Le président rejette du revers de la main la destitution

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« Une destitution pour ça ? C’est une blague ! »


Le président des États-Unis, Donald Trump, a balayé du revers de la main toute irrégularité après la publication de son échange téléphonique controversé avec son homologue ukrainien, qui lui vaut une procédure de destitution.


« Une destitution pour ça ? C’est une blague ! » a lancé le 45e président américain hier, lors d’une conférence de presse très attendue à New York. 


Quelques heures auparavant, le contenu de la discussion entre lui et Volodymyr Zelensky a été rendu public. 



Le président américain Donald Trump s’est défendu hier d’avoir agi de manière abusive en demandant dans une conversation téléphonique, dont le contenu a été rendu public (photo), à son homologue ukrainien d’enquêter sur un adversaire politique.

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Le président américain Donald Trump s’est défendu hier d’avoir agi de manière abusive en demandant dans une conversation téléphonique, dont le contenu a été rendu public (photo), à son homologue ukrainien d’enquêter sur un adversaire politique.




Dans cette conversation, considérée comme « accablante » par les démocrates, M. Trump mentionne qu’il aimerait « que vous [M. Zelensky] nous rendiez un service ».





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Après avoir souligné que son pays « a été très très bon à l’égard de l’Ukraine » sans que cela ait été « forcément réciproque », Donald Trump évoque Joe Biden, parmi les favoris de la course à l’investiture démocrate pour la présidentielle de 2020, et les affaires en Ukraine de son fils Hunter.


« Beaucoup de gens veulent en savoir plus sur le sujet, donc cela serait formidable si vous pouviez vous pencher dessus », dit-il à M. Zelensky.


Le chef républicain propose à son homologue ukrainien de travailler en coopération avec son avocat, Rudy Giuliani, « un homme très respecté », et avec le ministre américain de la Justice, Bill Barr, et il précise que les deux juristes vont se mettre en contact avec lui prochainement.





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Comme un mafieux


Or, dans cette conversation, M. Trump ne brandit pas de menace concrète et ne propose pas directement de contrepartie. 


Le milliardaire a assuré que cet échange était parfaitement « anodin » et qu’il n’avait exercé « aucune pression » sur M. Zelensky.





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Les démocrates ne voient pas du tout cela du même œil, estimant plutôt qu’il s’agit d’une tentative de nuire à un adversaire politique et que cela reflétait « sans ambiguïté un abus choquant et accablant de la fonction présidentielle pour un gain politique personnel ».




 


 

 


 


 



« C’est comme cela qu’un chef mafieux parle : “Qu’avez-vous fait pour nous ? Nous en avons tellement fait pour vous, mais cela n’est pas très réciproque. J’ai un service à vous demander” », a estimé l’un de leurs leaders, le représentant Adam Schiff, au lendemain du lancement des procédures de destitution du président des États-Unis.





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Lanceur d’alerte


Hier, les élus démocrates de la Chambre des représentants tentaient d’organiser l’audition d’un lanceur d’alerte, membre des services de renseignement, à l’origine du scandale. 


Ils doivent également entendre aujourd’hui le directeur du renseignement national, Joseph Maguire, qui avait refusé de leur transmettre le signalement rédigé par cet agent.


– Avec l’AFP



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