Les Québécois ne sont pas une « solitude », Votre Excellence!

Canada-Québec : "un dialogue de sourds"


Pierre Bourgault a dit une chose que je trouve admirable : « Le Canada est trop petit pour le Québec; ce que nous voulons, c'est le monde! » Voilà qui est tout à fait à l'opposé de la pensée de (celle) qui fait office de gouverneuse générale. Faut avoir du front tout l'tour de la tête pour venir nous dire, chez nous, que nous sommes déconnectés du Canada anglais! Il faudrait se contenter de notre statut provincial et ne pas aspirer à quelque chose de plus grand, de plus noble, de plus digne d'un peuple qui se respecte?

Elle me fait chier, cette petite prétentieuse, avec son verbiage sur « les deux solitudes ». Où ça, deux solitudes? Quelles solitudes? Elle et son prince consort de mari, je suppose? Les Québécois ne sont pas une « solitude » ni des Canadiens comme les autres. Nous sommes un peuple qui ne demande pas la Lune mais simplement le droit à l'existence, à l'égalité avec les peuples de la Terre. La récente montée de québécophobie dans le pays d'à côté ne me convaincra pas de tomber en amour avec l'autre « solitude » et à abandonner mes aspirations de liberté et d'indépendance pour mon pays. Un pays qui ne me respecte pas en raison de mon identité nationale ne saurait être le mien. Et les « avances » de politiciens canadian en campagne électorale ou dans une course à la chefferie ne sont que des bonbons pour acheter la loyauté des Québécois. On connaît la chanson : « On va reconnaître la nation québécoise, le caractère unique, la société distincte! »...

Les Québécois n'ont pas besoin de se « connecter » au ROC : la machine de propagande fédéraliste s'emploie quotidiennement à canadianiser les conquis. Ouvrez la TV et vous aurez droit aux bavardages des correspondants radio-cadenassiens en direct d'Ottawa, aux reportages en provenance de l'Ontario, de l'Ouest ou des Maritimes à RDI, au martelage incessant sur la mission de « nos soldats canadiens » en Afghanistan à tous les postes (avec, en prime, des images de (dépouilles) ramenées « au pays » dans une boîte sous emballage unifolié avec cornemuse et mini-jupes écossaises en guise de « cérémonial ») et jusque dans l'espace, avec « notre astronaute canadien » qui manipule le bras... canadien, bien sûr! Sept jours sur sept, 365 jours par année. Un véritable bombardement en règle! On peut résumer le tout en trois petits mots mais grands de signification : LAVAGE DE CERVEAU.

Elle trouve qu'on est trop branchés sur le monde, la reine sans couronne! Elle voudrait qu'on cesse de s'intéresser à ce qui se passe ailleurs sur la planète pour tripper sur des bleds perdus comme Timmins, Medecine Hat ou Whitehorse! Arrêtons de regarder TV5 et branchons-nous sur Télé-Nunavut! L'autre jour, à RDI, on a eu droit à la couverture des élections au Nouveau-Brunswick... Voulez-vous ben me dire en quoi ça nous concerne? On s'en fiche-tu de qui va être le Premier ministre des Néo-Brunswickois et des Néo-Brunswickoises? Peuvent ben élire la Sagouine ou Wilfred, m'en sacre comme de l'an 40!

Quand même bizarre; on nous reproche d'être repliés sur nous-mêmes, de ne pas être ouverts sur le monde, et voilà que Sa Sérénissime Révérence vient nous dire de laisser faire le reste du monde et de se tourner vers le reste du Canada... Pas fort, la madame! Devrait aller combattre les talibans à la tête de ses troupes, la commandante en chef, au lieu de nous faire la morale! Quant à moi, les talibans ont ben beau être des fondamentalistes, ils ne nous ont rien fait ici alors je vois pas pourquoi on devrait aller les combattre dans les rocailles afghanes! Combattons pour notre indépendance avant de combattre pour les autres!

Le Canada a dépensé des centaines de millions pour se faire voir des Québécois après le référendum, avec les « dérapages » qu'on sait. Une majorité claire de Québécois (60%) ont voté pour l'indépendance en 1995, malgré toutes ces combines criminelles et l'hypocrite défilé canadian faussement qualifié de « love-in ». Et en dépit des sondages bidon de Crop-La Presse qui mettent le NON en avance, une majorité de Québécois rêvent encore du jour où le Québec se déconnectera et tournera le dos définitivement au Canada pour rejoindre la grande famille des Nations.

On a assez vu votre Canada chéri, mame Jean, et on vous a assez vue, vous aussi! Vous pourriez prodiguer vos leçons de morale dans votre pays d'origine plutôt qu'ici, où on n'a pas besoin de vos conseils d'arriviste corrompue par l'argent et les honneurs.

Simon Girard


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    3 octobre 2006

    M. Girard,
    Plutôt d'accord avec vous concernant la GG, mais....
    Si 60% des Québécois ont voté oui en 1995, c'est de deux choses l'une: soit les immigrants ne sont pas des Québécois et ne devraient pas avoir le droit de vote, soit vous ne savez pas compter!
    Je pense qu'entre souverainistes on doit se dire les vraies choses. À cet égard, je suis plutot de l'avis de Parizeau qui disait, plein de dépit, «la prochaine fois, on va voter à 65% pis on l'aura notre pays».
    Mais l'amertume est un poison. Des attitudes comme la votre mènent directement à la partititon. J'ai fait le calcul: en enlevant les 25 circonscriptions qui ont donné le plus de vote au non en 1995, le oui aurait passé à 56%.
    Mais nous aurions perdu...
    D'Arcy-McGee
    Jacques-Cartier
    Robert-Baldwin
    Pontiac
    Notre-Dame-de-Grâce
    Mont-Royal
    Westmount-Saint-Louis
    Saint-Laurent
    Nelligan
    Acadie
    Jeanne-Mance
    Chomedey
    Marguerite-Bourgeoys
    Chapleau
    Gatineau
    Hull
    Viau
    Viger
    La Pinière
    Outremont
    Papineau
    Laurier-Dorion
    Brome-Missisquoi
    Marquette
    Vaudreuil
    Par ailleurs, si vigile ne survit pas, ne serait-ce pas parce que trop de modérés ne vous suivent pas dans vos idées qui paraissent parfois extrémistes? Moi je crois qu'on a besoin de tous les souverainistes, mais qu'on a surtout besoin de convaincre les ambivalents: leurs craintes nous semblent absurdes mais elles sont légitimes. Soyons confiants plutot qu'amers, et allons les chercher.
    amitiés
    Georges Lemieux,
    Québec

  • Archives de Vigile Répondre

    26 septembre 2006

    Je l'aimais bien, moi, notre aristocrate de fiction, du temps qu'elle était speakrine, avec son accent guindé de parvenue et son petit oeil torve de génisse qui laissait entrevoir, au moins, qu'elle n'était pas toute dans la représentation, mais, depuis son petit numéro d'humour où elle n'a pu résister à l'envie d'épater la galerie, elle fait en permanence une folle d'elle et discrédite le peu de dignité qui reste attaché à sa fonction. Pitoyable spectacle. F.D.