Course à la chefferie du PLC

Le "good looking guy" monte dans l'arène...

Tribune libre

C’est en avouant ne pas « avoir réponse à tous les problèmes et à toutes les questions » que Justin Trudeau a officialisé le 2 octobre sa candidature au leadership du Parti libéral du Canada. Souvent accusé d’être simplement « le fils de » et de profiter d’une aura particulière parce que c’est un « good looking guy », Justin Trudeau a affirmé que la campagne lui permettra d’établir son prénom et sa vision.
« Si je me lance dans cette course, a-t-il dit, c’est parce que j’ai l’intime conviction que le pays veut - et a besoin - d’un nouveau leadership. Qu’il souhaite qu’un parti articule une vision de l’avenir qui n’est pas basée sur une politique qui carbure à la méfiance, mais qui prend source dans sa plus grande force : les Canadiens eux-mêmes. »
Le message de Justin Trudeau est clair : il appelle les libéraux fédéraux à un examen de conscience : « On va avoir des mois pour connecter avec les Canadiens, pour répondre à ces questions et démontrer que le PLC, et peut-être moi-même, méritons leur confiance…Dans nos rangs, il est trop souvent dit que le Parti libéral a créé le Canada. Ce n’est pas vrai. Les Canadiens ont créé le Parti libéral »…
Peu importe nos allégeances politiques et les sentiments que nous pouvons éprouver envers le père de Justin Trudeau, je dois admettre que le « good looking guy » a marqué des points dans son allocution de mise en candidature à la chefferie du PLC.
D’abord, en invitant le parti qu’il représente à un nécessaire examen de conscience qui lui permettra de « connecter » avec les citoyens qu’il représente. Ensuite, en incitant son parti à élaborer « une vision de l’avenir…qui prend sa source dans sa plus grande force : les Canadiens eux-mêmes ».
Toutefois, à mon sens, là où Justin Trudeau frappe en plein dans le mille, c’est lorsqu’il place les citoyens au-dessus du parti en affirmant que ce sont les Canadiens qui ont créé le Parti libéral…une vérité que nous, en tant que Québécois, aurions avantage à nous rappeler lorsque nous avons tendance à placer le Parti québécois au-dessus de ceux et celles qui lui ont donné la vie, à savoir les Québécois eux-mêmes.
En ce sens, même si je n’ai aucune propension ni pour Justin Trudeau, l’homme, et encore moins pour sa conception fédéraliste centralisatrice, je dois reconnaître que son message au retour aux citoyens comme moyen de relancer son parti pourrait s’appliquer mutatis mutandis aux partis souverainistes québécois et ce, pour le plus grand bien de notre cause!
Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2091 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    3 octobre 2012

    Cher Monsieur Marineau,
    Il est plutôt significatif que vous fassiez référence à la notion de "good looking guy" dans votre texte. De toute évidence, ce qui vous a séduit dans l'allocution de Justin Trudeau est le "good looking" de ses paroles, malheureusement aussi vides et insignifiantes que le reste !

  • Archives de Vigile Répondre

    3 octobre 2012

    Ne vous y trompez pas, ce fils est comme son père, prêt à monter dans l'arène et à remettre les québécois à leur place, c'est à dire comme subalternes provinciaux. Je l'imagine visionnant les films sur son baveux de papa, tentant de donner la réplique à son reflet dans le miroir.
    J'enfile mes gants de boxe, JUST-IN-CASE...

  • Marcel Haché Répondre

    3 octobre 2012

    Je suis un peu surpris que vous accordiez un semblant de crédibilité à ce qui pue l’élitisme à plein nez. Vous devriez vous douter que le rêve des « fédéraux » du Québec, après le long intermède s’échelonnant de 1982 jusqu’au déclin souhaité du parti québécois, le rêve serait pour eux de triompher en faisant revenir aux affaires le fils de celui qui a tant méprisé la tribu québécoise. C’est à cette revanche que rêve l’élitisme libérale, inféodé qu’il est au West Island.
    Épargnez-nous, s.v.p., vos remontrances sur l’accessibilité des élites souverainistes. Il y a à Québec un gouvernement souverainiste qui tient le micro très légitimement, mais qui en a plein les bras, et qui ne se lève pas tous les matins en se demandant comment il pourrait bien faire pour bafouer la tribu au profit de tous les canadiens.C'était peut-être le rêve secret de Charest,ce n'est pas celui du P.Q.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 octobre 2012



    « Si je me lance dans cette course, a-t-il dit, c’est parce que j’ai l’intime conviction que le pays veut - et a besoin - d’un nouveau leadership. Qu’il souhaite qu’un parti articule une vision de l’avenir qui n’est pas basée sur une politique qui carbure à la méfiance, mais qui prend source dans sa plus grande force : les Canadiens eux-mêmes. »

    On savait qu'il visait la position de son père, mais on aurait pu croire qu'il attendrait de prendre de l'expérience ministérielle avant.
    Mais non. Les journaux incluant la Presse ont souligné qu'il entrait en compétition avec la mère de sa demi-sœur.
    Il faudrait plutôt penser qu'il ne veut pas courir le risque d'être subordonné à Deborah Coyne, l'une de celles qui rendirent sa mère cocue. Une affaire de linges sales qui se fera laver en dehors de la famille.