La coalition nationaliste conservatrice CiU ne pourra pas gouverner seule et devra s’allier aux indépendantistes de gauche et aux socialistes, a reconnu lundi son chef, Artur Mas qui a annoncé qu’il prendrait dès mardi des contacts en ce sens.
« Nous n’y arriverons pas tout seuls, tout seuls nous ne pourrons pas gouverner, chacun devra assumer ses responsabilités et je pense que pour notre part nous les assumerons, sinon la situation deviendra extrêmement compliquée », a souligné le président de la Catalogne lors d’une conférence de presse à la sortie d’une réunion du CiU consacrée à l’analyse des résultats des élections de dimanche.
À la recherche d’une majorité absolue qui lui permette d’organiser un référendum d’autodétermination au cours de la prochaine législature, Artur Mas avait provoqué des élections anticipées qui, au lieu de renforcer son parti, lui ont fait perdre 12 des 62 sièges qu’il détenait jusque-là sur les 135 du Parlement catalan.
« C’est la volonté du peuple catalan que nous restions à la direction de notre région, mais accompagnés, a-t-il précisé. Il faut qu’il y ait un gouvernement dirigé par le CiU et nous en assumons la responsabilité. Qui d’autre va être ici avec nous ? Quelqu’un, quelques-unes, c’est ce que nous allons explorer pendant les semaines à venir », a-t-il poursuivi, soulignant qu’il se proposait de négocier avec les indépendantistes de l’ERC et les socialistes du PSC.
« À partir de demain [mardi], nous allons établir des contacts », a-t-il affirmé.
Les pertes du CiU et du PSC - passé de 28 à 20 députés - ont bénéficié surtout aux petits partis de gauche partisans de l’indépendance ce qui, selon Artur Mas, montre que les électeurs souhaitent que l’on avance le projet de référendum d’autodétermination.
« La feuille de route de la consultation bénéficie d’une majorité nette, très nette, dans les urnes », a-t-il insisté.
« La consultation nous demande d’aller de l’avant et je n’imagine pas des négociations avec les autres formations politiques dans lesquelles ce sujet ne soit pas clairement mis sur la table et considéré comme prioritaire », a-t-il précisé, estimant qu’il n’y avait pas lieu de renoncer puisque, tout bien pesé, les urnes ont maintenu la CiU dans la position de première force politique de Catalogne.
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