Nonobstant l’engouement reconnu de François Legault pour le retour des Nordiques à Québec, il m’apparaît pertinent de se demander si le premier ministre n’a pas sorti, sans préavis, un lapin de son chapeau en prenant le flambeau d’un comité d’experts dont l’objectif est de ramener les Nordiques de Québec au sein de la LNH.
Or, il s’avère, par les temps qui courent, que le projet de troisième lien Québec-Lévis reçoit de plus en plus de critiques, principalement du côté nord du fleuve, De plus, l’enquête de la coroner Géhane Kamel sur les quelque 5 000 décès de personnes âgées dans les CHSLD lors de la première vague de la pandémie révèle de jour en jour des erreurs de stratégie de la part du ministère de la Santé et des Services sociaux. Deux dossiers qui, avouons-le, risquent de se répercuter dans la prochaine campagne électorale qui arrive à grands pas.
En rallumant la flamme des plus irréductibles nostalgiques des Nordiques qui, rappelons-le, ont quitté Québec pour le Colorado il y a plus de 25 ans, François Legault n’a-t-il pas l’intention d’user d’une manœuvre de diversion pour tenter d’orienter l’attention des Québécois vers un rêve encore très vivant, voire très émotif?
François Legault est un ex-homme d’affaires aguerri, une qualité qui donne de la crédibilité pour mener la croisade auprès des dirigeants de la LNH qui, rappelons-le, à deux reprises, ont préféré Las Vegas et Seattle plutôt que Québec comme équipes de l’expansion.
Somme toute, la croisade de François Legault n’est-elle une manœuvre de diversion de sa part? N’apparaît-elle pas comme un tour de patinoire nostalgique visant à mettre le focus sur la fibre partisane des Québécois?
Vieillir [réflexion personnelle]
J’ai maintenant atteint l’âge vénérable de 75 ans, trois quarts de siècle sont maintenant derrière moi. Plus j’avance en âge, plus les années s’écoulent trop rapidement. C’est probablement le peu de temps qu’il me reste qui crée cette illusion.
J’ai mené ma vie là où elle m’a conduit. J’a eu la chance de faire ce que j’appelle le plus beau métier du monde, l’enseignement. J’ai aimé ces jeunes et je crois qu’ils me l’ont bien rendu.
Or arrive un jour la retraite. C’est à ce moment que je fais la connaissance du lâcher-prise, cet état d’esprit qui nous oblige peu à peu à abandonner le contrôle pour plonger dans un monde i nconnu. La résilience m’a rejoint.
Et avec elle, l’incertitude, le doute qui m’obligent à revenir sur mon passé et à constater à quel point mes certitudes d’antan ne font plus partie de ma vie de tous les jours. L’homme sûr de lui hésite de plus en plus souvent. Le béton dans lequel étaient cimentées mes valeurs s’effrite petit à petit.
Sans m’en rendre compte, ma vie s’est enveloppée dans la fragilité, dans l’éphémère. Toutes les références autour desquelles je vivais ma sécurité se sont affaissées.
Toutefois, vieillir, c’est aussi prendre le temps d’observer le vol d’un oiseau, d’écouter le vent caresser les feuilles des arbres, d’observer le lever de soleil à l’horizon, de s’émerveiller devant un magnifique coucher de soleil, de prendre un enfant dans ses bras et de l’embrasser tendrement sur le front… Des petits gestes qui donnent tout son sens à la vie et qui créent en-dedans une oasis de joie et de sérénité.
Henri Marineau, Québec
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1 commentaire
Jean-Claude Pomerleau Répondre
22 novembre 2021« Manœuvre de diversion? »
Non, une manoeuvre pour évecter Pierre Karl Példeau du projet :
Retour des Nordiques: rêve ou réalité?
Selon Luc Lavoie, l’on verrait alors une possible tentative pour déloger le président de Québecor.