Nation ou tribu ?

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«L'économie avant la nation»

<div class="article-main-txt" id="StoryDetailBody59dd898de4b059857bf4d7d7">

        

 

 

  <p> <strong>L’événement organisé par la Canadian American Business Council (CABC), mettant en vedette l’ancien premier ministre Jean Chrétien et l’ex-président Bill Clinton, rappelle les tentatives de culpabilisation de Pierre Eliott Trudeau lorsqu’il accusait René Lévesque et les souverainistes de vouloir nous ramener à une ère tribale. Prétextant d’apparentes considérations sociologiques, ces politiciens se font les chantres de la diversité, mais ils répondent en fait aux impératifs des oligarques financiers qui les font vivre.</strong></p> 

  <p> <strong>Péché d’identité</strong></p> 

  <p> J’ai été particulièrement choqué par la lecture de Bill Clinton sur le résultat référendaire de 1995. Pour celui-ci, d’avoir rejeté la séparation du Québec constitue un choix raisonnable qui a fait des Québécois un peuple plus mature, car ils n’ont pas renoncé aux bénéfices d’une fédération pour des considérations identitaires. Un tel propos ne surprend toutefois pas de la part d’un ex-dirigeant d’un pays impérialiste qui a contribué à dessiner la carte actuelle du monde.</p> 

  <p> De fait, cette carte a été largement configurée sur la base des intérêts des puissances impérialistes, le traité de Paris en est un exemple parmi d’autres. Ces puissances colonisatrices tendent à faire croire au repli identitaire et à l’étroitesse d’esprit lorsqu’une nation veut s’émanciper et elles multiplient les entraves pour freiner ses aspirations d’indépendance.</p> 

  <p> <strong>L’économie avant la nation</strong></p> 

  <div class="bigbox-container article"><div id="article-bigbox-inline-5" class="dfp-ad" data-size="dfpBigBox" data-pos="inline1" data-pgtype="story" data-dfptype="story" xnfv8or="" hidden=""></div></div><p> Il ne faudrait pas se méprendre et surtout se rappeler que ce sont encore les intérêts d’affaires qui expliquent l’inclinaison à la stabilité des frontières dessinées jadis. Catalans, Kurdes, Québécois, Corses et beaucoup d’autres sont brimés dans leur désir de pays et subissent d’effroyables pressions économiques et internationales lorsqu’ils osent rêver de liberté.</p> 

  <p> S’extirper du contrôle d’une autre nation pour assumer son propre destin s’avère pourtant légitime. Cependant, et différemment de l’Espagne qui matraque, nos dirigeants se montrent plus subtils en tentant de dépeindre en racistes et xénophobes tous ceux qui appréhendent notre disparition dans un multiculturalisme débridé.</p> 

 


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