Parler du Québec ou faire parler de lui

Cette manifestation donc a réussi à faire parler d’elle parce qu’elle dérangeait.

Visite royale - Charles - Novembre 2009

On prend deux petites maisons. On les détruit. À la place et en un tour de main, on construit un immeuble. Des copropriétés. Des petites maisons, plus de traces.
C’est un peu ce qui se passe en ce moment au Québec. On tend à faire disparaître ce qui a été. On aplanie. Les Français et les Anglais ont fondé ensemble le Canada pour y accueillir, bras ouverts et en anglais, des gens de partout.
Ainsi, la venue du prince Charles au Québec, n’a pas fait grimper grand monde dans les rideaux à part les acrobates du Cirque du soleil. Heureusement, qu’à l’invitation du RRQ, plus de deux cents personnes attendaient le monarque de pied ferme et ont réussi à faire de cet attroupement un événement couvert à travers les médias québécois, canadiens, anglais, français, australiens, américains et belges. Le message de cette poignée «d’extrémistes», de ce «groupuscule» a été reçu. Elle a fait couler de l’encre, du sang aussi. Les policiers de l’escouade anti-émeute n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère. Il fallait les voir trépigner tellement ils étaient impatients de cogner.
Cette manifestation donc a réussi à faire parler d’elle parce qu’elle dérangeait. Et si elle a dérangé, c’est qu’elle se déroulait en territoire ennemi. C’est la leçon à tirer. Il faut arrêter de croire que les rassemblements que nous organisons entre nous, à l’est de la rue St-Laurent, auront des répercussions. Le discours doit sortir des quatre murs dans lequel on le cantonne. Il doit se faire entendre de tous. Il doit faire le tour du monde. En ce sens, le scandale du jugement de la Cour suprême sur l’avenir du français au Québec doit rejaillir sur le Canada. Pour l’éclabousser, pour en sortir, il nous faut nous réunir en un lieu qui forcera l’attention.
Il ne faut pas avoir peur de déranger. Au contraire, c’est la seule façon d’avancer. Sinon, nos palabres relèvent de la thérapie de groupe.

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Caroline Moreno476 articles

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Château de banlieue

Mieux vaut en rire que d'en pleurer !


Chapitre 1
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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    15 novembre 2009

    Totalement d'accord avec vous madame Moreno: il faut déranger, encore déranger, toujours déranger jusqu'à ce que les lâches...lâchent.

  • Marcel Haché Répondre

    14 novembre 2009

    S’il n’était question que de « faire parler », les indépendantistes les plus résolus devraient s’en prendre aux indépendantistes mous. Question de donner un peu de tonus.
    À l’égard de la famille royale, le R.R.Q., mais plus généralement les indépendantistes les plus déterminés, ont sauvé l’honneur. C’est plus important qu’il n’y paraît, l’honneur.
    Mais c’est quotidiennement que les partis politiques qui se disent indépendantistes prennent leurs distances vis-à-vis des indépendantistes qui ont de l’honneur. Cela n’est pas très honorable de leur part.
    À quand des manifestations de rappel à l’ordre ?
    J’entends Gesca et RDI se déchaîner...tout cela ayant pour effet de replacer l’indépendance au cœur des débats…

  • Archives de Vigile Répondre

    14 novembre 2009

    Bonjour Mne. Moreno
    Coquin de sort.

    Les reportages ont aussi montré John James Charest se livrer à une bizarre échange de cadeaux avec l'héritier du Trône sans que l'on sache dans quelle langue la rencontre s'est faite... Y avait pas le son!
    De tous les citoyens vivant au Canada, seuls les autochtones et les québécois sont à même de se passer de la couronne britannique sans préjudice advenant la fin de l'existance de la monarchie en Angleterre. Les autres sujets canadiens britanniques, principalement les conservateurs réformistes du style de Stephen Harper n'auront pas d'autre choix que de remplacer la Reine Élisabeth 11 par son excellance Michaëlle Jean de Thetford Mines, s'ils ne veulent pas se retrouver orphelins du jours au lendemain, Atawallpa. Avec Jean-Daniel Lafond comme futur roi du Canada, les Taliban vont se gratter le ciboulot jusquà la moelle pour savoir d'où se consor et nous situer sur la mape.
    Alea jacta est.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 novembre 2009

    C'était beau de nous voir !
    Ça aussi fait parler parce-qu'à un moment stratégique.
    Si les fédéralistes ont rassemblé des dizaines de millers de personnes à trois jours d'un référendum...avec de l'argent on dira avec raison. Nous pouvons aussi avec l'effort militant, avec de la détermination.
    Moblisation Indépendance Québec
    http://archives.vigile.net/1-pop-12/16-marche.html