Négociations des conventions collectives

Legault sort un lapin de son chapeau

Le maire Marchand en croisade contre l’itinérance

Tribune libre

Le premier ministre François Legault, avec la complicité de la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a sorti un lapin de son chapeau au moment même où les négociations du secteur public sont à peine entamées. Il crée trois forums hors de la traditionnelle table de négociation afin de « discuter autrement pour changer les choses » dans les réseaux de la santé et de l’éducation.

Le hic, c’est que les négociations au Québec, depuis des lunes,sont régies par des lois. Le Code du travail a été fait pour que les gens puissent négocier d’égal à égal.alors que les forums permettraient au gouvernement de choisir et contrôler les sujets abordés, tout en se soustrayant aux lois qui encadrent les négociations.

De leur côté, les syndicats critiquent depuis des semaines le gouvernement eu égard à la lenteur des pourparlers à la table, où, disent-ils, ils sont prêts à régler les problèmes dont souffrent ces deux réseaux. Ils estiment qu’avec ses forums, le gouvernement cherche à passer outre le processus normal de négociation. 

En réalité, le comité patronal de négociation, avec Sonia LeBel en tête, tente de brouiller les discussions, voire les jasettes, qui sortiront de ces forums pour ensuite les reprendre à sa charge lorsque arrivera le temps de négocier aux tables de négociations.

Enfin, le processus traditionnel de négociation, même s’il s’avère souvent ardu, en fait ses preuves, et ce ne sont pas les forums de la présidente du Conseil du trésor qui contribueront à accélérer toute forme de règlement… À mon avis, ce serait plutôt le contraire!

Le maire Marchand en croisade contre l’itinérance

C’est avec des étincelles dans les yeux et la fougue dans la voix que le maire de la Capitale nationale, Bruno Marchand, y est allé d’un plaidoyer dithyrambique sur sa croisade contre le phénomène de l’itinérance lors d’une entrevue accordée à Julie Drolet dans le cadre de l’émission 24/60 du 28 février. On a reconnu là le penchant humanitaire du Bruno Marchand impliqué dans l’organisme Centraide, à titre de président-directeur général de Centraide Québec et Chaudière-Appalaches et Bas-Saint-Laurent de 2014 à 2021.

Aux yeux du maire, il faut cesser d’étiqueter les itinérants comme des plaies publiques et les considérer plutôt comme des êtres humains à part entière qui ont grandement besoin du soutien de la société civile dans son ensemble. À ce sujet, le maire Marchand a déjà entrepris une vaste campagne de sensibilisation auprès de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) dans le but d’établir un plan mobilisateur regroupant tous les intervenants agissant auprès des itinérants.

Quoique sensible aux nombreuses initiatives entreprises par les organismes communautaires dans chaque municipalité, le maire de Québec privilégie une approche où chaque groupe d’intervenants, y compris les forces policières, uniraient leur expertise dans un effort commun pour venir en aide aux itinérants.

Par ailleurs, selon l’avis même de Bruno Marchand, le problème est complexe, tels la consommation de drogues dures, la pénurie de logements abordables, les problèmes de santé mentale, etc... Aussi faut-il, toujours selon M. Marchand, la participation de plusieurs ministères du gouvernement provincial. À cet effet, le ministre responsable des services sociaux, Lionel Carmant a déjà manifesté son intention de participer à ce grand projet.

Tant et aussi longtemps que des êtres humains se retrouveront sans abri, solitaires et désoeuvrés, je suis convaincu que Bruno Marchand continuera sans relâche sa croisade titanesque pour éliminer l’itinérance dans sa ville, sa détermination sans borne en faisant foi.


Henri Marineau, Québec


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Henri Marineau2090 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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