Le syndrome du colonisateur et l'argent

Les Canadians pris de court

PKP ébranle l'establishment anglophone.

Tribune libre

Il est très curieux et à la fois révélateur de lire et d’entendre les propos suite à l’annonce de Pierre-Karl Péladeau, particulièrement chez les anglophones.
Depuis le fameux week-end de 1995 où de tous les coins du Canada, par autobus, par avions et en autos, on était venu nous dire qu’on nous aimait. Compte tenu des résultats du référendum, on croyait bien chez les anglos que la souveraineté était morte et enterrée. Ils croyaient avoir réussi à endormir le peuple québécois.
Comme la prospérité d’un peuple passe inévitablement par le contrôle de son économie et que les anglos dominaient ce créneau, ils étaient convaincus qu’ils pouvaient nous dominer comme un colonisateur.
Mais au fil des ans, plusieurs entrepreneurs québécois et francophones par surcroit connaissaient des succès encore inégalés dans des domaines aussi variés qu’innovateurs. On a qu’à penser à Joseph Armand Bombardier, Paul Desmarais, Alphonse Desjardins, Jean-Claude Langlois, Guy Laliberté, Paul Chagnon, Pierre Péladeau hier et poursuivi aujourd’hui par Pierre-Karl et la liste s’allonge.
Au-delà des appartenances politiques de ces créateurs, le peuple québécois n’est pas un peuple de colonisé. Il a prouvé, hors de tout doute, qu’il peut accomplir de très grandes choses et qu’il est capable de se développer sur l’échiquier mondial.
Il y en a encore aujourd’hui qui croient que seuls les anglos sont capables de s’occuper d’économie et de créer de la richesse. Dans les reportages suite à la venue de PKP dans le camp souverainiste, plusieurs n’arrivaient pas à comprendre qu’une personne aussi riche puisse embrasser une option comme la souveraineté du Québec. Ma foi, vont-ils encore venir par autobus, avions et autos nous supplier de ne pas quitter le plus beau (ironie) pays du monde?
La venue de PKP ébranle toutes les conventions et les convictions. On a qu’à regarder les réactions des partis d’opposition.
Sommes-nous colonisés à ce point?
Rappelons-nous René Lévesque qui disait : « Nous sommes quelque chose comme un grand peuple ».
Félix Leclerc disait « Pourquoi se contenter d'être des nains quand on a déjà été des géants »

Featured 46fbc2a38e3d4ccc9f329692d2b92d34

Roger Kemp110 articles

  • 86 914

Pamphlétaire actif à Trois-Rivières Membre actif à la SSJB de la Mauricie





Laissez un commentaire



4 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    12 mars 2014

    Je suis acquis à la « gouvernance souverainiste » depuis maintenant longtemps. Je crois prendre bonne mesure de cette « gouvernance souverainiste » si le P.Q. devenait majoritaire. Quoi qu’on en pense et quoi que nos cœurs en disent : cette « gouvernance » ferait courir un bien plus grand risque au Canada qu’il n’y paraît. À Ottawa, les pov’typ en sont encore au libellé de la question, qui est de fait un item devenu obsolète.
    Mais quand même, pendant cette maudite campagne électorale, et quand bien même ce ne serait pas Pauline Marois elle-même qui allumerait le pétard, y aurait pas moyen ni personne au P.Q. pour appeler un chat un chat, le West Island le West Island et le P.L.Q. le parti des anglais. Clisse…
    Juste un ti-coup… pas trop et pas longtemps… pour voir… pour répondre à bien des coups bas des rouges ! Me semble que oui, oh yessss, ça ferait du bien en ta…

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    12 mars 2014

    Oui, M. Haché, vous gardez en tête que ce West Island s'affaire, en douce, à se relier géographiquement à l'Ontario: on nous a montré récemment que Vaudreuil, Hudson, Rigaud se construisent en banlieue sauvage sur les meilleures terres agricoles en direction de l'Outaouais. Et cette banlieue d'Ottawa confirme maintenant sa force d'attraction démagogique dans des manoeuvres commerciales répugnantes: des acheteurs potentiels (fictifs?) (d'Ottawa) de maisons de luxe ressortent des horreurs de 1995 l'exigence d'une close de résiliation de contrat advenant un gouvernement péquiste majoritaire à Québec. Et la SRC le répète à vomir.
    C'est la guerre, ils l'ont dit!

  • Marcel Haché Répondre

    12 mars 2014

    Ma foi, vont-ils encore venir par autobus, avions et autos nous supplier de ne pas quitter le plus beau (ironie) pays du monde ?
    Est-ce que tous ces autobus n'étaient pas aussi, surtout, une façon subtile d'affirmer qu'en cas d'un OUI le West Island ne serait pas abandonné ni laissé à lui-même ? Et plutôt qu'une démonstration d'amitié, c'était une démonstration de force à l'égard d'un peuple incertain de lui-même ?
    Pour chaque autobus, combien de McBain qui hurlent au Canada ?
    Il faut appeler un chat un chat,et le West Island le West Island, qui a triomphé et qui triomphe encore.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 mars 2014

    Nous allons avoir besoins de leaders car nous,ici,( au saguenay lac st jean) venons juste de découvrir que nous vivons tous sur des terrains privés laissés en héritage par nos ancêtres les patriotes et proclamé par le Roi dans le code civil refondu du haut et du bas Canada de 1888 que vous pouves trouver sur internet et qui proclame que tout les colons qui ont acquis des terres pour la colonisation que ça leurs appartient à perpétuité,indivis et inaliénablement. Ici toutes les familles possèdent une lettre patente enfouie ou dans un coffre. Une mise en demeure a été envuyé au ministère des ressources Naturelles au mois de septembre afin de régulariser l'injustice qui se passe,depuis plus de nouvelles. La justice s'en vient.