Option nationale et Québec solidaire ne font plus qu’un

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ON a été noyauté par les trotskistes de QS

Les militants d’Option nationale ont massivement dit oui au projet de fusion de leur parti avec Québec solidaire. Réunis en congrès dimanche, ils se sont prononcés à 90,7 % pour ce mariage politique.



Les deux partis n’en forment désormais plus qu’un, qui gardera le nom de Québec solidaire, mais au sein duquel se trouvera un collectif nommé Option nationale. L’identité visuelle du parti sera également modifiée.



Un comité de transition sera mis sur pied au cours des prochains jours afin de gérer « l’aspect plus organisationnel de la fusion », a précisé le co-porte-parole de QS, Gabriel Nadeau-Dubois, au Devoir.



« On est très contents, le résultat est au-delà de nos attentes, a déclaré le chef d’ON, Sol Zanetti. Ça montre l’enthousiasme des militants de travailler avec les gens de Québec solidaire pour un projet de pays clair et assumé. »



En effet, la pièce maîtresse de cette entente est la présentation d’un projet de constitution d’un Québec indépendant dès un premier mandat de Québec solidaire.



L’entente permettra aussi à M. Zanetti de se présenter aux prochaines élections provinciales dans une circonscription « favorable », autre que celles où QS a fait élire ses trois députés. Celle-ci reste à déterminer. « On voulait attendre que l’entente soit entérinée. On ne voulait pas mettre la charrue devant les boeufs », a indiqué Sol Zanetti.



L’enthousiasme était palpable également chez les militants de Québec solidaire dimanche soir, eux qui ont voté à 80 % pour cette fusion des deux partis souverainistes lors de leur congrès tenu la fin de semaine dernière.



« C’est une belle journée pour le mouvement indépendantiste de la gauche », s’est réjoui Gabriel Nadeau-Dubois dimanche soir.



Dissidences au sein d’ON



Une ombre s’est toutefois dessinée au tableau dimanche. Quelques dizaines de membres d’ON s’opposant à la fusion des partis ont claqué la porte des débats, qui se sont tenus à huis clos en après-midi.



Ces membres dissidents n’ont pas participé au scrutin, qu’ils considèrent comme étant illégitime en raison « d’accrocs à la démocratie » observés depuis l’annonce de l’entente de principe en vue de la fusion des deux partis en octobre dernier.



Parmi ces « accrocs », l’ex-président national du parti, Jocelyn Beaudoin, cite l’inscription de 85 nouveaux membres au sein d’ON depuis la présentation de l’entente de principe, de même que le retour de 37 anciens militants. « C’est du noyautage évident pour influencer le vote », a-t-il dénoncé au Devoir. Au total, 303 membres étaient invités à se prononcer.



Les opposants reprochent également à Sol Zanetti de les avoir placés devant le fait accompli. M. Beaudoin mentionne en exemple une vidéo publiée mercredi dernier par Manon Massé, dans laquelle « elle présente Sol Zanetti comme un député de Québec solidaire ».



Vers un nouveau parti



Dans une vidéo diffusée sur Facebook, un autre opposant à la fusion, Denis Monière, a laissé entendre qu’il entamerait « à très court terme » des démarches afin de former un nouveau parti politique indépendantiste. « Nous allons continuer le combat au lieu de mourir dans l’indignité », a-t-il déclaré.



Cette sortie publique des opposants d’ON à la fusion est une « stratégie pour se faire de la couverture médiatique [en vue de la création de leur nouveau parti] », selon Sol Zanetti.


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