FINANCEMENT POLITIQUE

PLQ immobilier

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Les petites combines du PLQ

Depuis un an, on sait que le Parti libéral est poursuivi devant les tribunaux pour la vente de son siège social, rue Waverly. Depuis, il en a acheté un autre à Montréal. Et est passé de locataire à propriétaire à Québec. Légale, la spéculation immobilière est-elle pour autant, pour un parti politique, un mode de financement légitime ?
Soyons spécieux : le Parti libéral semble plus habile à gérer son propre immobilier que celui de l’État. Ce dernier, il n’a pas hésité à en brader une partie il y a huit ans, grâce à l’irresponsabilité ministérielle avouée de Monique Jérôme-Forget, au profit de certains de ses collecteurs de fonds. C’est du moins ce qu’alléguait de manière très convaincante — et choquante — l’émission Enquête à Radio-Canada la semaine dernière.

Son immobilier à lui, le Parti libéral en prend bien soin et semble même en faire un nouveau mode de financement. « Ce n’est pas un secret, le Parti libéral a été le champion du financement des partis politiques au cours des années 2000 », écrit l’ancien président de la Commission politique du PLQ Jérôme Turcotte, dans un rapport interne dévastateur, dévoilé et publié par La Presse. Dans les années 2000, comme l’a déjà dit l’ancien président du PLQ Robert Benoît, cette formation politique avait cessé d’être une machine à idées pour devenir une « machine à ramasser de l’argent ». Parfois au mépris de la loi, notamment grâce un stratagème de prête-noms. Le PLQ vient d’ailleurs de rembourser 551 400 $ pour des dons illégaux faits de 2006 à 2011.

Revenons en 2005, où les coffres débordent tellement que le parti décide de s’acheter un immeuble, le 7240 rue Waverly à Montréal, au coût de 2,2 millions de dollars. Septembre 2015 : ce local est vendu pour 6,3 millions à Lima Immobilier. Vente contestée devant les tribunaux par l’entrepreneur montréalais David Owen, qui s’estime lésé par les « machinations » et « manoeuvres » du PLQ. Owen soutient avoir déposé, avant Lima, une offre de 5,5 millions. Le parti réplique qu’une clause de l’offre d’achat lui permettait de se retirer dans les 10 jours s’il recevait une offre plus alléchante. Au départ, M. Owen réclame près de 2 millions de dommages au PLQ ; puis il amende sa requête et augmente sa réclamation à 12,2 millions.

Néanmoins, le PLQ doit se reloger et acquiert en septembre 2015 un autre siège social, dans Griffintown, au 254 rue Queen au coût de 3 millions. À Québec, en février 2016, alors que le bail de son bureau du chemin Sainte-Foy se termine, il décide de devenir propriétaire au coût de 950 000 $.

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