Samedi dernier, le parti fondé par Françoise David tenait un colloque préparatoire à son assemblée générale pour entendre des conférenciers invités l'aider à définir une fois pour toutes sa position sur la laïcité. Ce n'était sûrement pas trop tôt!
Assez curieusement, la liste de ces fameux éclaireurs de lanterne ne se trouve nulle part sur le site de QS, pas plus qu'on y trouve le moindre écho de cet important colloque dont pourtant tout les médias parlent. Si l'on en juge d'après ce qu'ils en rapportent, les conférenciers qui ont été invités à tenir des propos semblaient tous être en faveur d'une laïcité dite "ouverte" (un euphémisme synonyme de permissivité totale). Les tenants d'une laïcité "fermée" (interdiction des signes religieux), quant à eux et à moins d'une erreur de ma part, brillaient par leur totale absence.
En ce qui me concerne, j'ai pour toujours cru qu'un débat, pour être vraiment éclairant, devait s'efforcer d'offrir des points de vue contradictoires afin de montrer les deux côtés de la médaille. Pas chez Qs il faut croire. Contrairement à ce que voulait laisser maladroitement entendre une des porte-parole qui se targuait de "ne pas réfléchir deux mois à l'avance", ce colloque bidon laisse supposer, au contraire, que l'idée des principales têtes d'affiche du parti est déjà faite depuis un bon moment et que toute cette opération n'est qu'une vaste mise en scène destinée à préparer l'opinion à une volte-face complète sur cette importante question.
"The medium is the message" disait Marshall McLuhan. Autrement dit: "Dis-moi qui tu invites et je te dirai ce qui va se dire." Et on pourrait bien ajouter: "Si on sait ce qui va se dire, on saura d'avance ce qui va se conclure."
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