Phoque ! l'hystérie de madame la sénatrice

Céline Hervieux-Payette à Tout le monde en parle

2006 textes seuls

Émission du 26 mars 2006
Att. : Céline Hervieux-Payette : hervic@sen.parl.gc.ca et Denis Coderre : coderre.d@parl.gc.ca
Messieurs Guy-A. Lepage et Dany Turcotte,
J'avais été grandement déçue par la mollesse sinon la complaisance que vous aviez démontrés il y a quelques semaines, tous les deux indistinctement, à l'égard de ce fier Anti-Québécois on Her Majesty's Service (mais non moins fier, à l'instar d'un Serge Savard, par exemple, de son statut de French Canadian) que constitue l'ineffable Denis Coderre.*
Ah ! Denis Coderre. Ce grand homme qui aura laissé son nom à la postérité par le truchement de la série Les Bougon (on sait en effet que dans un noble geste de reconnaissance publique, François Avard offrit ce nom auréolé de magnificence intellectuelle à un rose cochonnet apparu à l'occasion de l'une des émissions de cette série). Et puis, surtout, homme combien courageux qui - soit dit au passage, bien que ce ne soit là que secret de Polichinelle - aurait de tout temps été balayé par l'électorat québécois s'il avait déjà eu la dignité de présenter sa candidature dans une circonscription véritablement représentative du Québec, plutôt que de rester douillet et bien au chaud depuis toujours dans le West Island of Mount Treal, où une brique d'argile, si tant est qu'elle fût d'un rouge bien vif, n'aurait aucune "chance" d'être défaite par quelque René Lévesque, Camille Laurin ou quelque autre puissant esprit de notre temps.
Mais voilà que Mme Céline Hervieux-Payette, femme également de qualité qui fut très honorablement nommée sénatrice dans les règles de la haute démocratie canadienne par son Prime Minister d'alors, et ami, Jean Chrétien, mais voilà, dis-je, que vous réservez à cette dame (que l'on a déjà qualifiée, sans doute non sans raison, d'«hystérique de Pierre-Elliot Trudeau») le même traitement mou et coulant, sinon zélé, que vous avez réservé à son comparse de ce non moins très honorable rassemblement de bandits nommé Liberal Party of Canada.
Certes, on ne refera pas l'histoire ici. On ne reviendra pas, bien assurément, sur le mépris qu'elle a toujours distillé de sa bouche écumeuse sur le Québec, à la faveur de ses années trudeau-ministérielles. Nous ne nous attarderons pas non plus à cette dite hystérie proverbiale qu'elle démontra tout au long de sa carrière, et tout spécialement pendant la campagne référendaire de 1980. Après tout, les André Ouellet, les Serge Joyal (au narcissisme qui ne se dément toujours pas en dépit d'un âge avancé: ) et les Marc Lalonde de l'époque n'avaient à cet égard certainement rien à lui envier, ni d'ailleurs les Pierre Pettigrew (le looser dont incidemment on n'entend plus beaucoup parler depuis fin janvier) et les Stéphane Dion de notre temps: chacun sait qu'il est sexiste et inconvenant d'associer l'hystérie exclusivement au genre investi d'un authentique utérus pleine chair.
Reste que madame n'a jamais vraiment changé. Fait amende honorable, moins encore. il y a quelques années à peine, par exemple, elle récidivait par une formule qui fut sans doute (et dieu sait qu'elles furent nombreuses tout au long du contentieux Québec-Canada, toujours irrésolu, depuis près d'un demi-siècle) l'une des plus fats, les plus arrogantes et les plus méprisantes qu'elle n'ait jamais proférées à l'endroit de la nation québécoise. C'est en 2000 en effet, rappelons-nous le dans la mouvance de la dionesque loi C-20 digne d'un régime biélorusse à la Loukachenko, qu'elle postillonnait:
«Avec la possibilité d'une troisième question imbécile, on est assez contents d'avoir notre loi. Ça va permettre un débat civilisé.»
La civilisation, comme chacun sait, c'est canadien et fédéral.
La tribalité et la barbarie, ça, en revanche, comme la poutine, c'est bien québécois.
Ottawa knows best !
C'est une Québécoise qui le dit. Elle sait sûrement de quoi elle parle, après tout.
Mais... pas un mot de tout ceci à Tout le monde en parle. L'égosillarde des années Trudeau, aujourd'hui planquée au sénat où elle peut sommeiller en paix aux frais (somptuaires) de la Princesse, est reçue à bras ouverts.
Alors, dites-moi Virginia : Qui désormais pourrait encore craindre les Lepage et les Turcotte ???
Marianne Vaucouleurs
_ Montréal, Québec
* Voir notamment la lettre ouverte d'une (autre) auditrice publiée dans Le Couac du mois courant.
=> Informations publiques pertinentes autour de la dame : (...] [Le texte dénonce comme «traîtres» et «collaborateurs» les députés et ministres du Québec ayant voté en faveur du rapatriement de la constitution canadienne)
et
http://www.vigile.net/,
et autres


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