Où s'en va le français?

Un Canada bilingue?

Tribune libre

Le président général de la Société Saint-Jean-Baptiste, Maxime Laporte, s’inquiète pour l’avenir du français alors que « c’est la première fois depuis 1971 que la proportion du français comme langue d’usage est passée sous le seuil de 80 %. […] Et dire que le gouvernement Couillard s’inquiétait récemment de l’assimilation des anglophones au Québec. »
Cette évolution est aussi attribuable à la progression du nombre d’immigrants qui s’installent au Québec et dont la langue maternelle est une langue « tierce », selon Jean-Pierre Corbeil, spécialiste en chef de la section de la statistique linguistique à Statistique Canada. « Une partie non négligeable de ces immigrants ne connaît que l’anglais. Ils finissent par apprendre le français et travailler en français, mais en matière de langue d’usage, c’est certain que l’anglais semble une tendance lourde. »
Or, la loi 101, théoriquement, devrait agir comme bouclier à cette propension de la part des immigrants à opter pour l’anglais comme langue d’usage. Paradoxalement, le gouvernement Couillard, dans son retour aux « vraies affaires », a coupé de façon drastique dans les services en francisation…Une attitude laxiste qui n’a rien pour opérer le nécessaire redressement des critères de francisation au Québec !
Un Canada bilingue?
Ce n’est pas la première fois que le français apparaît comme la langue « pauvre » du Canada, le dernier événement en liste provenant de Universal Music Canada qui vient de sortir six CD exclusivement anglophones intitulés Canada 150: A Celebration of Music qui regroupent des chansons canadiennes de 1960 à nos jours. La seule artiste francophone, Céline Dion, interprète… My Heart Will Go On!
Dans son communiqué, Universal Music Canada souligne qu'elle veut « offrir ce cadeau pour que tous les amateurs de musique canadienne puissent célébrer ». Une gifle éhontée envers le « bilinguisme » canadian qui, encore une fois, projette l’image d’une utopie dont les racines anglophones sont profondément ancrées dans les us et coutumes de ce pays bilingue appelé le Canada!
Henri Marineau
Québec

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    15 août 2017

    Monsieur Marineau
    Couillard a tellement peur de l'assimilation des anglos du Québec, qu'il a demandé à tous ceux qui ont quitté le Québec ces dernières années, lors du dernier congrès des jeunes libéraux, en fin de semaine, de tous revenir au Québec. Grosse farce insignifiante! Ne comptez pas sur le QLP (quebec liberal party) du West Island pour tenter de sauver le français au Québec; les dirigeants de ce parti politique de même que ceux des autres partis au Québec (le PQ inclus) sont tous pour le multiculturalisme à la Trudeau et le statu quo à la "canadian".
    Trudeau a signifié cet été par deux fois que son gouvernement à Ottawa n'ouvrirait pas la constitution pour plaire au Québec; avez-vous entendu une réplique de nos chefs(?) provinciaux à Québec? Les Québécois n'ont qu'eux à blâmer pour la régression du fait français au Québec en réélisant continuellement les libéraux du West Island. Le "standing" de vie ici passe avant la fierté et l'identité nationale. C'est désolant! La meilleure chose à faire à l'élection de 2018, c'est de voter blanc; nous n'avons pas d'autre alternative puisqu'un nouveau parti indépendantiste ne semble pas vouloir se pointer ou apparaître sur l'échiquier politique québécois.
    INDÉPENDANCE OU ASSIMILATION!
    André Gignac 15/8/17