Vigile, un lieu de débat

Parler d’indépendance

Sans notre ami Bernard, tout cela aurait été impossible

Chronique de Louis Lapointe

Lorsque Bernard Frappier m’a proposé de devenir chroniqueur pour Vigile, il n’a posé qu’une seule condition, il faut que le sujet ait toujours un certain rapport avec l’indépendance. Moi qui aime toucher tous les sujets, je me suis alors demandé si je serais capable de livrer la marchandise. Après quelques jours de réflexion, je me suis finalement rendu compte que dans un pays conquis, tous les sujets nous ramenaient immanquablement à l’indépendance, même la couleur de la margarine. J’ai alors accepté.
Parce que le sujet de l’indépendance est le fil conducteur de la vie qui bat au Québec, Vigile est devenu à la fois une chronique de la vie quotidienne des Québécois et une encyclopédie vivante qui témoigne des développements du Québec moderne. Bernard Frappier a colligé une quantité faramineuse de dossiers portant sur tous les événements d’importance qui ont touché le Québec depuis 1995. Vigile c’est aussi de nombreux chroniqueurs et collaborateurs qui ont accepté de prêter leurs plumes pour que l’Histoire du Québec d’hier à d’aujourd’hui soit racontée et commentée afin qu’elle soit connue.
Toutefois, Vigile est surtout un lieu de débat et tous ceux qui y participent se doivent d’accepter les critiques sans complaisance. Même si nous proposons nos analyses en toute bonne foi, cela ne signifie pas que nous possédons la vérité infuse, loin de là. Toutes ces chroniques et opinions que nous produisons quotidiennement sont là pour alimenter des échanges et susciter des débats qui font avancer notre réflexion sur le pays que nous voulons bâtir et habiter ensemble. C’est une œuvre commune.
Sans notre ami Bernard, tout cela aurait été impossible. Vous m’excuserez l’analogie, ce n’est pas parce qu’on ne le voit pas ou qu’on ne l’a jamais rencontré personnellement qu’il n’existe pas, loin de là. Il est toujours présent à travers nos échanges et de ce fait, tous nos débats, même les plus acerbes, sont aussi les siens. Quel fardeau pour un seul homme! Si Vigile est sa création, nous en sommes les acteurs privilégiés. Sans lui et sans nous, ce monde virtuel, où nous discutons de sujets bien ancrés dans le réel, n’existerait tout simplement pas.
Si nous possédons tous la liberté d’expression, grâce à Bernard, nous avons le privilège de pouvoir l’exprimer sur un site à qui nous prêtons librement notre souffle parce que nous aspirons tous à ce que le Québec devienne indépendant un jour. C’est ce qui nous rassemble.
Longue vie à Bernard Frappier, à Vigile et merci à Érick de prendre momentanément la relève de son père!
Louis Lapointe

Featured bccab87671e1000c697715fdbec8a3c0

Louis Lapointe534 articles

  • 888 977

L'auteur a été avocat, chroniqueur, directeur de l'École du Barreau, cadre universitaire, administrateur d'un établissement du réseau de la santé et des services sociaux et administrateur de fondation.





Laissez un commentaire



4 commentaires

  • Michel Guay Répondre

    27 août 2008

    Pour ma part je constate que Vigile est devenu depuis l'affaire Michaud un lieu de rassemblement pour les anti péquistes donc pour les anti indépendantistes .
    La quasi totalité des interventions sont des attaques en règle contre le Parti Québecois.
    Et ceux qui denoncent ce fait ne sont tout simplement pas publiés
    Si Vigile ne devient pas un lieu pour tous les indépendantistes et pour ceux qui sont respectueux envers tous les indépendantistes et un lieu esssentiellement pour dénoncer les crimes des fédéralistes et pour faire la promotion de notre pays le Québec je prédit à Vigile comme à la nation Québecoise un avenir bien triste.
    Ceci est un constat évident pour tous ceux qui comme moi lisent tout Vigile depuis ses débuts et ceci n'est pas une opinion négative contre Vigile

  • Gaston Boivin Répondre

    25 juillet 2008

    Monsieur Audet, la question, que vous posez, est souvent soulevée. En ce qui me concerne, je crois que, dans la présente période de noirceur, Vigile maintient la flamme, nous éclaire et empêche notre ardeur de s'effriter. Sans Vigile, nous aurions l'impression, chacun, isolément, d'errer dans le désert et, malgré la détermination qui nous anime tous, nous pourrions avoir le sentiment d'être seuls et abandonnés dans notre merveilleux rêve d'avoir enfin notre pays à nous, un véritable pays qui nous ressemble et nous rassemble.
    Il n'en tient qu'à nous tous de plubliciser auprès de nos parents, amis et connaissances, ce merveilleux instrument d'information, de communication, de débat et de vigileance nationale afin que ce flambeau éclaire toujours plus loin...au point d'embraser, un jour, le Quebec entier du feu de l'indépendance.
    La patience récompense toujours ceux qui savent, imperturbables, attendre le moment propice pour en récolter les fruits. En ce sens, tout ce travail de Vigile et de ses adeptes et usagers en est définitivement un d'action et de combat!
    On a parfois l'impression que le rêve est inutile mais je crois personnellement que c'est l'instrument que Dieu nous a donné pour achever la création.
    Merci à monsieur Frappier d'avoir imaginé et planifié cette merveilleuse idée, ainsi que d'y avoir consacré tant d'efforts, de rigueur et de génie!

  • Archives de Vigile Répondre

    23 juillet 2008

    OUI A VIGILE, OUI ET OUI A BERNARD FRAPPIER. OUI à celui qui porte le flambeau quand la fatigue et le désespoir se croisent depuis plus de 10 ans.
    VIGILE UN LIEU DE DEBAT, certes, mais où est le combat après ces interminables débats? Je pense au slogan d’antan « ce n’est qu’un début, continuons le combat ». Le début est déjà pas mal loin, et le combat tout à fait inexistant.
    Le débat seul peut-il mener à l’INDÉPENDANCE?
    Saint-Irénée

  • Archives de Vigile Répondre

    21 juillet 2008

    Je fréquente Vigile depuis plus de huit ans et je suis fier d'avoir soutenu le travail de Bernard dans des moments parfois difficiles. La nouvelle de son mauvais état de santé m'attriste et j'espère qu'il se rétablira rapidement. Le rôle délibératif de Vigile (pour reprendre la formule de Poulin-Litvak) est sans égal. Certains voient encore Vigile comme un média "un peu confidentiel" mais le site ne cesse d'accroître son rayonnement. Le temps d'un bond quantitatif de sa fréquentation n'est peut-être plus très loin. Serrons les rangs et croisons-nous les doigts pour que Bernard recouvre rapidement la santé.
    Gilles Verrier