondissements libérateurs, les députés péquistes, en bloc, commenceront par refuser de prêter allégeance à la reine des Anglais, et ils présenteront une motion pour que désormais les députés québécois élus, tous, fassent allégeance au peuple québécois qui les a élus. En conséquence, le représentant postiche de la reine des Anglais au Québec se retrouvera sans emploi et sans salaire. C’est triste, mais le Canada pourra toujours le récupérer pour en faire un sénateur, en remplacement du comique Jean Lapointe. Et il pourrait aussi trouver refuge chez les Black Watch, Royal Higland Regiment of Canada, dont le prince Charles est (croyez-le ou non!] le commandant en chef. Là, il aurait tout le loisir nécessaire pour apprendre à porter la jupe et à jouer de la cornemuse constipée.
Imaginez les répercussions nationales de ce premier geste libérateur!
Par la suite, chaque fois que la loi parlementaire britannique autorise l’opposition à poser des questions, ils poseront des questions compromettantes pour leurs «amis d’en face» ... et aussi pour eux. Souvent, ils transformeront ces questions en propositions formelles à débattre par les élus. Ça durera, ces exercices libérateurs, le temps qu’il faudra: des semaines, des mois. Jusqu’à ce qu’une majorité de Québécois à l’écoute commencent à voir clairement ce que ça veut dire, l’indépendance, et quelles raisons ils ont non pas seulement de la réclamer, mais de la FAIRE.
Il restera suffisamment de temps à ces députés révolutionnaires pour s’occuper des affaires courantes, de la gestion provinciale et des affaires louches enfantées et téléguidées par Power Charest.
Voici une liste de questions libératrices à poser. Si ma liste leur semble trop courte, ils invoqueront Pierre Falardeau et Michel Chartrand pour leur en fournir d’autres.
* Un peuple doit-il accepter de vivre sous une constitution qu’il n’a pas acceptée? A-t-il le droit de lui désobéir? Par exemple, en ...???
* Tout ce que le Canada a fait de tordu et de crapuleusement illégal pour nous voler le deuxième référendum doit-il être éternellement accepté comme un «accommodement raisonnable»? Il y a des instances internationales qui pourraient être invitées à venir enquêter sur les manoeuvres de la canadian democracy en cette circonstance. Ce qu’on aurait dû faire au lendemain du référendum volé, au lieu de se réfugier en couillons dans les «conditions gagnantes». Mais cela peut encore se faire: il n’y a pas de prescription pour le vol d’un pays.
* Demander s’il ne vaudrait pas mieux rapatrier au Québec la Loi 101, telle que le peuple québécois l’a approuvée, plutôt que de la laisser bouffonner et charcuter à loisir par leur Suprême Cour et ses alliés à Québec. Mais pour l’arracher des mains des voleurs, il faut être indépendant.
* Pourquoi le Québec accueille-t-il, chaque année, 50,000 immigrants qui, dans la situation actuelle, se feront prioritairement Canadians? D’autant plus que c’est le Canada anglais qui en choisit la moitié et donne à tous la citoyenneté canadian.
* Demander s’il est normal, démocratique, que les anglophones du Québec, qui sont 8%, reçoivent près de 30% des ressources nationales pour leurs soins de santé, de recherche et d’éducation.
* Et pourquoi fait-on semblant de croire que le problème culturel majeur chez nous, ce sont les cultures musulmane, hassidim, tamoul, cheick et autres, alors que notre vrai problème culturel, c’est que les Anglos veulent nous imposer leur culture, et cela depuis deux longs siècles et demi?
* Et est-il normal que pour étudier ce problème des accommodements culturels raisonnables, on en confie la mission moitié-moitié, Kif-Kif, à un anglophone pure laine et à un francophone pluriculturel délavé qui, justement, feront tout pour détourner l’attention du vrai problème culturel au Québec?
* Et puis, pourquoi et pourquoi encore, les fédéralistes canadian-québécois au pouvoir refusent-ils, et encore avec une telle arrogante et énergique unanimité, qu’une enquête publique se penche sur la corruption qui fait la loi dans la construction? Pour faire diversion, ils créent une commission bidon sur la nomination des juges et en confient la charge à leur bon ami Bastarache, fédéraliste purzédur.
* Pourquoi diable a-t-on créé une Commission Gomery pour pourchasser les sbires et hommes de mains des commandites, en prenant bien soin que les barons ou parrains de ces opérations crapuleuses jouissent d’un repos bien mérité, après avoir voté en block ROC cette entreprise de corruption des Québécois?
* Que demandaient les Patriotes et pourquoi diable les a-t-on pendus? Une majorité de Québécois l’ignorent.
* Quand prendra-t-on les moyens efficaces pour que les Ottawais, avec leurs gros sabots et leurs blindés, ne viennent plus se promener impunément dans nos juridictions? Ces pompeuses et creuses juridictions provinciales promises par la supposée Confédération sont tout simplement devenues des juridictions fédérales, c’est-à-dire canadian. Le Conseil de la Confédération de Charest, c’est à ça qu’il sert, entre autres choses aussi canadian.
* Que fait Ottawa avec le cinquante milliards que nous lui versons chaque année en impôts? Il nous en retourne une partie, mais par les tuyaux que lui-même installe, avec contrôle exclusif sur le débit des tuyaux. En cas de crise, il ouvre tout grand le robinet pour l’industrie automobile de l’Ontario et le ferme de moitié pour l’industrie forestière du Québec. C’est normal? confédéral?
*Et qu’arriverait-il si 100,000 Québécois, en 2012, refusaient de payer des impôts au Canada anglais? Le Canada, inspiré par son grand Elliott Trudeau, décréterait-il les mesures de guerre et nous enverrait-il son armée à son retour d’Afghanistan?
*Qui fera un sondage pour connaître le nombre de Québécois assez québécois pour le faire?
* Pourquoi le Canada anglais nous a-t-il imposé deux conscriptions, alors que 75% des Québécois y étaient opposés? Et pourquoi avons-nous payé cinq milliards pour envoyer les Québécois se battre en Afghanistan pour assurer surtout le ravitaillement en pétrole des Américains?
* Pourquoi n’avons-nous pas le droit de prendre nos propres décisions quand les Israéliens saccagent et massacrent au Liban et dans la Bande de Gaza?
* Pourquoi l’information au Québec est-elle aux mains de Power Gesca Desmarais et de Radio-Canada?
* Pourquoi n’enseigne-t-on pas notre histoire dans nos maisons d’enseignement?
***
Le procès de ces infamies n’a jamais été fait, sinon par des analyses qui ont éclairé un certain nombre d’intellectuels ou de lecteurs. Il faudrait les remettre à l’ordre du jour. Et cette fois, trouver un moyen d’en faire le sujet de larges débats qui se solderaient par des prises de position citoyennes que les politiciens ne pourraient ignorer longtemps, par opportunisme, couardise et vice très conscient et cultivé.
Bien évidemment, de telles motions du PQ seraient, dans un premier temps, battues haut les fesses par leurs «amis d’en face» à l’Assemblée nationale. Avec de gros et gras ha! ha! Mais, en dehors de l’édifice du Parlement, elles pourraient créer des brouhahas, des brasse-camarades, des courants d’air capables d’attiser les tisons de la colère qui dorment en attendant l’abatis.
Tout cela, dans les limites honorables de la démocratie. Sans toutefois accorder plus d’attention à «la courtoisie des débats» qu’au contenu des débats.
Puis, que le PQ crée un réseau de communication pour informer les citoyens de ce qui est en train de se passer à leur Assemblée nationale. Et qu’on donne à ces citoyens les moyens de se prononcer sur ces questions, sans attendre les prochaines élections et les vents peut-être favorables de l’an 2032.
Je ne suis pas le premier à demander au PQ et aux autres mouvements indépendantistes de se donner un outil de communication capable de contrer la propagande des «ennemis d’en face». Il faut investir dans cette entreprise. Pour commencer, que chaque député péquiste fasse une contribution de 1,000$; ce sera un signe qu’il y croit, lui, à l’indépendance. Puis, que le PQ demande à ses membres une contribution spéciale, à cette fin uniquement. Je crois qu’on recueillerait la somme suffisante pour se donner un outil de communication efficace. Monsieur Drainville, voilà une tâche taillée sur mesure pour vous: vous connaissez les mécanismes de la communication. Parlez-en à votre cheffe et à son état-major. Et donnez-nous les résultats de vos entretiens.
Ces réseaux sociaux ont réussi à mobiliser les Égyptiens et les Tunésiens contre Moubarak et le richissime Ali Baba. Pourquoi ne pourraient-ils pas mobiliser les Québécois contre ceux qui les dominent depuis deux siècles et demi, avec la contribution zélée des «amis d’en face»?
Cette fois, le Québec entrerait en ébullition. Finie, la soumission respectueuse! Finie, l’impunité! Fini, le tsunami de mensonges et de mauvais coups entretenu par les Ottawais, Radio-Canada et Power Gesca! Finie, la démission rampante devant l’autre qui veut en finir avec toi pour faire de toi un Canadian comme les autres! Fini, le temps où l’on se contentait de s’indigner temporairement pour retourner reposer ses fesses tièdes sur le tournon en question à la dérive sur le Saint-Laurent «au majestueux cours»!
Vous voulez vous mettre à l’ouvrage, Monsieur Drainville, vous, vos collègues et votre cheffe élue à 93,4% supposément pour faire l’indépendance du Québec? Eh bien, «à partir d’aujourd’hui», ôtez vos mitaines de feutre et vos foulards blancs. Péguy disait de certains chrétiens peureux: «Ils ont les mains propres, mais ils n’ont pas de mains.» Permettez-moi de paraphraser: «Vos foulards sont blancs parce que vous ne les salissez pas à travailler.» Je n’irai pas, en faraud-salaud d’estrade, prétendre que dans votre comté vous ne travaillez pas autant que vos «amis d’en face». Mais à l’Assemblée nationale, par les temps, par les années et par les siècles qui courent, il vaudrait mieux porter des pelles que des foulards.
Commencez à travailler dans le dur, dans le granit ou le bois franc, et non pas à modeler de l’informe dans la margarine sans cesse dégoulinante. Sculpter dans le dur la statue du Québécois genre Lévis, De La Vérendrye, Cavelier de La Salle, D’Iberville, Miron, Laurin, les Patriotes, Pauline Julien, Marie de l’Incarnation, tous ceux-là et celles-là qui nous ont fait l’âme. Et notre âme, ce n’est pas une âme moitié canadian, moitié american et, pour le reste, farcie et fardée d‘une bouillie multiculturelle canadian cosmopolite. Ça, c’est l’âme québécoise, telle que la voient Elvis Gratton, Harper, Bouchard-Taylor, Chrétien, Stéphane Dion et autres héritiers du NON au Québec.
«Deviens ce que tu es!», voilà un slogan qui, pour être réalisé, requiert de ne pas considérer la margarine comme le plus noble des matériaux pour sculpter un homme, une femme ou un peuple. Évidemment, ça suppose aussi qu’on cesse de faire du merry-go-round sur un tournon en dérive vers l’Islande.
*
Viateur Beaupré

Squared

Viateur Beaupré32 articles

  • 33 932

Professeur à la retraite. Écrivain. Horticulteur, pêcheur et chasseur. Se bat depuis quarante ans pour défendre le français et l’indépendance du Québec.

Sept-Ïles





Laissez un commentaire



18 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    18 août 2011


    Bonjour M. Beaupré et félicitacions pour ce beau texte qui décoiffe les plus soi-disant fervents des indépendantistes.
    Je veux aussi saluer la proposition de ce lecteur ci-haut qui propose de descendre dans la rue en masse et sans arrêt, tant que Jean Chose n'aura pas déclencher des élections.
    Parallèlement à ça, j'applaudis à l'idée d'exoger que nos parlementtaires du PQ utilisent la période des questions uniquement pour sans cesse exiger que le peuple québécois fasse l'indépendance de son pays dans les prochains mois,

  • Bruno Deshaies Répondre

    8 août 2011

    8 août 2011 Bruno Deshaies
    Les indépendantistes peuvent discuter entre eux mais ils ont surtout la grande responsabilité de se tourner vers la population québécoise pour porter leur message d’indépendance nationale du Québec.
    Pourrait-on faire bouger différemment le Mouvement national des Québécois (MNQ) qui est réparti sur tout le territoire du Québec quant à l’idée d’indépendance ? Un travail en profondeur de communication avec les milieux régionaux devrait être de leur responsabilité. Il faudrait dégourdir ce monde-là le plus tôt possible. Des conférenciers devraient être invités pour exposer les fondements de l’indépendance nationale du Québec non pas en termes de projet social MAIS D’OBJECTIF NATIONAL, c’est-à-dire L’INDÉPENDANCE. La souveraineté populaire, c’est une chose. La souveraineté de l’État (ontologique ou pas), c’est une autre chose.

    L’INDÉPENDANCE c’est le tout : l’union de la NATION et de l’ÉTAT, soit du NATIONAL au sens fort du terme qui correspond à la nation au sens intégral. Donc, le mot INDÉPENDANCE est irremplaçable, car si deux mots voulaient dire la même chose, l’un des deux serait de trop.
    IL FAUT TRAVAILLER À PRÉPARER UN APPEL PRESSANT À UN CHANGEMENT COMPLET DE MENTALITÉ DANS LA POPULATION. L’optique où l’idée fédérale des La Fontaine, Parent, Laurier, St-Laurent, Trudeau, Chrétien Martin, Dion et consorts qui domine la pensée politique québécoise doit cesser de s’imposer à une majorité de québécois. Pour faire ce travail, ce n’est pas un parti politique seul qui peut faire cette immense besogne. La société civile toute entière doit être mobilisée et surtout la population québécoise. Parmi les instances de la société civile, le MNQ doit prendre ses responsabilités.
    De plus, tous ces ex-premiers ministres, ex-ministres péquistes, ex-députés péquistes, ex-bloquistes, députés actuels péquistes et bloquistes ainsi que toute cette kyrielle d’ex-chefs de cabinet, de conseillers politiques et autres apparatchiks et ex-haut-fonctionnaires et beaucoup d’autres encore péquistes et bloquistes pourraient mettre en commun la main à la pâte INDÉPENDANTISTE.
    Le mouvement des indépendantistes a besoin d’une « équipe initiale » capable d’agir. Sur ce point, Viateur Beaupré a raison d’écrire :
    « Je ne suis pas le premier à demander
    au PQ et aux autres mouvements indépendantistes
    de se donner un outil de communication capable
    de contrer la propagande des « ennemis d’en face ».
    Il faut investir dans cette entreprise.
    Pour commencer, QUE CHAQUE DÉPUTÉ PÉQUISTE
    FASSE UNE CONTRIBUTION DE 1,000$ ;
    CE SERA UN SIGNE QU’IL Y CROIT, LUI,
    À L’INDÉPENDANCE. P
    Puis, que le PQ demande à ses membres
    une contribution spéciale, à cette fin uniquement.
    Je crois qu’on recueillerait la somme suffisante
    pour se donner un outil de communication efficace.
    Monsieur Drainville, voilà une tâche taillée
    sur mesure pour vous : vous connaissez les mécanismes
    de la communication. Parlez-en à votre cheffe
    et à son état-major. Et donnez-nous les résultats
    de vos entretiens. »
    IL NE SUFFIT PAS DE RÊVER ET D’IMAGINER, IL FAUT AGIR MAINTENANT.
    Voilà le vrai changement de CAP et visière levée.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 août 2011

    Depuis près de 25 ans, (1987) des disciples de Simplicité volontaire (Dr Serge Mongeau) se balladent avec un autocollant disant : « C’est contre ma conscience de payer pour la guerre ». Le regroupement « nos impôts pour la paix », basé sur le phénomène mondial de l’objection de conscience réclame depuis ce temps l’application du droit de retenir de nos impôts le montant de 8-12% d’impôt fédéral alloué à l’armement, pour le transférer au ministère de la Santé ou à un fonds pour la paix. (En vain!)
    http://docs.google.com/viewer?a=v&q=cache:Pc-Yy4IhkYwJ:www.centremgl.org/bulletins/Word/CFSMGL_H02.doc+C'est+contre+ma+conscience+de+payer+pour+la+guerre&hl=fr&gl=ca&pid=bl&srcid=ADGEESgRXhaOjjymeSjG49TFiBFoirqjka-rKwZtKVREK2LgvS8LIQMRCPnLjsfp7i-jJe3tuVeDN3wEoYW0r9dXPvAu9vF7jG5juROiUX34dDG00x27aALw9xKVhH-UQQUwiC8chMSV&sig=AHIEtbTxDakqTXiY4wB04Cam-fAHx5zulg
    SI VOUS EN AVEZ ASSEZ DE PAYER
    POUR LA GUERRE…
    Le gouvernement canadien vient d’augmenter les budgets
    militaires afin (officiellement) de nous assurer une
    meilleure sécurité. Notre armée a participé récemment
    aux bombardements contre la Serbie et à la guerre contre
    les Talibans en Afghanistan. Si, comme moi, vous croyez
    qu’il existe de meilleurs moyens que la guerre pour régler
    les conflits et construire la paix, alors vous serez peut-être
    choqués d’apprendre que vous participez directement à la
    guerre par vos impôts.
    Chaque année, entre 8 et 12 % de vos impôts fédéraux
    servent à financer l’armée, l’achat d’équipement militaire,
    la fabrication et le commerce des armes, etc. De la même
    manière que les objecteurs de conscience refusent de faire
    la guerre ou de servir dans l’armée, plusieurs personnes
    refusent, en conscience, de payer leurs impôts militaires
    qui permettent que d’autres aillent tuer à leur place et en leur
    nom.
    Nos impôts pour la paix (NIPP) est un organisme qui
    regroupe les objecteurs de conscience fiscaux québécois.
    Depuis 1987, NIPP travaille, en lien avec Conscience
    Canada, à obtenir des autorités fédérales la création d’un
    Fonds gouvernemental pour la paix dans lequel tous les
    objecteurs de conscience pourraient verser la part militaire de
    leurs impôts.
    En attendant cette reconnaissance officielle de l’objection
    de conscience fiscale (dont les racines remontent, au
    Canada, à la fin du 18e siècle!), vous pouvez tous,
    concrètement, faire votre petite part pour refuser de
    financer la guerre. Même ceux et celles dont les impôts
    sont retenus à la source et qui reçoivent des retours d’impôts
    peuvent participer à cette action de plusieurs façons :
    mettre un auto-collant « C’est contre ma conscience de
    payer pour la guerre » sur votre rapport d’impôt; écrire au
    ministre des Finances, à votre député et dans le journal de
    quartier pour demander la création d’un Fonds pour la paix;
    demander un remboursement de la partie militaire de vos
    impôts ou son affectation à des fins pacifiques; retenir un
    montant symbolique de vos impôts à payer ou payer vos
    impôts fédéraux en deux chèques (la partie non militaire
    adressée au ministère du Revenu comme d’habitude et
    la partie militaire adressée au ministère de la Santé); ou
    carrément refuser de payer la partie militaire de vos impôts
    et la déposer en fidéicommis dans le compte de NIPP qui
    l’administrera, en votre nom, jusqu’à ce que le gouvernement
    fédéral accepte de mettre sur pied le Fonds pour la paix.
    Cultivons la paix a invité un porte-parole de Nos Impôts
    pour la paix, Monsieur Louis Azzaria, samedi le 16 février
    2002.
    Par Nos Impôts pour la Paix

  • Archives de Vigile Répondre

    7 août 2011

    Le PQ tourne en rond? NON, il ne tourne plus du tout. Si, au moins, il tournait en rond, on pourrait dire qu'il existe. Mais, il ne tourne plus du tout. Il tourne à vide.
    Alors, que faire? Si les indépendantistes veulent encore (?) bouger, qu'ils supportent Monsieur Aussant pour qu'il devienne le premier député carrément indépendantiste à l'Assemblée. Ce serait une première victoire. ASSANT, premier député indépendantiste à Québec.
    Et puis faire pression pour que les Curzzi et les autres le rejoingent. 5 députés indépendantistes en si peu de temps...FORMIDABLE. EN 1973, 5 députés après 6 ans de combat(?) et30 % du vote.
    Et il ne faut pas désespérer... Peut-être que d'autres rejoindront le PI. Merveilleux!
    Et que fait le député de Matane pendant ce temps? Lui qui se dit le PUR et DUR de l'indépendance? Il créée projet (avec quel argent, il ne le dit pas...) afin de faire une consultation dans les 20 municipalités de son comté...Toute une trouvaille. Lorsqu'on ne sait plus quoi faire, hein ? on consulte. Avant, quand tout allait bien, on ne consultait pas. Maintenant que ça va mal, on consulte. On consulte pourquoi? Pour savoir ce que les gens veulent...
    Toute une autre trouvaille. Un indépendantiste PUR et DUR sait ce le Québec veut: il veut l'indépendance.
    Alors que le député de Matane nous sacre la paix avec sa consultation et qu'il prépare la vraie: Acceptgez-vous que le Québec soit indépendant, oui ou NON?
    Il ne le fera sans doute pas. Il veut être, comme combien de ses compagnons péquisto-confédéralistes, être réélu.
    NT

  • Luc Archambault Répondre

    7 août 2011

    « remplacer le mot "souveraineté" synonyme d’ambiguïté pour le remplacer par le mot "indépendance" synonyme de liberté. »
    Querelle byzantine distrayante, mais complètement accessoire.
    L'État indépendant, L'État souverain, sont des qualificatifs synonymes qui décrivent la nature de l'État nation tel qu'on le connait aujourd'hui, disposant d'une souveraineté respectée par les autres État souverains.
    Cependant, et c'est là l'essentiel, ce peuple veut-il vivre ou pas dans un État démocratique ?
    L'Indépendance autant que la Souveraineté de l'État n'ont sens et de valeur démocratique pour ce peuple, qu'en vertu de la primauté effective de la souveraineté du peuple, le principe premier de la démocratie qui distingue les États autocrates des États démocratiques.
    C'est parce qu'un État indépendant et souverain est bel et bien gouverné par la primauté effective de la souveraineté du peuple qu'il est démocratique.
    Il se trouve que l'État indépendant du Canada n'est pas démocratique quand il s'applique au territoire national du peuple souverain du Québec parce que cet État s'impose sans avoir obtenu le OUI de la démocratique québécoise, s'impose contre le libre gré des Québécois,es, s'impose sans avoir NI sollicité ni obtenu le OUI de la démocratie indirecte électorale ( députation, gouvernement ) québécoise et sans le OUI de la démocratie directe référendaire québécoise( le peuple ).
    Des États indépendants peuvent être soit autocrates ( dictatoriaux ), soit démocrates. Ce ne peut être les deux en même temps. C'est soit l'un, soit l'autre.
    Et s'il est question de liberté comme l'invoque Pierre Cloutier, s'il est vraiment question de liberté du peuple, il faut CESSER les querelles byzantines, et faire l'UNION de nos forces démocratiques. Il faut cesser de vouloir former des gouvernements collabos. Il faut prendre le parti de la Résistance démocratique québécoise, comme l'a fait de Gaulle dans son Appel à la résistance du 18 juin 1940.
    Il faut S'ENGAGER à user sans délai et sans condition des pleins pouvoirs démocratique du peuple Souverain du Québec afin d'INVALIDER un État qui NIE la primauté effective de la souveraineté du peuple.
    Tous les partis québécois, toute la députation québécoise en exercice à Québec et à Ottawa, non pas seulement le PQ et sa députation, proposent encore et toujours de former des gouvernements collabos qui NIENT la primauté effective de la souveraineté du peuple. Voilà pourquoi le PQ doit changer. Voilà pourquoi le PQ doit sans délai, le temps presse, ajouter à son actuel programme collabo, un Programme COMMUN à tous les partis, qui cesse de tolérer ce qui NIE la primauté effective de la souveraineté du peuple, ce qui obligera tous les autres partis démocrates à prendre le parti de la Résistance démocratique québécoise.
    À défaut, ce peuple ne pourra pas être au pouvoir et exercer sa liberté démocratique. À défaut, les souverainistes se croiront autorisé comme le 2 mai à voter pour des partis pareillement collabos, autant pour le futur PA-Parti Aussant, que pour le PQ, QS, l'ADQ, voire le PLQ, ou pour la fausse Coalition SIROIS/Legault qui se métamorphosera en parti. C'est la totale division qui gaspillera l'occasion unique d'user maintenant des pleins pouvoirs démocratique du peuple souverain du Québec.
    D'aucun,es pensent que ce n'est ni grave ni décisif que nous vivions encore quatre ans de plus sous un gouvernement minoritaire instable, sans pouvoir, dans un État qui NIE la primauté démocratique de la souveraineté du peuple. Cette instabilité grève la liberté de ce peuple, décourage et déprime sa vitalité politique, économique, sociétale et identitaire, alors que le Québec s'anglicise vitesse grand V.
    C'est grave et décisif de tolérer une telle rechute. Elle mine la confiance, mine et corrompt la démocratie, discrédite même jusqu'au bien fondé de la démocratie, accrédite l'idée que l'État illégitime actuel est une fatalité contre laquelle nous ne pouvons rien et que TOUTE la classe politique est composé d'incapables et d'impuissant,es.
    Une seule alternative. La Résistance démocratique trans-partisane québécoise sous la trans-idéologique et trans-générationnelle COALITION NATIONALE - Démocratie et Souveraineté

  • Archives de Vigile Répondre

    7 août 2011

    Monsieur Viateur Beaupré,
    par votre texte percutant, je crois que vous répondez très bien à la question que le ROC pose depuis longtemps: "What does Québec wants?". Eh bien voilà, c'est ca que nous voulons, notre indépendance! Qu'attendent nos représentants pour répondre par l'action? Bravo et merci de l'avoir dit avec tant d'émotion et de clairvoyance!

  • Archives de Vigile Répondre

    7 août 2011

    Moi, je crois que la rétention des impôts et taxes ,c'est aussi beau (efficace) démocratiquement , que la présence du peuple devant son Assemblée Nationale...

  • Michel Patrice Répondre

    6 août 2011

    "Et qu’arriverait-il si 100,000 Québécois, en 2012, refusaient de payer des impôts au Canada anglais ?"
    100,000 québécois? En Inde, il n'a fallu l'arrestation que de 60,000 personnes au cours de la Marche du Sel pour amener le gouvernement britannique à négocier avec Ghandi.
    Il y avait à l'époque déjà autour de 200 millions d'indiens. 60,000 sur 200 millions en Inde, ça correspond à 2400 québécois sur 8 millions. Imaginez si 100,000 s'y mettaient... : )
    Michel

  • Archives de Vigile Répondre

    6 août 2011

    Monsieur Beaupré,
    "Commencez à travailler dans le dur, dans le granit ou le bois franc, et non pas à modeler de l’informe dans la margarine sans cesse dégoulinante. Sculpter dans le dur la statue du Québécois genre Lévis, De La Vérendrye, Cavelier de La Salle, D’Iberville, Miron, Laurin, les Patriotes, Pauline Julien, Marie de l’Incarnation, tous ceux-là et celles-là qui nous ont fait l’âme."
    Avec un nom comme le vôtre, vous ne pouvez qu'être un vrai Québécois ! Vous écrivez avec des images et tout devient clair, limpide et nous va droit au coeur! Les mots que vous écrivez devraient être proclamés haut et fort à la grandeur du Québec. Tant de Québécois croient que les véritables guerriers sont tous des Anglais ! Que nos ancêtres, et nos contemporains, ces défenseurs de la Nouvelle-France et du Québec avaient les pattes molles et se battaient avec des cuillères de bois ! Qui vraiment connaît l'Histoire de nos défenseurs...leur vaillance, leur force et leur bravoure et leur amour de la patrie ?
    Que diraient-ils de nous en nous voyant si "tolérants", si peu fiers... Dans le fond du fond il y a notre ignorance incommensurable. Je parle avec beaucoup de gens et beaucoup ignorent que nous sommes en cage.

  • Lise Pelletier Répondre

    6 août 2011

    M.Beaupré, mes indépendantes salutations
    En accord avec M.Gébé Tremblay concernant votre texte, du début à la fin, un souffle a été retenu. Merci à vous, vous avez fait mon dimanche et plus.
    Veuillez SVP envoyer ce texte au Parti Québécois et qu'il en prenne acte, il est de première importance qu'un suivi de ces directives soit acheminé ici sur Vigile. Un engagement ferme de sa part doit être manifesté à la rentrée parlementaire et pourquoi pas avant afin que la population voit apparaître le train de " l'Indépendance " et achète leur billet pour un aller simple vers la reconnaissance du pays sur lequel sont déjà inscrits ses pas. La patience est à son plus bas niveau, la défaite du Bloc le démontre., notez bien, je n'ai pas dit la victoire du NPD.
    Permettez-moi d'ajouter à vos questions libératrices ceci, une refonte du système législatif afin de redonner aux Québécois un sentiment de justice équitable et vérifiable pour tous les crimes économiques commis contre les payeurs de taxes multiples de ce territoire.

    L'automne peut être la saison où le grondement québécois souterrain se métamorphosera en un OUI retentissant pour le Québec et un NON en écho à Ottawa. Que voilà un rapport de force.
    Lise Pelletier,
    Membre du Rassemblement pour l'Indépendace Nationale.
    P.S. A tous les députés péquistes ou bloquistes qui allez lire ce texte, l'hardiesse de vos futures interventions nous dira si vous adhérez à son contenu pour ensuite le transformer en actes d'Etat.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 août 2011

    [1] Refuser de payer nos impôts au Canada? Facile à dire, mais qui osera partir le bal? Certainement pas les leaders péquistes!
    [2] Cela me fait penser à une autre fumisterie du PQMarois : le rapport d'impôts unique qui leur a servi de leurre un bon bout de temps, mais, qui heureusement, n'a pas été voté lors du congrès d'avril 2011, tellement c'en était ridicule.
    [3] Cela voulait dire que le Québec aurait collecté les impôts d'Ottawa avant de leur remettre, comme il le fait actuellement avec la TPS.
    [4] C'était un autre tour de magie et de mystification.
    [5] Imaginez quelle aurait été la réponse de Harpeur. La TPS,ça peut toujours aller, pour des raisons administratives, mais les impôts qui servent, entre autres, au pouvoir de dépenser du fédéral dans les compétences du Québec. Jamais.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    6 août 2011

    Payer nos impôts au Québec seulement ;-)
    L'idée d'un sondage sur le sujet est vraiment brillante : si un sondage a pu partir la vague orange, l'idée de ne plus payer d'impôts au Fédéral risque de créer une vague encore plus importante. En fait je suis certain qu'un référendum sur le sujet serait gagnant haut la main. Et, faut-il le répéter, nous n'avons pas signé la constitution canadienne, ni en 1982 ni depuis.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 août 2011

    Félicitations Monsieur Beaupré, votre texte mérite une large diffusion !
    Vous dites : *Et qu’arriverait-il si 100,000 Québécois, en 2012, refusaient de payer des impôts au Canada anglais ? Le Canada, inspiré par son grand Elliott Trudeau, décréterait-il les mesures de guerre et nous enverrait-il son armée à son retour d’Afghanistan ?
    Peut-être devrions-nous commencer par là. Sans notre argent qui tombe dans ses poches indûment, puisque nous n'avons jamais signée la constitution actuelle, celle de 1982, le Canada n'aurait plus le pouvoir de dépenser dans nos champs de compétence. L'argent étant le nerf de la guerre, qu'attendons-nous pour ne plus payer nos impôts qu'au Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 août 2011

    Un texte qui fesse ! Un des meilleurs que j'ai eu le plaisir de lire ici sur Vigile.
    Mais on ne peut réveiller un parti qui a rendu l'âme. Le PQ est mort gelé sur son tournon.
    J'aimerais bien parcontre la réaction de M. Aussant à vos propositions audacieuses et combien incontournables.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 août 2011

    Je viens d'envoyer un message au Cap sur l'indépendance pour qu'il émette une position officielle en ce qui a trait à nos attentes à l'endroit de nos politiciens.
    J'en profite pour écrire, qu'il est très bien et nécessaire de tenter d'influencer nos politiciens. Mais, je crois que le P.Q. n'est que le reflet de l'indifférence des Québécois envers la question nationale. C'est malheureux et c'est pourquoi il faut tenter d'influencer le P.Q.. Je crois aussi que nous devrions nous demander combien de fois nous avons descendues dans la rue, ou démontrées publiquement, que nous voulons un pays du Québec. Pas souvent. C'est bien beau de critiquer nos partis politiques, mais quand allons-nous descendre dans la rue ou faire des points de presse concertés pour exiger notre pays français?
    Daniel Roy, C.A.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 août 2011

    Très beau texte Monsieur Beaupré! Le P.Q. tourne en rond effectivement. Plus il y aura de gens qui écriront sur le sujet, meilleures seront les chances d'influencer le parti. Je suggère, en plus, une action concertée par les gens de Vigile et le réseau du CAP sur l'indépendance pour influencer le P.Q. et les autres partis et députés indépendants voulant faire du Québec un pays.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 août 2011

    [1] Ce que vous exigez, monsieur Beaupré, tout cela et beaucoup d'autres choses, demande un changement complet de mentalité dont la première étape consiste tout simplement à remplacer le mot "souveraineté" synonyme d'ambiguïté pour le remplacer par le mot "indépendance" synonyme de liberté.
    [2] Deuxièmement, remplacer l'article 1 du programme péquiste par le suivant : Le Parti Québécois a comme objectif prioritaire de réaliser l'indépendance du Québec par la voie démocratique et pacifique".
    [3] Ensuite mettre résolument le Cap sur l'indépendance en vue de la prochaine élection en préparant, avec ses partenaires indépendantistes, un projet de pays digne de ce nom et en le présentant à la population lors de l'élection.
    [4] Me semble que c'est simple à comprendre.
    [5] Mais le PQMarois ne voudra pas cela. Il voudra se faire élire avec une plate-forme provinciale pour ne pas faire de vagues.
    [6] Leur priorité n'est pas l'indépendance. Leur priorité c'est de battre Charest et de diriger le gouvernement de la province de Québec.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    6 août 2011

    [1] Et oui. Et nous, nous sommes des empêcheurs de tourner en rond et c'est très mal vu.
    [2] Les gens qui dirigent le PQ depuis 2006 n'ont rien respecté. Ils ont violé délibérément le programme voté démocratiquement par le Congrès de juin 2005 en refusant de préparer et de présenter à la population un "projet de pays" lors de l'élection de 2007 et lors de l'élection de 2008.
    [3] Ils ont violé délibérément les statuts de ce parti puisque ils ont contrevenu directement à un ordre qui leur avait été donné par le Congrès, qui est, au PQ, l'instance suprême de décision.
    [4] Ils ont été, pendant 6 ans, des dissidents à la tête du PQ et aujourd'hui ils méprisent ceux qui critiquent le plan Marois de gouvernance provinciale déguisée en gouvernance dite souverainiste en les traitant de tous les noms (traîtres, espions à la solde du fédéral, misogyne, macho, idéalistes etc).
    [5] Je trouve cela particulièrement "ordinaire", petit et mesquin.
    [6] Tout cela alors que ce grand parti s'en va directement dans le mur.
    Pierre Cloutier