Mesdames, avez-vous un fils?

Tribune libre 2009



En cette veille du 8 mars, il me vient à l'idée cette pub relayée par nos chaînes de télévision depuis quelques semaines. Pub révélatrice des dérives du féminisme, des conditions vécues par les hommes et surtout par les jeunes hommes. La plupart des plus âgés ont renoncé depuis longtemps. Ce garçon a sans doute l'impression de se retrouver à la maison lorsqu'il avait huit ou neuf ans.

En effet, il s'agit de cette pub de Buro+ d'un goût douteux, mais finalement pas si douteux puisqu'elle porte à la réflexion, et qui, à mon avis, démontre bien les abus du féminisme outrageant pour une partie de la population (hommes et femmes).

Nous voyons un jeune homme sans doute heureux de s'être trouvé un emploi qui se fait apostropher par une harpie, une virago, ce qu'on appelait autrefois au Québec des « vieilles filles enragées ».

Donnez-vous la peine de visionner cette pub et demandez-vous si votre fils peut ou pourrait subir un tel traitement. Le pauvre enfant se fait couper les ailes, bien sûr avant qu'il n'exagère, n'est-ce pas? Ne prenons pas de chance, c'est peut-être un potentat en puissance... Et j'ai la conviction profonde qu'on ne traiterait pas ainsi une jeune fille. Que peut-il faire? S'il se défend, on l'accusera de machisme et autres qualificatifs utilisés depuis des décennies maintenant. Ou encore serait-il si bien formaté au féminisme qu'il ne lui vient même plus à l'idée de se défendre...

C'est désolant! Et je crois qu'il serait plus que temps de parler de la condition masculine. C'est une question de survie pour notre peuple et notre nation.

Bonne journée du 8 mars quand même, mesdames, qui avez sans doute un fils!

Marie Mance Vallée







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13 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    9 mars 2009

    @ RenéP.
    Qu'est-ce que les femmes ne savent pas donner ? Qu'est-ce que les femmes pourraient donner que les hommes n'ont pas déjà ? Qu'est-ce que les hommes pourraient donner...
    Un système matriarcal ne peut l'être que dans la mesure où il supplante le système patriarcal. Ce qui n'a jamais été le cas au Québec. Qu'aurait-il fallu pour que le système patriarcal s'impose encore plus intensément... que la femme confinée à la maison soit en plus d'être soumise au pouvoir mâle qui était propriétaire de la maison qu'elle attendent les ordres de l'homme pour savoir quoi acheter à l'épicerie en plus d'attendre qu'il donne l'argent pour la faire ? Il aurait fallu qu'il donne les ordres pour savoir quand torcher ses caleçons ou faire les lits, ou faire le grand ménage, ou attendent qu'il câline et console ses petits ???
    Que faut-il que la femme donne encore ? Et l'homme lui qu'a-t-il a donner maintenant qu'il n'est plus le pourvoyeur universel... si tant est ? Quand avez-vous pour la dernière fois fait la lessive de la lingerie de votre femme ? Savez-vous comment faire la lessive et distinguer ce qui va au cycle doux ou ce qui ne va pas dans la laveuse ? C'est ça, il faudrait qu'elle vous donne des cours ? En plus de se taper le travail il faudrait qu'elle vous « donne » des cours !?

  • Archives de Vigile Répondre

    9 mars 2009

    Il est vrai que dans le Québec traditionnel, l'homme avait des droits supérieurs aux femmes sur le plan légal. Dans les faits, cependant, au niveau de la gestion du quotidien, c'est la femme qui gouvernait les affaires internes de la famille. Non seulement elle dirigeait la vie des enfants par son influence morale, elle faisait de même avec son mari. Bien sûr, officiellement, c'est le mari qui prenait les décisions concernant "le ménage" mais la femme était plus souvent qu'autrement celle qui influencait sur ces décisions. Que la femme ait voulu avoir les mêmes droits que les hommes sur le plan légal est tout-à-fait compréhensible. Ce qui l'est moins cependant, est le fait que les femmes ne se soient pas montrées aussi empressées de partager avec les hommes leur pouvoir d'influence au niveau familial. Sur ce plan, on peut encore dire qu'aujourd'hui, nous vivons sous un régime matriarcal, quoiqu'en disent certaines féministes. Personnellement, aussi loin dans le temps que je puisse me rappeler, j'ai toujours été pour l'égalité des droits entre les hommes et les femmes mais aujourd'hui, je trouve décevant l'incapacité de certaines femmes (certaines féministes) à savoir donner. La vrai égalité n'est-t-elle pas dans la capacité et de l'homme et de la femme d'être capable à la fois de rececoir et de donner?

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mars 2009

    Madame Suzanne Lachance a tout à fait raison de relativiser la présentation que fait Obama de la lutte des femmes. La guerre faite contre le monde musulman sous couvert de lutte à l'islamisme par les États-Unis et ses alliés, sous couvert de combattre ceux qui « ferment les écoles », comme la prétendu le maire Labeaume dans sa profession de foi militariste récente, est bien sûr odieuse et fallacieuse. Obama a rompu avec ce discours, du moins a promis de rompre. Faut voir ! Pour l'heure, sauf erreur, il n'a pas endossé ce discours. Lui reste a prouver par des gestes concret sa politique annoncée.
    Voir
    Lettre ouverte au maire Labeaume - Le Soleil - Jean-Simon Gagné - 2009 03 04
    http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/200903/03/01-832989-lettre-ouverte-au-maire-regis-labeaume.php
    Le module d'insertion de lien ne fonctionne plus...

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mars 2009

    Beau message, en effet, que celui d'Obama qui avait certainement en tête l'avenir de ses propres filles. Encore faudrait-il que le pays dont il est à la tête cesse de faire la guerre à d'autres pays sous toutes sortes de fallacieux prétextes, notamment celui de libérer les femmes et leur permettre d'aller à l'école. Comme si tuer les maris, les frères, les fils, les pères, pouvait améliorer la situation des femmes. Aucune femme n'est prête à la mort des siens pour pouvoir aller à l'école. Ceci est pure foutaise, et une invention de va-t-en-guerre en mal de prétextes. La solidarité envers nos soeurs ne peut tolérer la guerre.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mars 2009

    J'aime bien cette vision du combat des femmes présentée par Obama et Clinton
    La Presse-AFP-2009 03 08- Obama appelle les femmes à s'investir
    Le président américain Barack Obama a réaffirmé à l'occasion de la journée internationale des femmes son engagement à défendre leurs droits tout en les appelant à «une participation entière et active».
    «Les femmes sont indispensables pour résoudre» des problèmes mondiaux tels que le changement climatique, la pauvreté ou les conflits, a déclaré M. Obama, tandis que des milliers de personnes ont manifesté dans le monde pour l'égalité des droits et la fin des violences domestiques.
    «Nous n'allons pas semer les graines d'un avenir meilleur ou récolter les bénéfices du changement dont nous avons besoin sans la participation entière et active des femmes tout autour du monde», a-t-il poursuivi.
    «Les Etats-Unis sont aux côtés du reste du monde pour réaffirmer notre engagement pour l'égalité, la liberté, l'épanouissement et la promotion des femmes», a ajouté le président américain.
    Les Etats-Unis ont «le grand espoir que leurs filles, et les filles de tous les pays, continuent de travailler en première ligne pour le développement du bien-être collectif et parviennent à développer leur potentiel», a-t-il poursuivi.
    Plus tôt, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton avait souligné le potentiel inexploité des femmes et regretté qu'«aucune nation dans le monde ne soit encore parvenue à atteindre une égalité complète».
    Voilà un discours inclusif qui n'oppose pas les luttes des uns, des unes et des autres, voilà un discours qui ne passe pas sous silence la lutte historique des femmes et féministes, et qui loin de le vilipender au contraire admet que beaucoup de chemin reste à parcourir, tout ça dans la solidarité et le rassemblement.
    Elle sait de quoi elle parle... Si Obama s'était plutôt rangé derrière elle, elle aurait pu être la première femme présidente des États-Unis, et comme Obama n'est pas une femme noire... Ce sera pour la prochaine fois comme dit l'autre... Mais quand...
    Morale, un homme noir passe après l'homme blanc et devant la femme blanche, quant à la femme noire, on n'en parle même pas... Mais au moins celui-là se dit solidaire des femmes...

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mars 2009

    M. Archambault, vous écrivez :
    « Pendant que vous laviez la vaisselle, les hommes gérait la maison, en achetaient une, la revendait, etc. Il en est du partage des tâches comme du partage des ressources, d’un côté on dépense pour structurer l’économie de l’Ontario et de l’autre pour l’assistance sociale du Québec... »
    À vous lire, on ne peut que vous plaindre d'avoir été élevé et éduqué dans les conditions que vous décrivez.
    Je croyais pourtant m'être fait comprendre, mais voilà, c'est raté. Les choses ne se passaient pas comme vous l'écrivez. Il y avait de l'entente, du respect mutuel, beaucoup d'estime et de considération. Mais enfin!
    Je vais demain me rendre à la librairie acheter le livre de Chantal Théry décrit ici-même sur Vigile et présenté par M. Paul-Émile Roy.
    Je préfère m'identifier à nos mères fondatrices plutôt qu'à toutes ces pleureuses au service de qui finalement??? De quel lobby??? Il est temps que les Québécoises s'assument, sinon nous courons à la catastrophe. Nous nous retrouverons bientôt dans un pays dirigé par des Amazones. Nous faudra-t-il fuir encore une fois comme au temps de la Déportation et de la Conquête... et cette fois ce ne sera pas la faute des Anglais.
    Je vous encouragerais aussi à lire les notes biographiques sur Wikipédia de Marie Olympe de Gouges, l'une des premières féministes et qui a été guillotinée au temps de la Terreur sous Robespierre parce qu'elle avait osé défendre Louis XVI. Comme quoi tout n'est pas tout noir dans un camp et tout blanc dans l'autre.
    Marie Mance Vallée

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mars 2009

    @ Marie Mance Vallée
    Qui dit qu'égalité égale similarité. Bien sur que les hommes et les femmes ne sont pas de même constitution. L'égalité antiségrégationiste ne fait pas des humains de pareilles personnes. Un noir égal d'un blanc n'en fait pas un blanc.
    L'esclave aussi se sent l'égal de son maître, ce qui ne le fait vrai égal que le jour où l'esclavage est de l'histoire ancienne. Que le jour où l'esclave est parvenu à user des mêmes privilèges que ses maîtres anciens. On est loin du compte en ce qui concerne ne serait-ce que l'égalité politique des femmes.
    Pendant de vous laviez la vaisselle, les hommes gérait la maison, en achetaient une, la revendait, etc. Il en est du partage des tâches comme du partage des ressources, d'un côté on dépense pour structurer l'économie de l'Ontario et de l'autre pour l'assistance sociale du Québec...
    @ Jean Paul Tellier
    Le Québec n'est pas une « société matriarcale ». Si c'était vrai vous ne diriez pas que la loi du « partage du patrimoine familial » permet à la société « de se débarrasser du mâle ». Car on parlerait plutôt de « matrimoine » familial. Ce qui est hérité de la mère. Depuis toujours nous héritons du père... nous vivons comme toutes les sociétés de ce monde sous un système patriarcal.
    Mais vous avez raison, les femmes néanmoins ici ont joué un rôle déterminant en raison du fait que le patriarcalisme québécois a été gravement blessé par la Conquête. C'est la guerre des mâles qui a fait mal au mâle québécois, il fut uen vaincu, avec tout ce que cela comporte de malitude blessée, sans parler du fait que les élites représentant ce pouvoir mâle monarchique, financier et économique ont quitté la Nouvelle-France, affaiblissant la structure patriarcale de telle société qui dès lors, n'est pratiquement plus une société digne de ce nom pour le patriarcalisme, c'est pourquoi elle a été considérée comme étant sans culture et sans histoire...
    Ce sont les femmes qui n'étaient pas elles blessées dans leur orgueil mâle qui ont sauvé la nation en quelque sorte. Elles ont été conscrites dans une revanche des berceaux qui nous fait aujourd'hui plus nombreux que le Conquérant ne l'aurait espéré. C'est toujours ce qui se passe quand une société est menacée de disparition. Les Premières nations aussi blessées que nous, et plus encore que nous, vivent la même réappropriation de leur fierté que nous. Les femmes sauvent ces nations par la revanche des berceaux. De là à en faire des sociétés matriarcales, le seul mot patrimoine montre bien qu'il n'en est pas question. Du reste, oui contrairement à nous les Premières nations étaient des sociétés plus égalitaires. C'était un conseil de femmes sages qui élisait les Chefs, identifiaient les chamanes, etc...
    Le mâle n'est pas éjecté par l'égalité des sexes, seul ses privilèges, son ascendant sur les femmes, sur « ses » enfants, le sont. Heureusement.
    Le complexe du mâle québécois perdant, nono, n'est pas une affaire consécutive au féminisme, cela date plutôt de la Conquête. Le défi de l'homoquebecencis n'est pas de se plaindre de n'être que le cancre du patriarcalisme, mais bien le chantre de sa fin. Cela pour faire de notre société une société où l'homme est l'égal de la femme, où le masculin ne s'impose pas d'autorité sur le féminin, cela comme nous luttons, hommes et femmes, pour que des hommes parties d'un pouvoir monarchique de droit divin n'imposent pas à d'autres humains une État du Canada qui s'impose d'autorité sans se nommément soumettre aux voix du peuple souverain du Québec, hommes et femmes compris.
    Le seul fait que vous souhaitiez que votre bru accouche d'un garçon montre bien que nous ne vivons pas dans une société matriarcale. Beaucoup s'en faudrait. Et, si vous craignez pour le sort des petites filles, il vous faudrait plutôt me semble-t-il souhaiter voir naître de nombreuses petites filles, pour qu'elles puissent avoir une chance de s'imposer dans autre chose qu'un monde dominé par des hommes, surtout s'il sont plus nombreux que les femmes. Comme il nous faut souhaiter la naissance que nombreux québécois hommes et femmes pour que nous ayons une chance de nous imposer face à la domination canadianisatrice qui s'impose d'autorité sans se nommément soumettre à nos voix.
    Votre souhait me semble symétrique à ce souhait chinois qui souhaite la naissance de garçons... Cela est un drame national, les garçons, hommes devenus, n'ont plus de femme à épouser... belle solution...
    Bon 8 mars à toutes et à tous

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mars 2009

    Le titre interpellait les femmes, mais ce sont trois hommes qui ont d'abord répondu. Significatif.
    Oui, j'ai un fils et une fille. Je n'ai pas vu la pub en question, donc ne peux me prononcer à ce sujet.
    Mon fils est féministe, bien davantage que plusieurs femmes et plusieurs hommes. Est-ce que je l'y ai entraîné? Sûrement d'une certaine façon en ce sens que je me suis toujours considérée l'égale des hommes et ai pris ma place en conséquence, mais ne l'ai pas submergé de mes discours. Il a fait son propre cheminement dans cet univers et a apporté ses propres réponses à sa propre recherche. Il est certainement aujourd'hui profondément convaincu de l'égalité des sexes (qui est l'essence du féminisme, et non pas la supériorité des femmes sur les hommes comme le pensent certains), et un farouche défenseur des rapports égalitaires entre les hommes et les femmes. C'est certainement une des grandes victoires du féminisme que d'avoir su développer, au cours des années, tant d'alliés chez les hommes, qui ne sauraient tolérer un recul à ce propos.
    Maintenant devons-nous ignorer le malaise que ces nouveaux rapports hommes-femmes peuvent générer chez certains hommes? Sûrement pas. Devons-nous nous pencher sur la situation particulière des hommes compte tenu de ces nouveaux paramètres? Je pense que oui. Loin de moi l'idée que l'égalité doit rendre les hommes et les femmes similaires. Un homme réagit différemment d'une femme, et cela ne changera pas de sitôt, heureusement oserais-je dire. Par ailleurs, dans toute analyse de situation, il importe de faire les bons diagnostics. Je trouve que trop souvent on a tendance à jeter la pierre au féminisme, alors que l'origine des problèmes est ailleurs, par exemple dans le néolibéralisme.
    Pour terminer, nulle compassion pour nos conjoints, nos pères, nos frères, nos fils, nos amis, ni nulle analyse ne devraient se traduire ou se solder par quelque recul que ce soit sur le plan de l'égalité, qui demeure toujours à acquérir, ne serait-ce qu'au plan de l'équité salariale. Cinquante ans de féminisme dans l'histoire de l'humanité, c'est une goutte d'eau. Que certains soient dérangés par la présence d'une goutte d'eau différente dans le verre est le signe d'une grande fragilité, et que rien n'est définitivement acquis.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mars 2009

    Bonjour!
    Le Québec est une société matriarcale.
    Le plus beau temps de ma vie a été mon enfance(2 ans a 12 ans)à Marieville.
    Il y avait plus de 100 femmes dans ma maison;une maman,mes soeurs,des tantes et des grands-mamans.C'était mieux que le meilleur Club Med.J'ai souvenir d'avoir appris à aimer sans demander une récompense.J'ai appris à pratiquer de belles valeurs.
    Aujourd'hui la tendance en publicité nous montre des hommes nouilles,pas de colonne,nono ou juste des beaux boddy macho à mouiller une petite culotte.Et je hais «Line la pas fine».La loi du partage du patrimoine facilite la réalisation de se débarrsser du male.Le code civil et sa pratique est plus pro-femme qu'équité.
    Je suis le papa de 2 garçons.Je n'ai pas eu souvent mal à la tête ni au coeur.Mon frère oui très souvent avec ses 2 filles.
    Là j'ai une petite fille.J'ai peur qu'elle pleure souvent dans sa vie de femme.J'espère que ma deuxième bru accouchera d'un garçon.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mars 2009

    M. Archambault,
    J'ai beaucoup de difficulté à endosser votre propos parce que je ne vois pas les choses ainsi. Les hommes et les femmes sont différents de par leur constitution même; leur rôle, leur fonction le sont aussi. La liberté et l'égalité, c'est dans la tête, il me semble. C'est un état d'esprit. Vous ne ferez jamais de moi un homme. Tant que les femmes entretiendront ce discours misérabiliste, je ne crois pas qu'elles avanceront. Enfin! C'est ce que je crois.
    Vous faites référence à vos parentes. C'est curieux, je n'ai pas entendu ce même discours dans ma famille. Au contraire! C'est papa (né en 1908) même qui traitait ses trois filles sur le même pied que ses cinq garçons. Nous avions droit de parole, mais bien sûr, nous accomplissions les tâches qui étaient dévolues à chacun. Les garçons faisaient les gros travaux et les filles, les autres. Je ne me suis jamais sentie dévaloriser parce que je devais faire la vaisselle et autres tâches dites féminines. Il nous encourageait à l'étude parce que lui n'avait qu'une 4e année. Il avait appris à lire, à écrire et à compter dans son village natal.
    Mais maman qui était instruite pour l'époque (9 ans de scolarité chez les religieuses) avait été enseignante; elle avait même ouvert des écoles dans des villages éloignés où elle montait dans ces colonies à l'automne et n'en revenait qu'en juin. Et l'un de ses nombreux frères l'accompagnait pour plus de sécurité ( les ours, les loups, etc...). Elle était une femme dynamique et politicienne à ses heures. Elle croyait à l'instruction, bien avant l'heure, pour tous et toutes. Jamais, au grand jamais, papa ne lui a fait quelque reproche que ce soit sur son passé d'enseignante. Il en était fier et il n'était pas un faible. Il existait entre eux un grand respect.
    Je me souviendrai toujours lors de la montée du féminisme, dans les années 70, où maman qui était âgée trouvait très humiliant d'entendre les cantatrices du féminisme mépriser ou plaindre les femmes qui avaient eu plusieurs enfants. De les considérer commes des martyres ou encore pis comme l'avait dit un certain écrivain juif de Montréal. Elle ne comprenait pas qu'on puisse dénigrer ainsi les mères de famille nombreuse. Elle était désolée et humiliée, c'est le moins qu'on puisse dire. Les nouvelles générations, disait-elle, s'imaginent avoir inventé la sexualité. Elle était bien amère et elle disait « qu'on avait monté en épingle des cas particuliers pour en faire une règle générale. Mais jusqu'où tout cela nous mènera-t-il, disait-elle.»
    Je dois vous dire cependant que le fait que je n'aie jamais été féministe, et je me gardais bien de le dire, m'a bien nui dans ma carrière professionnelle. Je me suis toujours considérée l'égale des hommes et c'est sans doute cela qui me nuisait. Je me demande bien aujourd'hui si c'est le fait que je sois Métisse qui m'ait donné cette attitude libre et parfois belliqueuse. Enfin, je ne sais pas.
    Je connais et j'ai connu aussi bien des hommes pauvres, au bas de l'échelle sociale, mais qui s'en soucie? Qui se soucie de tous ces enfants du Dr Lazure qui traînent sur la rue Ste-Catherine à Montréal?????
    Non, j'ai l'intime conviction que tout ce débat appartient plutôt à la « condition humaine » et non à la condition masculine ou féminine.
    Bien à vous.
    Marie Mance Vallée

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mars 2009

    Ça me rappelle des discussions avec des Anglais qui disaient qu'il y avait "plein d'Anglais pauvres" pour dire que la minorité dominante n'était pas privilégiée!
    Des marâtres ont certainement, et de tous temps, cruellement blessé leurs fils ou rendu impossible la vie de leur mari. Ça n'a rien à voir avec le féminisme mais avec des problèmes psychologiques personnels. Dans l'ensemble, quand on regarde le tout sous un angle plus universel, les femmes ont moins de postes de pouvoir, font moins d'argent, sont à 90% les victimes d'agressions sexuelles. Elles sont également plus scolarisée, ce qui en embête plus d'un puisqu'elles sont moins payées et que la justification de l'écart se trouve de plus en plus précaire.
    Pour ce qui est des femmes qui préfèrent les machos d'autres ethnies, c'est bien leur problème, pas le mien. Elles pourraient préférer des fédéralistes, des gens bien placés, qu'est-ce que je peux y faire? Par contre, il y a des féministes qui actuellement se battent contre les accomodements machistes ethniquement typés par la religion. Y a-t-il des nationalistes antiféministes pour les appuyer? Non, les antiféministes nationalistes préfèrent nous ramener leur attachement à une religion catholique qui a été le ferment de notre aliénation au Canada.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 mars 2009

    J'ai cherché la pub en question. Je ne trouve pas. Je serais bien curieux de la voir...
    De quelles vexations ou de quels abus « féministes » est-il question ?
    Qu'est-ce qu'elle a la « condition masculine » ?
    Je suppose que la journée du Sida vous direz « Et les maladies cardiaques ! Elles ne compte pour rien » ? Bien sûr qu'elles comptent, mais est-ce que parler d'un problème peut être admis, une journée par année sans qu'il soit pour autant question d'être suspect de vouloir minimiser les autres problèmes de la terre ?
    Il s'agit ici du même amalgame qui fait de l'anti-impérialisme états-unien, de l'anti-étatsunianisme ; qui fait de l'anti-sionisme, de l'antiséminisme. La lutte des femmes pour l'égalité me semble loin d'être gagnée. Ici, comme ailleurs. Normal ! Quand je suis né, cela ne faisait pas 14 ans que ma mère avait obtenu de chaude lutte après 40 ans de lutte, un simple droit de vote... et il a fallu que j'atteigne l'âge de raison avant qu'une femme soit élue à l' Assemblée nationale , soit 21 ans après l'obtention du droit de vote. Ma mère a cessé d'être considérée comme mineure en tant qu'épouse de mon père que lorsque j'ai eu dix ans. Ma mère risque de nous quitter avant qu'une femme puisse être élue à la tête de l'État du Québec. Ses filles pourront peut-être voir ça un jour...
    Normal, avant que le patriarcalisme ne meure de sa belle mort, il faut enterrer des milliers d'années de son emprise délétère. Ce jour du 8 mars, me semble utile pour nous rappeler que l'égalité des sexes n'est toujours pas chose faite. Et ce n'est pas demain la veille qu'on pourra se dire une société égalitaire à cet égard. Le masculinisme activiste et antiféministe en est la preuve revancharde vivante. D'autant quand on est au prise avec un retour de vague passéiste qui tente de culpabiliser les femmes d'avoir pris une place qui leur revenait de droit grâce aux luttes féministes.
    À chaque fois qu'il est question d'égalité, il s'en trouve pour trouver que le rétablissement des droits des uns, brime ne droit des autres qui s'en trouvent bousculés dans leurs privilèges. Le Canada rechigne à reconnaître nos droits à la liberté et l'égalité, et nous le fait payer très cher, « Québec rentre-dedans » à la clé, menace de représailles, chantage à l'amour infini, pleurs et grincements de dents... Pareil pour l'égalité raciale aux États-Unis, de pauvres blancs s'en trouvaient discriminés...
    Je n'ai pas vu la pub en question, mais d'après ce que vous nous dites, vous mettez sur le même pied la supposée « oppression » de ce qui semble être le fait au mieux d'une folle, ce qui est le fait d'un système sociétal, politique, économique, culturel et religieux qui n'a aucune commune mesure avec ce que vous décrivez qui serait un système millénaire de l'oppression des femmes à l'encontre des jeunes hommes. Soyons sérieux !
    Bonne fête aux femmes, je pense à mes grands-mères et aïeules, à mes grandes-tantes, à ma mère, à mes tantes, à mes soeurs, à mes cousines, à mes nièces, à ma compagne, à sa mère, à ses tantes et grande-tantes, à ses soeurs, aux compagnes de mes frères, à mes amies, à leurs filles, toutes féministes, comme moi. Une journées pour penser à elles et leur destin désormais à égalité du mien, si tant est, du moins dans l'espérance de l'incarner vraiment dans la réalité de notre culture. Cela non pas contre moi, contre mon père, contre mes oncles, contre mes frères, contre leurs fils, contre leurs conjoints, mais ensemble pour faire de notre société une société vraiment égalitaire ou chacun chacune aura des chances égales de faire grandir notre société en âge et en sagesse. Une journée pour penser à toutes celles et tous ceux qui ont permis de chaude lutte cette avancée essentielle et spectaculaire dans un autre âge de notre sapiensité.
    Je suis un homme féministe, comme on est humaniste. Car l'humanisme était lui aussi perverti par un patriarcalisme débilitant. Le féminisme a fait de l'humanisme une réel féminhumanisme qui a transformé pour toujours l'humanisme et cela quant à moi, pour le mieux.
    Un certain Canada pense qu'il perdra quelque chose de bien à reconnaître le Québec, le peuple du Québec, le peuple souverain du Québec. Il gagnera plutôt quelque chose de bien à ce faire. Nous voulons nous émanciper non pas contre le Canada, mais pour ce que nous sommes, et pour l'ensemble humain que la liberté de tous libère. Le féminisme n'a pas eu d'autre objet. La liberté gagnée des uns libère les autres de leurs privilèges et nous fait toutes et tous gagnant quelque chose de grand, car nous en sommes tous et toutes grandis. L'humain n'est jamais aussi grand que lorsqu'il accorde à toutes et tous les mêmes droits, quelque soit leur sexe, leur race, la couleur de leur peau, leurs préférences sexuelles, leurs maladies ou leurs handicaps, leur lieu de naissance, ou le fait qu'ils appartiennent à un peuple qui a survécu à une Conquête, y compris celui de contrer les fous et les folles qui se croient tout permis en vertu autant de leurs privilèges anciens que de leurs droits nouveaux, y compris les fols qui pensent pouvoir nous faire croire que quelques folles ou exalté(e)s peuvent empêcher telles aspirations à la liberté à se développer et s'épanouir pour mieux enfoncer les forces du changement qui les dérangent.
    Bonne fête des femmes en ce 8 mars 2009 à toutes les femmes et à tous les hommes qui n'en sont que meilleur(e)s et qui le seront encore davantage quand les femmes seront vraiment en tout les égales des hommes. Le fait de prendre fait et cause pour la cause de l'émancipation des femmes me semble être un minimum pour que cela advienne enfin, ici et partout sur la terre. L'antiféminisme ne passera pas.
    Ce n'est pas nécessaire d'être antiféministe pour par ailleurs prendre soin des hommes violents, des alcooliques, des hommes battus, par d'autres hommes ou par des femmes, des hommes molestés en vertu de leur préférences sexuelles, des enfants mâles taxés ou molestés par d'autres enfants mâles ou femelles, s'occuper des hommes brisés par un mariage, des hommes désireux de s'occuper de leurs enfants, etc. Pas besoin de faire reculer l'humanité pour faire avancer la cause « masculiniste ». On peut le faire sans être antiféministe. Tout comme on peut être anti-sioniste sans être antisémite.
    Avec tout le respect que je vous dois chère madame.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    7 mars 2009

    Oui, je crois que nous en sommes au point où nous pouvons dire que le féminisme québécois est devenu étouffant, avec certains effets délétères sur les hommes québécois.
    Mais le pire, c'est que je me souviens très clairement d'avoir pu lire un article dans la revue L'actualité, il y a quelques années de cela, dans lequel le journaliste avait recueilli les témoignages et commentaires, de quelques jeunes femmes d'ici, qui disaient qu'elles préféraient avoir des relations avec des immigrants ou hommes nés ici, mais de souche différente que «pure laine» (la figure de style est de l'auteur de ces lignes)...
    Pourquoi de telles préférences...? Eh bien, vous voyez, les dames en question, affirmaient d'emblée que l'homme québécois ne «sait pas draguer» (sic). Et qu'elles aimaient pouvoir fréquenter des hommes plus... «virils», au niveau de leur comportement, peut-être...(là, je me suis senti insulté)?
    Oui, des hommes issus de cultures différentes; des arabes, des latinos, par exemple... Des hommes qui, à leur yeux, se comportaient plus comme des hommes véritables!
    Ça, faut le faire! Après avoir été témoins de ce qu'un certain féminisme avait fait aux hommes d'ici, en rendant le fait d'être un homme bien complexe, difficile, pour le mâle québécois, certaines femmes d'ici se tournent vers des étrangers, issus de cultures qui n'ont pas connu de telles transformations chez leurs hommes!
    Je crois qu'il serait temps qu'il y ait un sain retour du pendule.