Nous sommes en 2020, le Québec est français!

Le destin québécois

Automne 2020, la Révolution tranquille a 60 ans, les Événements d’octobre ont 50 ans, le 1er référendum, 40 ans, le 2e référendum, 25 ans et oui, le Québec s’est débarrassé du gouvernement Charest en 2012 et du lien de dépendance au Canada en 2016. En effet, en 2016 le parti de coalition indépendantiste, le Parti indépendantiste des Québécois solidaires (PIQS) après avoir pris le pouvoir avec une forte majorité et une plateforme résolument indépendantiste a convoqué une assemblée constituante des 63 députés du Bloc québécois populaire à Ottawa et des 85 députés du PIQS à l’Assemblée nationale pour proclamer unilatéralement l’indépendance du Québec.
La première loi adoptée après celles concrétisant l’indépendance fut la Loi 201, la Charte de la langue française du Québec français indépendant.
En résumé, cette Loi 201 :
1. Fait en sorte qu’enfin, dans les faits, le français est la seule langue officielle, la langue nationale, la langue commune, la langue de travail et la langue de l’éducation au Québec.
2. La Cour suprême du Québec qui a remplacé la Cour suprême du Canada et la Charte imposée par Trudeau interprète maintenant les lois dans l’intérêt supérieur du Québec français.
3. Les écoles primaires et secondaires, les cégeps les universités sont devenues français, comme il se doit, sauf pour environ 8 %, soit pour la minorité historique anglophone. Les écoles privées comme ailleurs dans le monde ne sont plus subventionnées par l’État. Ces nouvelles dispositions législatives et d’autres changements d’envergure permettent au gouvernement de faire de l’éducation publique un modèle de réussite où le décrochage scolaire est au plus bas parmi les nations. L’apprentissage d’une deuxième, troisième et quatrième langue est devenu naturel pour plusieurs citoyens.
4. Les Québécois sont maintenant fiers de la place d’honneur du français dans les institutions, dans les communications et sur la place publique. Nos représentants politiques incluant nos chefs font leurs discours et répondent aux questions des journalistes en français seulement. Les touristes en nombre croissant, notamment des États-Unis et de l’Amérique latine sont émerveillés de se retrouver dans un pays à visage accueillant français.
5. Les nouveaux Québécois qui arrivent au Québec et en grande majorité en régions, au nombre maintenant de 20 000 par année plutôt que 50 000 quand le Québec n’était qu’une province comme les autres, sont heureux. Heureux parce que, non seulement bien intégrés à la société québécoise et ils ont acquis une bonne connaissance du français, mais ils ont en plus trouvé des emplois où on met à profit leur talent. Le nouveau gouvernement du pays du Québec recrute davantage de gens de l’Europe de l’Ouest et de l’Est, de l’Amérique latine et de l’Asie, immigrants qui s’intègrent généralement assez facilement aux us et coutumes québécois, notamment sur l’égalité homme femme et l’État laïc.
Les abus passés des « accommodements raisonnables » ont été réglés. Pour obtenir leur citoyenneté et leur passeport québécois, les 20 000 immigrants reçus annuellement au Québec doivent connaître le français, mais aussi s’engager solennellement à respecter les valeurs québécoises fondamentales. Les nouveaux Québécois sont heureux d’adhérer au Québec indépendant français, égalitaire et laïc puisqu’ils ne se sentent pas tiraillés par le multiculturalisme canadien et les tensions accommodantes. De plus, l’inscription gratuite dès leur arrivée au Centre d’orientation, de formation et d’intégration des nouveaux Québécois (COFINQ*), leur facilite grandement la vie québécoise. Tous les Québécois n’ayant pas encore appris la langue nationale bénéficient aussi des services gratuits des COFINQ. Quelques-uns choisissent de ne pas apprendre la langue nationale et constatent rapidement que leur place est davantage au Canada qu’au Québec.
6. L’Office québécois de la langue française joue un rôle beaucoup plus important et obtient un financement considérablement accru et un organisme chien de garde comme le Mouvement Québec français reçoit maintenant des subventions pour continuer à réaliser sa mission de vigilance.
7. Les deux mégas centres hospitaliers universitaires montréalais dont seulement l’anglophone avait été construit sont devenus un et français sous le nom du Centre hospitalier universitaire de Montréal et de McGill (le CHUMM) puisque la minorité historique anglophone reçoit maintenant un financement juste et équitable, proportionnel à son poids démographique. Les sommes économisées ainsi servent maintenant à améliorer le système de santé, notamment en région.
Toutes ces dispositions ont apporté un sentiment de paisible fierté aux citoyens québécois qu’ils soient de souche ou issus de l’immigration. Il y a un large consensus sur l’acceptation de la Charte de la langue française du Québec français indépendant (Loi 201). Les Québécois sont fiers que leur gouvernement ait osé adopter cette Charte en dépit des menaces de certaines têtes folles chez les Anglo-québécois et au Canada. On sent que les Québécois ont laissé tomber leur chape de colonisés.
*COFINQ (Centre d’orientation, de formation et d’intégration des nouveaux Québécois), nouveaux centres établis dans les principales régions du Québec et à Montréal avec des programmes complets préparant les nouveaux Québécois à s’intégrer harmonieusement au Québec en adoptant notre langue et nos valeurs communes et ayant la possibilité de faire valoir leur compétence au travail et ailleurs en société. Ces nouveaux centres et leurs programmes qui sont de beaucoup plus grande envergure que les programmes de l’ancienne province de Québec incluent l’intégration à plus grande échelle en région, mais aussi la francisation de tous les Québécois non encore francisés.
N.B. Ce texte est aussi publié dans le bulletin bimensuel électronique du Mouvement Montréal français, édition du 30 septembre, mais expédiée le 3 octobre 2010. Pour s'abonner.


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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    19 juin 2013

    Votre vision de la République du Québec (tant rêvée), me semble - pour le moins - ségrégationniste, exclusiviste et malheureusement, un peu simpliste ! Et c'est, peut-être là, l'explication du fait que, jusqu'en 2013 (du moins) «le rêve» n'est toujours pas devenu réalité.
    Pour ce qui est d'un pays bilingue (voir pluri-lingue si vous le permettez...) pourquoi ne fait-on aucune allusion à la... Suisse où tout se passe - et de façon plutôt harmonieuse - en quatre (4) langues officielles... (évidemment, la comparaison s'arrête là !).

  • Archives de Vigile Répondre

    4 octobre 2010

    J'endosse le point de vue de M. LE GAL ainsi que la remarque de MME FORTIN. Moi aussi j'ai cru un moment dans le passé au bilinguisme de Trudeau pour vite me rendre compte qu'un pays bilingue ça n'existe pas. C'était un leurre.
    L'histoire nous enseigne que tous ces pays hétérogènes et factices issus des guerres étaient utopiques. Voyez la Belgique, la Yougoslavie, la Bosnie etc...
    Au Québec, le problème n'est pas le français ni l'anglais. C'est cette ambiguité qui perdure encore sur la dominance de l'une contre l'autre. qui fait que nous sommes toujours divisés entre fédéralistes et indépendentistes. Ce clivage est contre productif et nous coûte gros en cohésion et en argent.
    Oui, le Québec doit être français et l'État doit fournir une bonne éducation de notre langue commune et de la littérature française pour créer une vie culturelle la plus riche possible.
    D'aucuns diront, je les entends déjà, qu'il faut s'ouvrit sur le monde et ne pas se fermer sur nous-même. Et pour ce faire, il faut enseigner l'anglais dès la plus tendre enfance, sans quoi il ne pourra jamais devenir maire de Montréal. Qu'à cela ne tienne, Allez-up on n'a qu'a enseigner l'anglais pour que tous les québécois soient bilingues. C'est pas beau ça... &%(&%$!#%&*(())_)(*&?.
    Frs Beauchemin

  • Caroline Moreno Répondre

    4 octobre 2010

    Excellent !

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    4 octobre 2010

    Voilà des points tangibles susceptibles de démontrer aux abstentionnistes de quoi ils se privent en laissant la politique aux mains des politiciens.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 octobre 2010

    Un bien beau scénario à première vue mais qui pourrait bien tourner au cauchemar à bref ou moyen terme si l'on compte appliquer, dans une République du Québec indépendant dont la langue nationale est le français, le principe de reconnaissance de la « minorité historique anglophone» que vous évaluez ici à 8%.
    Encore faudra-t-il déterminer quels sont les locuteurs anglophones qui figurent dans ce chiffre « magique » de 8%.
    Sous quel-s critère-s l'État québécois établira-t-il qu'un anglophone fait partie de ce 8% ou 5% ou 10% ?
    Comment ces anglophones pourront-ils prouver qu'ils sont de la caste des privilégiés ayant droit à des services et conserver leurs institutions dans leur langue ?
    Sous présentation de leur arbre généalogique respectif ?
    Loin de régler la question du français dans un Québec indépendant, relever à nouveau le « respect des droits historiques des anglophones» n'ajoutera que de l'huile sur le feu. Car se serait se leurrer que de croire que les anglophones ( de souche ou anglicisés de deuxième ou troisième génération, etc. ) se plieront de bonne grâce au critère arbitraire basé sur l'apport générationnel.
    S'il s'agissait d'hispanophones, de russophones etc., je n'y verrais pas trop de problème mais nous parlons bien ici d'une « minorité » parlant la langue d'une écrasante majorité linguistique de plus de 300 millions en Amérique du Nord ( et qui plus est, la « lingua franca » de notre époque) contre +- 7 millions sur le même territoire, soit 2%.
    Or, il n'y a qu'une seule réalité au Québec et c'est que même à titre d'État indépendant, la langue nationale du Québec sera toujours menacée d'extinction. Et cette réalité devrait même être clairement établie dans notre future Constitution et être reconnue comme telle par quiconque désirera obtenir le statut de citoyen québécois.
    Bien sûr l'un des grands principes républicains est de lutter contre toute forme de domination, et j'y adhère absolument, sauf que dans une situation où l'une des plus importantes particularités de notre peuple risque d'être mise à mal au nom de ce  grand principe, il n'est plus question de domination d'une langue sur une autre mais de la survie de cette langue. Si les anglophones de souche ne comprennent pas cette évidence, qui pourtant saute aux yeux, ils devront songer à vivre dans leur langue à l'extérieur du Québec, donc de renoncer au titre de citoyen de ce nouvel État.
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