Démarche vers l'indépendance du Québec

Le souverainisme doit passer par le nationalisme

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Tribune libre

 




D’entrée de jeu, je vous soumets cette définition du mot « nationalisme » tirée du Larousse : mouvement politique d'individus qui prennent conscience de former une communauté nationale en raison des liens (langue, culture) qui les unissent et qui peuvent vouloir se doter d'un État souverain.

Dans la foulée de cette définition, la Coalition avenir Québec (CAQ), souvent qualifiée de nationaliste, ne voudra jamais « se doter d’un État indépendant » compte tenu de son statut de parti fédéraliste. Seul le Parti québécois (PQ) peut conduire le Québec à un « État souverain » en raison de son statut de parti indépendantiste.

Depuis le début de son mandat, la CAQ de François Legault a posé des gestes qui mettent en lumière le nationalisme du Québec, notamment l’adoption de la loi sur la laïcité de l’État. Toutefois, ce même gouvernement continue de subventionner les Cégeps anglophones à même nos impôts, et à refuser d’implanter l’obligation, pour les francophones, de fréquenter un cégep français. À mes yeux, le chef de la CAQ se dresse comme un fédéraliste à saveur de nationalisme « mou ».

De son côté, le PQ s’affiche ouvertement comme un parti souverainiste dont la mission première est de conduire le Québec à son statut de pays via la fibre nationaliste, notamment en imposant l’obligation pour les étudiants francophones de fréquenter un cégep français et en exigeant des nouveaux immigrants qu’ils connaissent le français avant même leur arrivée au Québec.  

La différence fondamentale entre la CAQ et le PQ réside dans le fait que le nationalisme du PQ est la voie pour aboutir à l’indépendance du Québec tandis que les intentions nationalistes de la CAQ se frapperont toujours aux contraintes du gouvernement central, notamment sur le fameux transfert en santé, une saga qui dure depuis des lunes.

À mon avis, le PQ se doit d’aiguiser la fibre nationaliste des Québécois, particulièrement en santé, en éducation, en culture, en langue et en économie qui représentent les jalons essentiels sur lesquels doit s’appuyer le nationalisme du parti. Partant de là, la route sera toute tracée pour donner vie au projet d’indépendance du Québec.


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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