Le Devoir craint les commentaires

« Obama contre les médias »

Médias et politique

Le Devoir craint maintenant les commentaires.
Impossible de commenter sous la chronique de François Brousseau.
Ce chroniqueur se hisse ainsi dans la caste des "érudits intouchables". Vous savez ces bonzes médiatiques qui ont la prétention de voir les situations «de la bonne façon». Ces bonzes que l'on reprend dans les multiples revues de presse comme s'ils nous livraient la parole de l'évangile. Leur pensée, leur opinion, comme la voie à suivre…
Veuillez excuser cette attaque peu gentilhomme contre les bonzes médiatiques, mais voyez-vous, ceux-ci ont une chaire qui leur permet de dire les pires absurdités et on ne nous permet pas de les confronter. C'est notre démocratie qui tente (et réussi dans bien des cas) d'interdire les discours divergents.
Contrairement à ce que laisse entendre mon introduction, je suis en très grande partie totalement d'accord avec les propos de François Brousseau. Cependant, je regrette que Le Devoir fasse de plus en plus de censure (dans le cas présent, on pourrait dire qu'il s'agit de censure préventive).
Je remercie Vigile de publier mon commentaire complémentaire à la chronique de François Brousseau.
« Obama contre les médias »
« Avec son plan timide … Barack Obama… a déclenché l'hallali dans une extrême droite américaine « minoritaire, mais déchaînée et influente».
Voilà en gros le résumé de la chronique de François Brousseau dans Le Devoir d'aujourd'hui, lundi le 14 septembre 2009 [1].
« Minoritaire, mais déchaînée et influente»
Des mots clefs, des mots qui en disent long comme une image. Une petite partie de la population occupe l'espace médiatique et renvoie l'image d'un désaveu total de son appui à Obama. Comme si la foule lors de son assermentation en janvier dernier n'avait pas existé!
Incroyable tout de même la force de l'image et la force médiatique. En résumant de façon, je l'avoue, un peu simpliste la situation, on pourrait dire que Obama dit à ses concitoyens: «Nous voulons améliorer votre sort. Nous voulons que vous vous fassiez soigner tous à des coûts abordables, même pour les moins fortunés» et que, subitement, la population devient dégoûtée des déclarations de leur Président dans lequel ils avaient mis tant d'espoir! Comme si cette foule de gens "ordinaire" qui était venue pleurer d'espoir en janvier avait totalement disparu comme si le «Yes WE can!» s'était transformé en «Fuck you «I» will do!»
Étrange tout de même comment on peut réussir avec de bons amis médiatiques à démontrer comment Obama n'était qu'un mirage.
Obama est-il un mirage ou si vraiment il fut et est toujours le reflet de ce que la majorité de la population des États-Unis souhaite, c'est-à-dire du changement pour obtenir un peu plus de justice sociale et un peu moins de gouvernance par une élite oligarchique «intouchable»?
Avec ce dossier «Obama – plan de santé», on constate une fois de plus la force médiatique. Une force redoutable qui peut donner l'illusion d'un désaveu. Une illusion si convaincante qu'on peut difficilement la dénoncer. Cette illusion de désaveu est si bien orchestrée qu'on peut difficilement dire et démontrer que ce n'est absolument pas la réalité. Tout comme pour les élections iraniennes où l'on a donné, à l'aide de l'arme médiatique, l'illusion que la population iranienne voulait massivement du changement. La réalité est tout autre, il faut se rendre à l'évidence que même si Ahmadinejad est un leader politique religieux et conservateur (ce que Moussavi est aussi, faut-il le rappeler), il a bel et bien remporté l'élection présidentielle comme les sondages (les divins sondages) le prévoyaient.
Les médias nous font vivre dans un monde d'illusions. Comme ces élections afghanes. L'arme médiatique nous inculque dans le cerveau que ce pays est une «démocratie». Vous rendez-vous compte? Incroyable n'est-ce pas? Il est hallucinant de lire des journalistes dit "sérieux" nous rapporter avec les mots de tous les jours (d'élections). Des mots, des phrases, des expressions, utilisés lors de «nos» élections qui se font dans «nos» pays qui ne vivent pas en guerre. Comme si ces mots s'appliquant à notre pays, là où les femmes ne sont pas des animaux de compagnie qui doivent se promener habillées de leurs cages mobiles (burka), là où les communications sont accessibles à tous et où tous mangent à leur faim et vivent dans un confort décent (eau courante, électricité, chauffage), pouvaient s'appliquer à ce pays de misère qui est à feu et à sang et où la femme est considéré bien souvent, comme moins qu'un chien (après huit ans sans taliban au pouvoir, faut-il le souligner?).
Les médias imposent l'illusion comme ce Coup d'État au Honduras, là où la dictature s'est installée, là où les opposants sont emprisonnés et où la presse libre a été totalement muselée. L'arme médiatique nous inculque l'illusion que ce Coup d'État est «démocratique» (sic) et légitime (sic, sic). La réalité c'est qu'on a bafoué totalement toutes les règles les plus élémentaires de la démocratie. La dictature appuyée par le silence médiatique est toujours en place, de facto!
L'illusion.
Obama est-il si contesté? Il risque effectivement de le devenir. Voyez vous-même votre sentiment. Vous êtes convaincus que oui. Vous êtes convaincus qu'Obama devient, peu à peu, dictateur. On le répudie et en extrapolant cette histoire tordue comme un mauvais roman, on pourrait aller jusqu'à dire que Obama va devenir un président «déchu»! Vous savez, comme cet horrible Zelaya, «DÉCHU»!
Incroyable la force médiatique.
On dit que Cristina Fernandez (Kirchner, le couple K de Mme Lamarche de Radio Canada), veut bâillonner les médias, on dit que Morales ou Correa s'en prennent aux médias, on dit que Chávez, vous savez ce gros verrat de méchant, «la bête noire», censure de façon dictatoriale les bons médias qui livrent que la simple "réalité" (sic).
Le 15 août 2009, Obama a dénoncé le traitement qui en est fait [de la réforme de la santé] par certains médias. "La télé aime le grabuge", a-t-il lancé [2].
Suite à son discours de mercredi soir, les divins sondages disaient que Obama avait convaincu 67% des Américains [3]. Comment se fait-il que la presse mondiale nous indique totalement le contraire? Comme si Obama avait «déçu» 67% des États-Uniens!
Ce dossier illustre une fois de plus que les médias ne sont pas là pour informer le public, mais bien pour «aiguiller» son opinion.
Serge Charbonneau
Québec
1] [Réformer les États-Unis

2] [Réforme de la Santé : Obama s'en prend à certains médias
3] [Deux américains sur trois convaincus par le projet de réforme de la santé


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    15 septembre 2009

    Obama est un homme de main de Rockefeller,il a grandi dans les coulisse du pouvoir, sa première vrai job après le collège lui a été fourni par nul autre qu'Henry Kissinger alors pour la démocratie on repassera. Il continue ou Bush à laissé.

  • Michel Guay Répondre

    14 septembre 2009

    Aussi longtemps que les médias seront aux mains des options politiques de millirdaires et des systèmes totalitaires d'extrème droite il n'y aura pas de véritables informations ni de véritables démocraties pour tous.
    En fait l'information devrait être nationalisée comme l'énergie est nationalisée , ceci permettrait une véritable information et une véritable démocratie si bien entendu Information Québec ne tombe pas aux mains d'un parti comme hydro québec ne doit pas tomber aux mains d'un parti
    Les USA suite à 2001 ont vécus la pire dictature médiatique au monde aux mains des Bush et s'en remettent que difficilement car l'information unique tue
    Nous au Québec l'information est aux mains des fédéralistes et des crétiniseurs et ceci nous garde sur la défensive dans la survie et bien entendu dans l'anglicisation systémique
    Obama sans les médias ne pourra pas réussir sa Révolution tranquille

  • Serge Charbonneau Répondre

    14 septembre 2009

    Monsieur Benoit Munger du Devoir, m'écrit que l'impossibilité de commenter sous la chronique de Monsieur François Brousseau [1] est une erreur technique.
    « … un simple oubli du pupitreur qui n'a pas coché la fonction des réactions (il faut le faire pour chaque texte). »
    Donc, mon introduction disant:
    «Le Devoir craint maintenant les commentaires.
    Impossible de commenter sous la chronique de François Brousseau…
    …les bonzes médiatiques, mais voyez-vous, ceux-ci ont une chaire qui leur permet de dire les pires absurdités et on ne nous permet pas de les confronter. C'est notre démocratie qui tente (et réussi dans bien des cas) d'interdire les discours divergents. »
    Cette introduction sur mon article «Obama contre les médias » est une attaque totalement farfelue contre ce journal qui respecte la libre pensée (c'est d'ailleurs bien écrit sous son Logo).
    J'ai répondu à Monsieur Munger:
    « Ma mauvaise interprétation de votre erreur technique m'a fait vous attaquer publiquement. Je m'excuserai donc publiquement demain sur Vigile, là où je vous ai causé le plus grand tort. »
    Eh oui! J'ai cru à la censure!
    Voyez-vous, Le Devoir m'a censuré à plusieurs reprises ces derniers temps.
    J'ai même écrit à Monsieur Descôteaux et même à Mme Boileau concernant cette censure. Je n'ai reçu aucune réponse.
    J'ai fermement dénoncé leur éditorialiste Serge Truffaut qui se spécialise dans le dénigrement allant parfois jusqu'à une forme de description haineuse de certains dirigeants.
    Alors, voyez-vous, après ces récentes censures effectuées par Le Devoir (Libre de penser) et sachant qu'ils savent pertinemment que je commente régulièrement Monsieur Brousseau (et que celui-ci, je crois, s'en plaint), j'ai cru qu'ils avaient été au-devant de mes propos et qu'ils avaient décidé préventivement de me censurer (ainsi que tous les autres, bien sûr).
    Ce n'était qu'une vulgaire erreur du pupitreur!
    Ah! La gaffe (pas la sienne, la mienne, bien évidemment!)!
    Finalement, suite aux censures bien réelles et assaisonnées d'un soupçon de paranoïa de ma part, j'ai conclu trop radicalement. Je m'en excuse publiquement dans un autre article.
    Serge Charbonneau
    Québec