Dans la saga qui a suivi l’annonce de la fin du projet d’université de langue française et l’abolition du Commissariat aux services en français par le premier ministre conservateur de l’Ontario, Doug Ford, les Conservateurs d’Andrew Scheer ont refusé d’appuyer une motion libérale stipulant qu’Ottawa «dénonce, sans équivoque, la décision du gouvernement de l’Ontario», la jugeant «trop partisane.»
Et pourtant, en coulisses, les indices de discorde sont palpables. À preuve, un sénateur conservateur, qui a préféré garder l’anonymat afin de pouvoir s’exprimer librement, croit que M. Scheer doit songer à prendre ses distances avec le premier ministre ontarien tout en ajoutant que « c’est le fun d’avoir des gouvernements conservateurs dans d’autres provinces, mais ça peut aussi faire mal à la marque conservatrice. »
De son côté, le député conservateur de la circonscription de Charlesbourg—Haute-Saint-Charles, Pierre Paul-Hus, admet que l’enjeu linguistique est «délicat» et «complexe à gérer» pour son parti, notamment au Québec, où le Parti conservateur du Canada souhaite faire des gains en 2019. Enfin, M. Paul-Hus ajoute que la députation d’Andrew Scheer n’a pas à faire les frais des décisions de son cousin ontarien, un avis partagé, semble-t-il, par l’ensemble de ses collègues… évidemment!
Henri Marineau, Québec
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2 commentaires
Henri Marineau Répondre
22 novembre 2018Correction au titre
Il faut lire "Andrew Scheer"
Henri Marineau Répondre
21 novembre 2018Pour plus de détails sur l'abandon du projet d'université francophone en Ontario...
https://www.msn.com/fr-ca/actualites/quebec-canada/luniversité-de-lontario-français-publie-un-rapport-sur-ses-«-avancées-majeures-»/ar-BBPXd81?ocid=spartandhp