Parlons de la survie du peuple québécois

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Le défi existentiel apparaît de plus en plus clairement


Longtemps, parler de politique, au Québec, revenait à se demander si on appartenait au camp du Oui ou au camp du Non. Aujourd’hui, ce sujet de conversation semble épuisé. 


Mais la question nationale retrouve sa place dans la conversation depuis quelque temps sous une forme nouvelle, qui est en même temps son expression la plus ancienne. 






Elle ne se pose plus dans le langage de la souveraineté au nom de la normalité, comme au temps de Jacques Parizeau. Elle ne se pose plus dans le langage de la reconnaissance du Québec dans le Canada non plus, comme au temps de Meech. 


Démographie


Ce dont on parle désormais, même si on le fait en chuchotant, pour ne pas se faire traiter de raciste ou de ringard, c’est tout simplement de la survie du peuple québécois. 


Cet été, au fil de mes conversations avec des gens qui normalement se voulaient sceptiques devant ce sujet, une préoccupation revenait souvent : on parlait de l’avenir démographique du Québec. 


Je traduis : on commence à constater les effets politiques, culturels et sociaux de 25 ans d’immigration massive non intégrée au Québec. 


On pourrait même, pour parler très honnêtement, reconnaître que les vagues migratoires précédentes ont bien davantage renforcé les anglophones que les francophones au Québec. On rappellera les résultats du référendum de 1995 pour s’en convaincre.








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Cette discussion s’accouple à celle entourant l’avenir du français. L’anglicisation accélérée de Montréal et de Laval maintenant en témoigne.


Faut-il en plus ajouter que dans le Wokanada d’aujourd’hui, on instrumentalise de plus en plus la diversité contre le français ? On invite même les Québécois à sacrifier la langue française au nom de la « décolonisation », comme on l’a vu avec l’épisode Mary Simon ! Tout est bon pour nous dire que nous sommes de trop.


On ne devient pas minoritaire dans sa métropole sans en payer le prix.


Le mépris des Québécois est de retour, comme s’ils étaient de trop chez eux. 


La proverbiale grosse bonne femme de chez Eaton s’est réincarnée en un jeune militant qui parle sans cesse de diversité et qui hurle « reconnaissez votre racisme systémique » comme autrefois on disait « Speak White ». 


Dès lors, les cartes politico-identitaires pourraient se rebrasser. 


Se pourrait-il que des gens traditionnellement étrangers au nationalisme se réveillent ?


Pensons par exemple aux ministres économiques de la CAQ. Ils n’ont pas été élevés dans la culture souverainiste et se sont probablement moqués dans leur vie des militants scandant « on veut un pays ». 


Réveil


Mais lorsqu’ils constatent l’anglicisation de Montréal et de Laval, peut-être admettent-ils que l’existence même de notre peuple est en danger ? 


Faut-il vraiment rappeler que le Québec a une capacité d’intégration culturelle très limitée ? 


François Legault a déjà osé dire qu’il voulait réduire les seuils d’immigration pour que, dans cinquante ans, ses petits-enfants parlent encore français. Il avait été attaqué pour cela. Il avait pourtant raison. Et ce n’est pas de cinquante ans dont nous parlons. 


C’est de la survie du peuple québécois dont il est question. 











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